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Robert J. Vallerand (né le 8 Septembre 1954) est un chercheur, un professeur et un auteur Canadien dans le domaine des sciences sociales. Professeur titulaire[1] en psychologie sociale à l’Université du Québec à Montréal, il est également titulaire d’une Chaire de recherche du Canada sur les processus motivationnels et le fonctionnement optimal. Fondateur et actuel directeur du Laboratoire de Recherche sur le Comportement Social, il est reconnu pour ses recherches, menées au cours des trente-cinq dernières années[2][3][4][5] sur les processus motivationnels. Recherches incluant le modèle Dualiste de la passion[6][7] et le modèle hiérarchique de la motivation intrinsèque et extrinsèque[8] en plus de ses autres études influentes sur la motivation[9]. Tel qu’indiqué sur Google Scholar en date du mois de juillet 2018, les publications du professeur Vallerand[10] ont été citées plus de 50 000 fois avec un indice de plus de 100[11].

Scolarité[modifier | modifier le code]

Né à Sherbrooke (Québec, Canada), Robert « Bob » Vallerand[12] a fréquenté le Séminaire de Sherbrooke (école secondaire). Pendant ces année-là (entre 1967 et 1972), il a joué au basketball[13] tout en contribuant au journal étudiant ainsi qu’à la station radio de l’école. Ensuite, il a poursuivi ses études postsecondaires (cégep) en sciences de la santé durant deux ans. Après sa participation à l’équipe de basketball du Québec[14], sa première année au cégep a eu lieu au Collège de Sherbrooke et sa deuxième année au Collège de Maisonneuve à Montréal. Le programme en sciences de la santé a eu une influence importante sur sa future position scientifique vis-à-vis de la psychologie. Par la suite, Robert J. Vallerand poursuivit ses études en kinésiologie, avec une mineure en psychologie, à l’Université du Québec à Trois-Rivières tout en bénéficiant d’une bourse pour jouer au basketball (1977). Après cela, il a choisi d’entamer une maîtrise en psychologie du sport, de l'exercice et de la santé à l'Université McGill. Durant ce temps, il a établi des liens avec Ed Deci et un plus tard Rich Ryan, les fondateurs de la théorie de l'autodétermination[15]. D’ailleurs, cette théorie allait grandement, au courant des prochaines années, influencer sa pensée. En 1979, il a obtenu sa maîtrise et a continué ses études au doctorat à l'Université de Montréal en psychologie du sport, de l'exercice et de la santé. La plupart de ses cours portaient sur la psychologie sociale, les statistiques et la psychométrie. Durant son doctorat, il a travaillé avec Lise Dubé, Jacques Bergeron et Wayne Halliwell. Suite à l’obtention de son doctorat, le professeur Vallerand a débuté des études postdoctorales en psychologie sociale expérimentale à l'Université de Waterloo (1981-1982) avec Michael Ross, Mark Zanna, John Holmes et Mel Lerner. Ces années passées au sein de la section de psychologie sociale ont eu une grande influence sur son point de vue sur la science et le mentorat.

Carrière[modifier | modifier le code]

En 1982, Robert J. Vallerand occupe son premier poste universitaire au département de psychologie de l'Université de Guelph en Ontario. L'année suivante (1983), il intègre le département de psychologie de l'Université du Québec à Montréal (UQAM). De là, il a contribué à la création de la section de psychologie sociale et a fondé le Laboratoire de recherche sur le comportement social (LRCS) qu'il dirige toujours à ce jour. En 2013, il s’est retrouvé à l'Université McGill afin de diriger le département de psychologie de l'éducation et d’orientation et a été le titulaire d’une Chaire de Recherche du Canada sur les processus de motivation et le fonctionnement optimal. L’année suivante, il est retourné à l'UQAM où il a également obtenu une Chaire de Recherche du Canada sur les processus motivationnels et le fonctionnement optimal[16]. Il est depuis resté à l'UQAM. De 2014 à 2017, il a également été professeur à l'Institut de psychologie positive et d'éducation de l'Université Catholique Australienne.

Fonction de direction[modifier | modifier le code]

Le professeur Vallerand[17] a démontré son leadership tant au niveau administratif que scientifique, et ce, de plusieurs manières[18]. Par exemple, il a été directeur du département de psychologie de l'Université du Québec à Montréal (1991-1994) et du département de psychologie de l'éducation et de l’orientation de l'Université McGill (2013-2014)[19]. Il a également été président de la Société de recherche en psychologie du Québec (1988-1991)[20], de la Société canadienne de psychologie (2006-2007) et de l'Association internationale de psychologie positive (2013-2015). En plus, il a été président du congrès de la Canadian Psychological Association Convention pendant trois ans (2006, 2007 et 2008) et du Congrès mondial sur la psychologie positive tenu à Philadelphie aux États-Unis (2011). Le professeur Vallerand a également été éditeur, à titre de consultant, pour plusieurs des plus grandes revues internationales dans le domaine de la psychologie. Parmi celles-ci, on retrouve notamment le Journal of Personality and Social Psychology, le Bulletin de la personnalité et de la psychologie sociale, Motivation et émotion, La psychologie du bien-être: théorie, recherche et pratique, le Journal de la psychologie du sport et de l'exercice et bien d'autres. Il a également siégé sur plusieurs comités nationaux, dont le Collège des évaluateurs du programme de Chaires de Recherche du Canada, le comité du prix Molson ainsi que des comités internationaux dans plusieurs pays dont le NIMH (États-Unis).

Recherche[modifier | modifier le code]

En matière de processus motivationnels[21], le professeur Vallerand est reconnu en tant qu’expert de premier plan et de renommée internationale. Il a développé des théories traitant de la motivation intrinsèque et extrinsèque ainsi que de la passion envers les activités. Il a publié 8 livres et plus de 300 articles scientifiques et chapitres de livres. Ses recherches ont été abondamment citées (plus de 50 000 citations avec un indice h supérieur à 100, GS, information datant de juillet 2018). En plus, il a reçu plusieurs millions ($) en subventions de recherche, y compris une Chaire de Recherche du Canada de niveau 1. Le professeur Vallerand a donné plus de 100 conférences[22] nationales et internationales et a présenté lors de colloques dans plus de 60 universités différentes à travers le monde. Les recherches du professeur Vallerand sur les processus motivationnels ont apporté plusieurs contributions importantes. Ses recherches ont porté sur le rôle des influences sociales de même que sur les résultats de la motivation intrinsèque (s'engager dans des activités par plaisir). En guise d’exemple, ses recherches ont démontré de quelles manières la compétition, les types de structures, les succès et les échecs, les types d’encadrement et d’autres variables sociales peuvent augmenter ou diminuer la motivation intrinsèque en fonction de la manière dont ces différents éléments sont vécus par la personne. Également, d’autres recherches ont démontré comment les parents, les enseignants et les administrateurs dans les écoles secondaires peuvent influencer la motivation des élèves et, par la suite, leur faire abandonner l’école (Vallerand et al., 1997). Dans des travaux ultérieurs, Robert J. Vallerand a présenté le modèle hiérarchique de la motivation intrinsèque et extrinsèque[23] (Vallerand, 1997; Vallerand & Ratelle, 2002). Ce modèle offre une perspective de la motivation humaine, comprenant plusieurs niveaux, dans le but de fournir un cadre et ainsi cerner et comprendre les mécanismes sous-jacents à la motivation intrinsèque et extrinsèque. Selon ce modèle, il existe des types de motivation spécifique. Plus précisément, il existe une motivation intrinsèque (s'engager dans des activités par plaisir), une motivation extrinsèque autodéterminée (s’engager dans des activités par choix et non par plaisir), une motivation extrinsèque non autodéterminée (s’engager dans des activités à cause de pressions internes ou externes) et l’amotivation (l’absence relative de motivation). Ces formes de motivation sont observables à différents niveaux d'analyse, que ce soit au niveau global (c'est-à-dire au niveau de la personnalité), contextuel (dans divers domaines spécifiques de la vie tels que le travail, les relations ou les loisirs en général) et situationnel (l’ici et le maintenant au niveau de la motivation). Ces formes de processus motivationnels sont influencées par des déterminants sociaux et personnels à chaque niveau d’analyse qui, à leur tour, génèrent des résultats prédictibles : les schémas motivationnels intrinsèques autodéterminés génèrent les conséquences les plus adaptatives. Ce modèle a grandement servi à comprendre et cerner le domaine de la motivation intrinsèque et extrinsèque. Depuis 2003, Robert J. Vallerand s’est concentré sur un nouveau construit motivationnel qui est celui de la passion. Ce faisant, avec ses collaborateurs, il a ouvert un tout nouveau champ de recherche scientifique. La passion est définie comme une forte inclination vers une activité que les gens apprécient (ou aiment), qu’ils trouvent importante, dans laquelle ils investissent temps et énergie et qui devient une partie de leur identité. De fait, deux types de passion (harmonieuse et obsessive) sont proposés[24]. La passion harmonieuse amène les gens à s’engager par choix dans l'activité qu'ils aiment. À l'inverse, la passion obsessive crée une pression interne à s'engager dans l'activité préférée. On suppose que la passion harmonieuse conduit à des conséquences plus adaptatives que la passion obsessive. Les résultats de centaines d’études ont supporté cette hypothèse et révèlent que la passion est importante pour un certain nombre d’éléments jugés très importants en psychologie[25], tels que la concentration, les émotions positives, le bien-être psychologique, la santé physique, la performance, la créativité, les relations interpersonnelles et la contribution à la société. La passion peut en effet rendre la vie des gens digne d’être vécue dans la mesure où elle est de nature harmonieuse[26]. Ces recherches ont été largement résumées dans son livre The Psychology of Passion[27] publié au édition Oxford University Press. Ce livre a reçu le prix du livre William James de l'American Psychological Association en 2017. Le professeur Vallerand a apporté de nombreuses contributions aux méthodes de recherche. Par exemple, il a validé des échelles de mesure évaluant la motivation intrinsèque et extrinsèque dans un certain nombre d'activités et de domaines de la vie tels que l'éducation[28], les sports[29][30], le travail[31][32] et les loisirs. Ces échelles sont les plus utilisées dans le domaine de la motivation et ont été traduites dans plusieurs langues. Récemment, il a également développé une échelle pour évaluer le fonctionnement optimal dans la société. Cette échelle évalue le bien-être psychologique, physique et relationnel, la performance au travail (ou à l'école pour les étudiants) et les contributions à la société. Enfin, il a développé des procédures de validation interculturelle lors de la traduction d'échelles de mesure dans une autre langue et a également validé des échelles telles que la satisfaction à l'égard de la vie, l'estime de soi et plusieurs autres.

Mentorat et formation[modifier | modifier le code]

Au cours de sa carrière, le professeur Vallerand a encadré plusieurs étudiants au niveau du premier cycle autant qu’au niveau des études supérieures (doctorat et postdoctorat). Plus particulièrement, il a supervisé plus de 20 étudiants au doctorat et au postdoctorat qui sont maintenant professeurs au niveau universitaire à travers le Canada (de la Colombie-Britannique au Nouveau-Brunswick) et également en Europe. Également sous sa supervision, plusieurs autres étudiants qui ont effectué des thèses d’honneur, des stages et des assistanats de recherche sont également devenus professeurs au niveau universitaire. D'autres de ses anciens étudiants travaillent en tant que scientifique à différents niveaux, tant au sein d’agences gouvernementales que privées. En plus du mentorat, le professeur Vallerand a également écrit ou édité plusieurs livres, dont certains ont servi à former des étudiants de premier cycle en psychologie dans les universités francophones. Ces livres comprennent : «Introduction à la psychologie de la motivation»[33]; «Méthodes de recherche en psychologie»[34] et «Les fondements de la psychologie sociale»[35]. Dans l’ensemble, ces ouvrages ont permis de former plus de 50 000 étudiants de premier cycle au Canada et en Europe.

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

Le professeur Vallerand a reçu de nombreux prix et distinctions de plus d'une douzaine d’organisations[36][37]. Spécialement, il a été membre de la Société royale du Canada[38], de la Société canadienne de psychologie[39], de l'Association pour la science psychologique, de la Société pour la personnalité et la psychologie sociale, de l'Association internationale des psychologues en psychologie appliquée, de la Société de psychologie sociale expérimentale et de l’American Psychological Association (APA). Il a également été élu membre de plusieurs divisions de l'APA, notamment les divisions 8 (Personnalité et psychologie sociale), 9 (Étude psychologique des questions sociales), 15 (Éducation), 20 (Vieillissement et développement humain) et 47 (Sports et Psychologie de l’activité physique). Le professeur Vallerand a aussi reçu plusieurs prix de carrière pour sa contribution à la science, notamment le prix Adrien Pinard de la Société de recherche en psychologie du Québec[40], le prix Donald O. Hebb de la Société canadienne de psychologie et le prix de la médaille d'or Christopher Peterson[41][42] de l'Association Internationale en Psychologie Positive. Il a également reçu le William James Award de l'American Psychological Association (Division 1)[43] pour son livre La psychologie de la passion: un modèle dualiste (Oxford University Press). Enfin, il a reçu le prix de la science du sport du Comité olympique international (1995) et le prix Acfas Thérèse Gouin-Décarie (2019)[44][45].

Publications[modifier | modifier le code]

Disponibles sur LRCS [1] et sur Scopus

Références[modifier | modifier le code]

  1. « UQAM Département de psychologie »
  2. Vallerand, R.J. (1997). Toward a hierarchical model of intrinsic and extrinsic motivation. Advances in Experimental Social Psychology, Vol. 29, pp. 271-360. New York: Academic Press. (https://www.lrcs.uqam.ca/wp-content/uploads/2018/05/Robert-J.-Vallerand-1997-Toward-a-hierarchical-model-of-intrinsic-and-extrinsic-motivation.pdf).
  3. Vallerand, R.J., Fortier, M.S., Guay, F. (1997). Self-determination and persistence in a real-life setting: Toward a motivational model of high school dropout. Journal of Personality and Social Psychology, 72, 1161-1176. (https://www.lrcs.uqam.ca/wp-content/uploads/2017/04/Self-determination-and-persistence-in-a-real-life-setting.pdf).
  4. Vallerand, R.J. (2010). On passion for life activities: The Dualistic Model of Passion. Advances in experimental social psychology, Vol. 42, pp. 97-193. New York: Academic Press. (https://pdfs.semanticscholar.org/5c09/d6de1ce6ed71456065642c1e343183547365.pdf)
  5. (en) Vallerand, Robert J.,, The psychology of passion : a dualistic model (ISBN 0199777608 et 9780199777600, OCLC 898157505, lire en ligne)
  6. Mappalicious – The German Side of Positive Psychology, « Should you really ‘’Follow your passion’’ ? Yes, but … »
  7. Le Panoptique – Perspectives sur les enjeux contemporains, « Seeing red : passion and identity »
  8. La Presse, « Activité physique, trouver la bonne motivation pour persévérer »
  9. https://www.lrcs.uqam.ca/en/scales/
  10. « Orchid – Connecting Research and Researchers »
  11. (1) https://scholar.google.ca/citations?user=oIQ4S6IAAAAJ&hl=fr
  12. « Springer - Encyclopedia of Personality and Individual Differences »
  13. « U Sports Hoops – Men – University Basketball in Canada »
  14. « From Naismith to Nash : Réseau du Sport Étudiant du Québec 1975-76 RSEQ »
  15. « Simplify! using self-determination theory to prioritise the redesign of an ethics and history of technology course », European Journal of Engineering Education,‎ (lire en ligne)
  16. « UQAM - Chaire de Recherche du Canada »
  17. « UQAM - Répertoire des professeurs »
  18. « Chenelière Éducation »
  19. « Université McGill »
  20. « Société Québécoise pour la Recherche en Psychologie (SQRP) »
  21. « Ici Première « Les éclaireurs avec Patrick Masbourian » : passion et processus motivationnel »
  22. « Center for positive organizations : Positive Links Speakers Series »
  23. « Psychologie Québec – Magazine de l’Ordre des psychologues du Québec »
  24. « Psychology Today : What’s your passion ? »
  25. « The Atlantic : The Downside of Following Passion »
  26. « Forbes : Here’s how you show too much passion at work »
  27. « Vallerand, R. J. (2015). Psychology of Passion: A dualistic model. New York, NY : Oxford University Press », Revue québécoise de psychologie,‎ (lire en ligne)
  28. « Open Edition : Association au Service de l’Enseignement et de la Recherche en Langues Vivantes dans les Instituts Universitaires de Technologie »
  29. « Psychology Research and Reference : Social psychological approach to sportspersonship, Multidimensional Sportspersonship Orientation Scale (MSOS) »
  30. « Réseau du Sport Étudiant du Québec : Susciter la passion pour l’activité physique »
  31. « Harvard Business Review : Kaufman Why your passion for work could ruin your career »
  32. « Jobboom : Faut-il absolument être passionné au travail ? »
  33. « Erudit : Introduction à la psychologie de la motivation »
  34. « A review of Méthodes de recherche en psychologie by ROBERT J. VALLERAND et URSULA HESS (dir.) », Psychologie canadienne,‎ , p. 286-288 (ISSN http://dx.doi.org/10.1037/h0088183[à vérifier : ISSN invalide], lire en ligne)
  35. « Payot librairie : Les fondements de la psychologie sociale 2ème édition »
  36. « Université du Québec : Cercle d’excellence »
  37. « UQAM.tv : prix ACFAS 2019 »
  38. « UQAM - École des sciences de la gestion »
  39. « Société Canadienne de Psychologie : Fellow Status »
  40. « Société Québécoise pour la Recherche en Psychologie (SQRP) : Prix Adrien Pinard »
  41. « Actualités UQAM : prix carrière en psychologie »
  42. « Université du Québec »
  43. « Actualités UQAM : prix de l’American Psychology Association »
  44. « ACFAS : Prix Acfas Thérèse Gouin-Décarie »
  45. « Actualité UQAM : Prix Acfas Thérèse Gouin-Décarie »

Lien externes[modifier | modifier le code]