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Jean-Yves Perrot, né le à La Caillère-Saint-Hilaire (Vendée, est un haut fonctionnaire français et un élu local.

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation[modifier | modifier le code]

Après des études primaires et secondaires en Vendée au sein de l’enseignement catholique, en particulier pendant sept ans à l'Institution Richelieu, Jean-Yves Perrot entame des études de droit à la Faculté de Nantes, puis il gagne Paris où il obtient, en parallèle du diplôme de Sciences Po, section Service public, un diplôme d’études approfondies (3e cycle) – équivalent du master 2 actuel – en Droit public et Administration publique à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne.

Premier de sa famille à avoir la chance d’accéder à l’enseignement supérieur, il est attaché à une conception sociale de la République, qui doit donner sa chance à chacun, ce qui l’a conduit à consacrer, en parallèle de ses autres engagements, une place importante à l’enseignement.

De façon générale, il situe son action dans la filiation du gaullisme social et se réfère volontiers à Philippe Séguin dont il était proche.

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

À sa sortie de l’ENA (promotion « Solidarité » 1981-1983), Jean-Yves Perrot rejoint la Cour des comptes en qualité d’auditeur, puis de conseiller référendaire à la 5e Chambre, chambre qui contrôle alors l’ensemble du secteur social et qui est compétente également pour le contrôle des groupes sidérurgiques nationaux et du groupe Renault.

De 1983 à 1987, il est, en parallèle de ses premiers contrôles à la Cour, rapporteur devant la Commission centrale des marchés (1983-1986), puis devant la Commission d’accès aux documents administratifs (1985-1986).

Alternant des fonctions à la Cour et hors la Cour, en position de détachement, il a servi successivement dans des secteurs très variés de l’action publique, acquérant ainsi une large expérience de la gestion publique nationale au sein de plusieurs ministères, d’entreprises publiques et d’établissements publics.

De novembre 1987 à juin 1995, il occupe ainsi plusieurs postes de responsabilité au sein de la SNCF, successivement : chargé de mission pour les questions budgétaires et financières auprès du directeur général adjoint Jean-François Bénard (1987-1989), directeur financier adjoint de la SNCF (1989-1991) et directeur régional adjoint pour la région sud-ouest (1991-1993), qui s’étend alors de la Charente-Maritime aux Pyrénées-Atlantiques.

En 1993, Jean-Yves Perrot choisit de retourner à la Cour des comptes, où il est nommé dans les fonctions d’avocat général. Il y reste jusqu’en mai 1995. Les chambres qui lui sont rattachées, sous l’autorité du Procureur général Hélène Gisserot, concernent alors aussi bien le secteur des transports et de l’équipement, que l’agriculture, les chambres consulaires et certains grands établissements financiers, notamment le Crédit Lyonnais.

De mai 1995 à mai 1997, il est directeur-adjoint du cabinet de Bernard Pons, successivement ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Équipement et des Transports, puis ministre de l’Équipement, du Logement, des Transports et du Tourisme dans les gouvernements dirigés par Alain Juppé.

En mai 1997, il est nommé directeur des Affaires Économiques et Internationales au ministère de l’Équipement, des Transports et du Logement, poste où il restera, après l’alternance de 1997, jusqu’en novembre 2001, date à laquelle il choisit, en plein accord avec le ministre Jean-Claude Gayssot, de quitter ses fonctions après son élection à la mairie de Marly-le-Roi.

Il réintègre alors la Cour des comptes, en qualité de conseiller-maître.

En mai 2002, il est nommé directeur de cabinet d’Hervé Gaymard, ministre de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche et des Affaires rurales, où il prend directement en charge le dossier de la forêt[1], puis, de novembre 2004 à mars 2005, conseiller spécial auprès de lui au ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie.

En mars 2005, il est nommé Président-Directeur-Général de l’Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer (IFREMER), premier non-scientifique à exercer cette fonction et seul président, à ce jour, à y avoir été nommé pour un deuxième mandat. Il se consacre, de 2005 à 2013, à moderniser la gestion de cet établissement (notamment certification des comptes, labellisation ISO 9001, rationalisation des implantations…), à développer les coopérations avec les universités et les établissements de recherche équivalents en France et dans le monde, en particulier en Europe, en veillant à ouvrir davantage cet établissement sur des partenariats économiques et institutionnels. Il y renforce le partenariat avec la Marine nationale, en particulier à l'occasion du lancement du "Pourquoi pas ?", navire amiral de la flotte scientifique cofinancé et exploité par le Shom (service hydrographique et océanographique de la Marine) et l'Ifremer Il y développe les ressources d’origine non budgétaire, notamment européennes, afin de donner aux meilleures équipes de cet établissement des moyens nouveaux, en particulier dans le domaine des géosciences marines. Il dote l’établissement d’un plan stratégique intitulé « Contribution à une stratégie nationale de recherches en sciences marines » en 2008.

À ce titre, il se voit aussi notamment confier en 2010, en lien avec Roger Genet, l’élaboration d’une charte nationale de l’expertise scientifique par Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Cette charte a vocation à être déclinée et précisée au sein de chaque établissement de recherche, mais elle constitue un socle commun pour cette activité d’importance croissante que constitue, pour les établissements de recherche, l’expertise scientifique comme élément d’appui à la décision publique.

Il fait réaliser par l’Ifremer des travaux de prospective, en particulier sur les énergies marines et sur les ressources minérales dans les grands fonds (« terres rares »). Il crée la fonction de délégué général aux Outre-mer et élargit les missions des implantations ultramarines de l’Ifremer, au-delà de leur champ traditionnel (halieutique et aquaculture), à la biodiversité et aux énergies marines renouvelables. Quinze accords sociaux sont signés avec les syndicats pendant son mandat.

Activités d'enseignement supérieur[modifier | modifier le code]

Parallèlement à ses activités professionnelles, Jean-Yves Perrot, qui se passionne depuis toujours pour les questions juridiques et l’enseignement, a exercé, de 1983 à 2002, de nombreuses activités d’enseignement :

• maître de conférences en Droit public / Institutions publiques à l’Institut d’Études Politiques de Paris (Sciences Po), section « Service public » de 1983 à 1989, puis de 1998 à 2002 ;

• professeur associé de Droit public économique à l’Institut d’Études Politiques de Bordeaux de 1991 à 1994, où il crée un diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) de management des organisations publiques ;

• professeur associé de Droit public économique à l’Université de Cergy-Pontoise de 1994 à 2000.

Mandats électifs et fonctions[modifier | modifier le code]

Premier adjoint au maire de Marly-le-Roi (Yvelines) de 1989 à 1995, Jean-Yves Perrot est élu maire de Marly-le-Roi en 2001.

Sa liste a été réélue au premier tour des élections municipales en 2008, en 2014, ainsi qu’en 2020, en dehors de toute référence à un parti politique.

Il est élu président de la Communauté de communes Saint-Germain, Seine et forêts en 2014 (10 communes et 109 000 habitants), devenue Communauté d’agglomération au 1er janvier 2015.

Cette communauté ayant été élargie à 20 communes en 2016 (Communauté d’agglomération Saint-Germain Boucles de Seine, 330 000 habitants), Jean-Yves Perrot en est devenu le premier vice-président en charge des Finances et de la Prospective. Il en est, depuis 2020, le vice-président chargé de l’Environnement et de l’Économie Circulaire.

Jean-Yves Perrot est également vice-président de l’Union des Maires des Yvelines (UMY) et membre du bureau.

De 2004 à 2010, il a été conseiller régional d’Ile-de-France.

En 2017, Gérard Larcher, président du Sénat, le choisit pour le représenter au sein de la Commission de surveillance de la Caisse des Dépôts et Consignations[2]. Il a été renouvelé dans cette fonction le 28 février 2020. Il y préside le comité des fonds d'épargne.

Autres fonctions[modifier | modifier le code]

De 2006 à 2013, Jean-Yves Perrot a été membre du Conseil d’administration de Météo-France, du Conseil d’administration de l’Agence des aires marines protégées et de la Commission permanente du Conseil national du littoral.

De 2007 à 2013, il a été membre puis président du Conseil d’administration du Musée national de la Marine.

Entre 2009 et 2013, il a été membre du Conseil d’administration du Muséum national d’histoire naturelle.

Depuis le 1er décembre 2011, il est capitaine de vaisseau dans la réserve citoyenne de la Marine nationale.

Décorations[modifier | modifier le code]

Chevalier de la Légion d'honneur Chevalier de la Légion d'honneur

Officier de l'ordre national du Mérite Officier de l'ordre national du Mérite

Commandeur de l'ordre du Mérite agricole Commandeur de l'ordre du Mérite agricole

Chevalier de l'ordre du Mérite maritime‎ Chevalier de l'ordre du Mérite maritime

Travaux personnels[modifier | modifier le code]

Jean-Yves Perrot est l’auteur d’un ouvrage sur Marly-le-Roi intitulé Promenades littéraires autour de Marly-le-Roi, de Louis XIV à Charles de Gaulle, préfacé par Jean-Louis Debré, paru en 2017 aux Éditions du Palais.

Il est aussi l’auteur de plusieurs articles parus dans les Nouveaux Cahiers François Mauriac (sur l'amitié entre François Mauriac et François Mitterrand), dans la revue du Centre de Recherches Historiques de la Vendée (sur Clemenceau, sur l’histoire de la pêche en Vendée…), ainsi que dans la revue Espoir de la Fondation Charles de Gaulle (« René Brouillet, un destin français », « De Gaulle écrivain », « La mer, atout majeur dans le jeu de la France »). Ces différents travaux illustrent notamment sa passion pour l’histoire et la littérature.

Il est membre de la Fondation Charles de Gaulle et du comité de rédaction de la revue Espoir, ainsi que de la société des Amis de Georges Clemenceau.

Il est également membre de la Société internationale d'études greeniennes, qui se consacre à l'étude de l’œuvre de Julien Green.

Publications[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Promenades littéraires autour de Marly-le-Roi, de Louis XIV à Charles de Gaulle, préface de Jean-Louis Debré, Éditions du Palais, 2017.
  • Un océan de savoirs, collectif sous la direction de Jean-Yves Perrot, préface de Philippe Le Guillou, Éditions Privat, 2008.
  • Financement des infrastructures et des services collectifs. Le recours au partenariat public-privé, collectif sous la direction de Jean-Yves Perrot et Gautier Chatelus, Presses Ponts et Chaussées, 2000.

Articles publiés[modifier | modifier le code]

  • Les Mauriac et de Gaulle, Fondation Charles de Gaulle, septembre 2020.
  • « De Clemenceau et de l’intérêt à lui porté par trois grandes figures : Monnerville, de Gaulle, Mitterrand », in Recherches Vendéennes n° 23, 2017-2018, Société d’émulation de la Vendée, Centre Vendéen de Recherches Historiques.
  • « La Constitution de la Ve République, vue par De Gaulle et Mitterrand. Le fondateur et l’héritier malgré lui », in Revue Espoir, Fondation Charles de Gaulle, n° 191, automne 2018.
  • « Mitterrand et Mauriac. François de Guyenne et François de Saintonge », in Nouveaux Cahiers François Mauriac, n° 24, Éditions Grasset, 2018.
  • « Ouverture au public des archives Séguin » in Aux racines de la Constitution de la Ve République, Revue Espoir, Fondation Charles de Gaulle, n° 186, printemps 2017.
  • « La Journée de Marly. De Gaulle, l’écriture, les écrivains », colloque à l’initiative de Jean-Yves Perrot, Revue Espoir, Fondation Charles de Gaulle, n° 183, printemps 2016.
  • « L’entourage du général de Gaulle. Une figure exemplaire : René Brouillet », in Charles de Gaulle, d’Isabelle Chave et Nicole Even (dir.), Publications des Archives nationales, 2016.
  • « La mer, atout majeur dans le jeu de la France », in Environnement et développement humain, Revue Espoir, n° 181, automne 2015.
  • « René Brouillet : un destin français », Revue Espoir, Fondation Charles de Gaulle, n° 171, hiver 2012-2013.
  • « Clemenceau, notre contemporain », in Les Bleus de Vendée, Société d’émulation de la Vendée, Centre vendéen de recherches historiques, n° 17, 2010.
  • « Il y a vingt ans disparaissait René Brouillet », journal La Croix, 28 novembre 2012.
  • « La pêche, l’exemple vendéen », in Les Vendéens et la mer : de la grande pêche au Vendée Globe, Actes du colloque des 20, 21, 22 septembre 2007, Société d’émulation de la Vendée, Centre vendéen de recherches historiques, 2008.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Modèle:Il préside depuis plusieurs années le comité de gestion de la forêt de Marly
  2. « Jean-Yves Perrot », sur Groupe Caisse des Dépôts (consulté le )