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Le réchauffement climatique en France également nommé « changement climatique » ou encore « dérèglement climatique » est l'impact du réchauffement climatique mondial sur le territoire français (métropole et territoires ultramarins), à savoir l'impact de l'augmentation de la température moyenne de la surface terrestre en cours aux XXe et XXIe siècles ainsi que, plus généralement, de la modification des régimes météorologiques à grande échelle qui en résulte.

Écart à la normale climatique 1961-1990 de la température moyenne en France métropolitaine sur la période 1900-2022[Note 1].

La température moyenne de la France métropolitaine est en 2022 de 14,5 °C, la plus élevée jamais enregistrée. Elle est supérieure de 1,66 °C par rapport aux températures mesurées entre 1900 et 1930. 1,63 °C serait à attribuer uniquement à l’activité humaine. L’analyse de données de températures plus précises entre 2010 et 2019, montre que sur cette courte période, la France se réchauffe de 0,1 °C tous les 3 ans. Les projections climatiques produites par Météo France en 2021 prévoient une hausse des températures de 2,2 degrés en France en 2100 sur la base du scénario intermédiaire RCP 4-5 du sixième rapport d'évaluation du GIEC. Cependant, selon une étude publiée en octobre 2022 par plusieurs institutions scientifiques, dont le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et Météo France, l’élévation de température en France pourrait atteindre 3,8 degrés en 2100 sur la base de ce scénario, à savoir jusqu'à 50 % plus intense au cours du siècle que ce que montraient les précédentes estimations.

Les impacts de ce réchauffement sont d'ores et déjà visibles et vont s'accentuer, qu'ils soient environnementaux (érosion côtière et inondations éclairs, disparition des mangroves, migration ou disparition d’espèces, augmentations des espèces invasives, adaptation, migration ou disparition d'espèces marines), sociétaux (modèle agricole fortement menacé, îlots de chaleurs dans certaines villes), sanitaires (alimentation en eau potable, nouveaux risques comme le chikunguya ou la dengue) ou économiques (reconversion de certaines stations de ski).

Pour respecter les deux objectifs de l'accord de Paris sur le climat (réchauffement bien en-dessous de °C et de préférence limité à 1,5 °C), une réduction forte et immédiate des émissions de CO2 est indispensable, jusqu'à atteindre la neutralité carbone, seule à même de stopper le réchauffement. Diminuer les émissions des autres gaz à effet de serre, en particulier le méthane, est également pertinent. Pour répondre à cet objectif, la France, à travers sa politique climatique, déploie différentes stratégies d'atténuation et d'adaptation), avec des objectifs spécifiques comme la réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40 % entre 1990 et 2030 (20 % en 2019) ou la réduction de la consommation énergétique finale de 50 % en 2050 par rapport à la référence 2012 en visant un objectif intermédiaire de 20 % en 2030.

Constats du réchauffement climatique[modifier | modifier le code]

Hausse des températures[modifier | modifier le code]

Dans le monde[modifier | modifier le code]

Graphique de la variation de température mondiale au cours des deux derniers millénaires. De manière générale, avant 1850 la tendance baisse, puis à partir de 1850 elle augmente en flèche.
Reconstruction de la température de la surface du globe au cours des 2000 dernières années à l'aide de données indirectes provenant des cernes des arbres, des coraux et des carottes de glace, en bleu[2]. Les données d'observation directe sont en rouge[3].

Les chiffres sont incontestables : la température moyenne à la surface du globe a augmenté d'environ 1,2 degré au cours de la période 1880-2020, dont plus de la moitié depuis les années 1970. Au rang des constats alarmants, les trois décennies 1970, 1980 et 1990 ont été plus chaudes que toutes les précédentes depuis 1850, chacune présentant des températures moyennes dépassant les précédentes. Dans le même registre, le nombre moyen de journées et de nuits froides a diminué, à l'inverse du nombre moyen de journées et de nuits chaudes qui, lui, a augmenté, tout comme la fréquence des vagues de chaleur en Europe, en Asie ou encore en Australie. De fait, les années 1991 à 2020 constituent la période de trente ans la plus chaude qu’ait connue l’hémisphère Nord depuis au moins 2 000 ans[4].

En France[modifier | modifier le code]

En France métropolitaine, 2022 a été l'année la plus chaude jamais enregistrée depuis le début des mesures en 1900, la température annuelle moyennée sur le pays a atteint en effet 14.5 °C soit 1.6 °C de plus que la normale 1991-2020 détrônant 2020 (+1.1 °C avec 14.1 °C)[5]. De 1900 à 2021, les températures moyennes ont augmenté d’environ 1,7 °C, une valeur plus forte que celle observée en moyenne mondiale (+ 1,2 °C)[6]. Selon une étude publiée le 4 octobre 2022 dans la revue « Earth System Dynamics » par deschercheurs du CNRS, du CNRM, et du Centre européen de recherche et de formation avancée en calcul scientifique (Cerfacs), se fondant sur des données depuis 1899 récoltées par une trentaine de stations météorologiques réparties sur le territoire pour mesurer le réchauffement actuel et futur, la température moyenne de la France actuelle est de 1,66 °C supérieure à la période 1900-1930, dont la quasi-totalité (1,63°C) seraot due uniquement aux activités humaines[7],[8]. Le réchauffement est légèrement plus marqué sur le Sud que sur le Nord du pays. La température a davantage augmenté en fin de nuit (température minimale) que le jour (température maximale). Les 10 années les plus chaudes du siècle sont toutes postérieures à 1988[9].

Montée du niveau des mers[modifier | modifier le code]

Évolution du niveau moyen des mers du globe de 1993 à 2021 (en cm).

Les principaux facteurs d’élévation du niveau des mers sont la dilatation thermique et la fonte de réservoirs terrestres de glace (glaciers, calottes polaires). En plus de faire fondre la glace, l’élévation de la température de l’air se propage à la surface de l’eau. Or, au-dessus de 4 °C, l’eau se dilate avec l’augmentation de la température. Cette dilatation touche d’abord la couche océanique des mille premiers mètres et est la cause principale de l’élévation du niveau de la mer[10].

Le niveau moyen d’augmentation du niveau des mers a augmenté d’environ 23 cm entre 1880 et 2021 [11] et de 10 cm entre 1993 et 2021. Il est passé de 1,3 mm par an entre 1901 et 1971, à 1,9 mm par an entre 1971 et 2006, puis à 3,8 mm par an entre 2006 et 2020. Ces données moyennes cachent des hausses du niveau marin différentes selon le lieu en fonction de l’effet des vagues et des marées, des mouvements verticaux du socle rocheux, de la nature géologique du terrain et l’affaissement du sol lié au pompage d’eaux souterraines[6].

En 2019, le site du programme Climate Central a diffusé des cartes interactives qui permettent d’évaluer localement l’impact de l’élévation de la mer sur le littoral en 2040. Ces cartes sont basées sur les différents scénarios de la montée des eaux en fonction de l’augmentation de la température planétaire. Concernant la France, les risques seraient notamment importants le long du littoral Atlantique : la Nouvelle-Aquitaine (Charente-Maritime, Gironde), mais aussi des Pays de la Loire (Loire-Atlantique, Vendée), la Bretagne (Brest), ainsi que le Pas-de-Calais, la Somme et le Nord dans la région des Hauts-de-France. Les côtes de la mer Méditerranée subiraient aussi les conséquences de la montée des eaux sur la planète. De manière générale, l’Europe et les îles européennes et françaises seraient fortement touchées[12]. Le BRGM a également mis en ligne une carte permettant de visualiser les zones exposées à une montée des eaux en France métropolitaine, avec une précision au niveau communal[13].

Effet de serre[modifier | modifier le code]

L'effet de serre est un processus naturel résultant de l’influence de l'atmosphère sur les différents flux thermiques contribuant aux températures au sol d'une planète. Les principaux gaz à effet de serre (GES) naturels sont : la vapeur d'eau (H2O), le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), le protoxyde d'azote (N2O) et l’ozone (O3). Ces GES existaient avant l’apparition de l'homme sur la Terre mais leur concentration a été profondément modifiée par les activités humaines (sauf H2O). Par ailleurs, elles ont aussi créé des gaz de synthèse qui participent à l'effet de serre. Au rang de ces derniers, on trouve principalement des dérivés d'hydrocarbures : hydrochlorofluorocarbures (HCFC), chlorofluorocarbures (CFC), perfluorocarbures (PFC), tétrafluorométhane (CF4) et hexafluorure de soufre (CF6). Les activités humaines au sens large ont donc conduit à une augmentation de la concentration atmosphérique de nombreux gaz conduisant à un renforcement de l'effet de serre. Un phénomène parfaitement naturel est donc renforcé par l'homme, ce qui conduit à une augmentation des températures[14],[15].

Émission de gaz à effet de serre en France[modifier | modifier le code]

En prenant en compte tous les gaz à effet de serre, la France (Métropole et Outre-mer inclus dans l'UE ; hors secteur UTCATF) a émis 418,2 Mt CO2e, tandis que le secteur UTCATF (Utilisation des terres, changement d'affectation des terres et foresterie, qui représente un puits de carbone) a absorbé 13,8 Mt. Le bilan net est donc de 404 Mt CO2e. Entre 1990 et 2021, les émissions annuelles de gaz à effet de serre en France (Métropole et Outre-mer inclus dans l’UE ; hors secteur UTCATF) sont passées de 544 Mt CO2e en 1990 à 418 Mt CO2e en 2021, soit une baisse de 23 %[16].

Évolution par secteur des gaz à effet de serre en France entre 1990 et 2019.

Dans le cadre de la mission qui lui est confiée par le Ministère de la Transition écologique et solidaire, le CITEPA assure la réalisation des inventaires nationaux d'émissions de polluants atmosphériques et de gaz à effet de serre conformément aux engagements internationaux de la France, notamment vis-à-vis de l'Union européenne (UE) et des Nations unies (CEE-NU)[17]. L’édition 2021 du rapport Secten présente les émissions depuis 1990 jusqu’à 2019, ainsi qu’une estimation provisoire de l’année 2020. Le périmètre couvert pour les émissions de gaz à effet de serre est la France métropolitaine avec l’Outre-mer inclus dans l’UE. Il apparaît qu’après une période de baisse entre 2005 et 2014 (-2,3 %/an en moyenne), les émissions étaient reparties à la hausse (+0,7 %/an en moyenne) entre 2014 et 2017 du fait des secteurs de l’énergie, du transport et du chauffage notamment. Depuis 2018, les émissions sont de nouveau en baisse : -4,1 % en 2018, -1,9 % en 2019 et -9,2 % en 2020 (pré-estimation), une baisse exceptionnelle liée à la crise sanitaire mondiale de la Covid-19. Les émissions de 2019 (436 Mt CO2e) et de 2020 (396 Mt CO2e) représentent les niveaux les plus bas enregistrés depuis 1990[18]. Le graphique ci-contre présente le bilan des émissions en France de 1990 à 2019 par secteur, hors UTCATF[19].

Impacts environnementaux[modifier | modifier le code]

Tempêtes, vagues de chaleur et autres événements extrêmes[modifier | modifier le code]

Érosion côtière et inondations[modifier | modifier le code]

https://fr.euronews.com/2022/02/18/consequence-concrete-du-changement-climatique-l-erosion-des-cotes-de-l-europe

Érosion du trait de cote[modifier | modifier le code]

L'élévation du niveau de la mer accentue la pression physique sur le trait de côte. Conjuguée aux tempêtes, cela provoque une érosion variable selon la nature géologique de la côte. Les estuaires et les deltas, les marais côtiers, les plages et les falaises de roche tendre sont particulièrement exposés. L'érosion touche plus de 27 % des côtes en France métropolitaine et en Corse : d'abord les plages (dans 41 % des cas selon les scientifiques du Bureau de recherches géologiques et minières), puis les côtes rocheuses (23 %) et les littoraux vaseux (12 %). La part du littoral naturel en recul est très variable sur le littoral métropolitain. Elle est faible (inférieure à 10 %) en Corse et en Ille-et-Vilaine, mais très forte (supérieure à 70 %) dans le Pas-de-Calais, le Calvados et le Gard. En Aquitaine, sur le littoral sableux, les zones en recul représentaient 51 % du linéaire côtier pour la période 1825-1966, et 70 % du linéaire entre 1966 et 1988[20].

Les reculs les plus importants, constatés grâce aux relevés de 1825, peuvent atteindre 100 à 150 mètres en un peu plus de 150 ans ! Par exemple, sous la violence des huit tempêtes de l’hiver 2013-2014, la côte aquitaine a subi des reculs variant de 5 à 20 mètres, au lieu des 1 à 3 mètres habituels en moyenne sur la planète. Le retrait a même atteint 40 mètres à Soulac-sur-Mer, obligeant à évacuer un immeuble menacé d’effondrement. La côte rocheuse basque ajoute à l’érosion marine les problèmes géologiques de ses falaises constituées de roches friables, altérées et fragilisées par les infiltrations d’eau - ce phénomène étant aggravé par l’urbanisation importante. Certes, les vagues ramènent aussi du sable sur certaines plages et des sédiments dans certains estuaires et littoraux vaseux mais, au niveau mondial, 70 % des plages seraient en phase d’érosion, contre seulement 10 % en accrétion. L’érosion de la côte induit trois types de risques : la perte de terrains souvent anthropisés ; la fragilisation des défenses naturelles (cordons dunaires) ou artificielles (jetées et digues), pouvant entraîner une rupture et une submersion marine irrégulière ou permanente ; la dégradation des écosystèmes marins et côtiers. Ce n’est pas sans conséquence sur la dynamique de développement de ces territoires[20],[21].

864 communes sont « plus particulièrement vulnérables » à l'érosion du littoral et aux submersions marines, phénomènes d'inondation temporaire des zones côtières par la mer, notamment lors des tempêtes, qui vont augmenter avec la hausse du niveau de la mer. Parmi celles-ci, 126 ont été définies comme prioritaires dans un décret du [22] et devront réaliser des cartes du risque de recul du littoral à 30 ans et à 100 ans, et intégrer de nouvelles dispositions dans les documents d'urbanisme. Cette liste sera actualisée tous les 9 ans[23],[24],[25],[26].

Par ailleurs en 2015 a été défini un indicateur national de l'érosion côtière, qualifiant la mobilité passée du trait de côte en France. Il est produit dans le cadre de la Stratégie nationale de gestion intégrée du trait de côte et représente l'évolution de la position du trait de côte sur le littoral français sur une durée d'au moins 50 ans. Les données concernent la métropole et les cinq départements d'outre-mer (Guadeloupe, Martinique, Guyane, Mayotte et Réunion)[27],[28].






Amplification des inondations[modifier | modifier le code]

En France, l’effet du changement climatique sur les inondations n’est pas encore perceptible statistiquement. L’aggravation des dégâts des inondations observée depuis quelques décennies a pour principale cause l’action de l’homme. : imperméabilisation des sols, construction sur des terrains en bordure de cours d’eau et non-respect des principes de précaution (zones inondables en principe non constructibles, zones rouges du plan de prévention des risques d’inondation). En revanche, le changement climatique va accentuer les extrêmes météorologiques, avec des pluies plus importantes sur un plus faible nombre de jours. Cette augmentation de l’intensité des précipitations amplifiera les phénomènes d’inondation et risque d’accroitre les dégâts observés en zones vulnérables. https://www.ofb.gouv.fr/questions-reponses-sur-les-inondations

Biodiversité terrestre[modifier | modifier le code]

Problématique générale[modifier | modifier le code]

Le changement climatique n’est pas la cause principale de l'érosion rapide de la biodiversité, mais ses impacts accentuent les contraintes anthropiques que subissent déjà les espèces et leurs habitats. Sous l’effet des canicules, des sécheresses plus longues et intenses et des températures en hausse, les milieux aquatiques vont être durement touchés, notamment les espèces les moins adaptées au déficit d'oxygène induit par l’augmentation des températures. Cette dernière modifie la phénologie des espèces, c’est-à-dire que les variations climatiques influencent certains des phénomènes périodiques de la vie des plantes ou des animaux. Chez les végétaux, les dates de débourrement et de floraison sont plus précoces, la saison de végétation est donc plus longue. Chez les insectes ou les oiseaux, les éclosions sont plus avancées et les dates de migration s’en trouvent décalées, provoquant une désynchronisation problématique pour les espèces interdépendantes. À cela s'ajoutent les pressions anthropiques subies par les écosystèmes. Tout cela érode les capacités d’adaptation des espèces, qui reposent sur la diversité génétique et l’intensité des flux de gènes, deux facteurs atteints par la fragmentation des habitats. On s'attend donc à une baisse du taux de natalité et une surmortalité des individus[29],[30].

Migration ou disparition d’espèces en France[modifier | modifier le code]

La France fait partie des dix pays qui hébergent le plus grand nombre d'espèces menacées. En 2017, l'Observatoire national de la biodiversité présentait les conclusions suivantes, corroborées notamment par les études du Muséum national d'histoire naturelle et du Centre national de la recherche scientifique (CNRS)[31] :

  • 22 % des oiseaux communs spécialistes (d'un habitat) ont disparu de métropole entre 1989 et 2017 (-33% dans les milieux agricoles, -30 % dans les milieux bâtis et -3 % dans les milieux forestiers) ;
  • 38 % des chauves-souris ont disparu en métropole entre 2006 et 2016 ;
  • 29 % des sites suivis en outre-mer montrent une perte de surface de coraux vivants.

Les aires de répartition de nombreuses espèces ont déjà changé. C’est le cas pour près de 500 espèces d’oiseaux. Des espèces plutôt méditerranéennes ont déjà migré : le héron garde-bœufs niche désormais en 2020 en Picardie et le guêpier d'Europe a atteint la frontière belge. On constate en plaine une remontée vers le Nord et en montagne une montée en altitude chez différents taxons (insectes, végétaux, certaines espèces d’oiseaux)[29].

Concernant les poissons d'eau douce, une espèce de sur cinq est menacée en France, en raison du réchauffement et des activités humaines, selon un état des lieux établi par l'IUCN. Sur les 80 espèces étudiées, six ont disparu (dont trois qui n'existaient que sur le territoire métropolitain), quatre sont en danger critique d'extinction, six en danger et cinq jugées vulnérables. Certains types d'esturgeons, d'anguilles, de loches, de brochets font partie des 15 espèces de poissons d'eau douce menacées d'extinction[32]. Les espèces présentent des réponses différentes au changement climatique. Selon une étude réalisée au laboratoire évolution et diversité biologique de Toulouse, trois espèces (la truite, le chabot et la lamproie de Planer) répondent globalement négativement puisque la probabilité de présence de ces espèces devrait diminuer dans plus de 75 % des sites. Cette tendance n’est pas surprenante puisque le chabot et la truite sont sensibles à la température et ne supportent que des températures fraîches. A l’opposé, sept espèces comprenant le blageon, le chevesne, le barbeau ou encore l'anguille, présentent une réponse globalement positive avec une augmentation de 25,6 % de leur probabilité de présence en moyenne sur l’ensemble des sites[33].

À l’avenir, les espèces qui ne se seront pas adaptées aux nouvelles conditions environnementales vont migrer ou s’éteindre. Ces migrations et extinctions appauvriront la biodiversité par endroits et l’enrichiront ailleurs, modifiant les abondances et les compositions des écosystèmes, perturbant la répartition des proies, des prédateurs et de leurs parasites dans les chaînes alimentaires. L’état actuel des connaissances ne permet pas encore de faire des projections précises de l’importance de ces changements[29].

Espèces invasives[modifier | modifier le code]

Une étude du Programme mondial sur les espèces envahissantes (GISP) parle de « duo mortel » pour souligner les liens entre les espèces envahissantes et le changement climatique. Les Culicoides (moucherons vecteurs du virus de la fièvre catarrhale ovine se développant par des températures élevées), Miconia calvescens (une plante envahissante qui, associée à de fortes pluies, accroît le risque de glissements de terrain), et le champignon Batrachochytrium dendrobatidis (dont on pense qu’il a contribué à une extinction massive d’amphibiens tropicaux) représentent quelques exemples de la propagation d’espèces envahissantes liée au changement climatique. Une espèce n’est pas invasive par définition, mais dans un écosystème donné. En modifiant l’aire de répartition de beaucoup d’entre elles, le changement climatique rebat les cartes de la nature : les espèces migrantes devenues « potentiellement » invasives vont se retrouver en contact avec de parfaites inconnues endogènes[29].

Biodiversité marine[modifier | modifier le code]

La France, grâce à ses territoires d'outre-mer, éparpillés dans tous les océans de la planète, possède le plus grand la première plus grande zone économique exclusive du monde,à savoir le plus grand espace maritime de souveraineté nationale, d'une superficie de 10,2 millions de km2[34].

Adaptation, migration ou disparition des espèces marines[modifier | modifier le code]

Les modifications de température, d’acidification et de teneur en oxygène des mers ont des effets sur le métabolisme des organismes marins, sur les cycles de vie des espèces, sur les relations entre les proies et les prédateurs et sur les habitats. Par exemple, au cours des cinquante dernières années, les manifestations biologiques du printemps - abondance maximale du phytoplancton et du zooplancton, reproduction et migration des invertébrés, des poissons et des oiseaux - sont devenues plus précoces, avec une progression moyenne de 4,4 jours par décennie. Certaines espèces s’adaptent, d’autres migrent vers de nouvelles zones de vie, d’autres encore disparaissent. En général, poissons et invertébrés marins réagissent au réchauffement de l’eau par des migrations vers de plus hautes latitudes ou des eaux plus profondes. Pour l’ensemble des groupes taxonomiques, avec une grande hétérogénéité, la vitesse moyenne de déplacement en direction des pôles atteint 72 kilomètres par décennie. Cela entraîne un accroissement du nombre d’espèces d’eau chaude dans la mer de Béring, la mer de Barents et la mer du Nord, donc une augmentation de la biodiversité localement. L’érosion générée par les événements climatiques extrêmes appauvrit les conditions de vie dans les habitats côtiers, tels les mangroves à l’acidification de l’eau, elle nuit aux organismes marins possédant un squelette ou une coque calcaire (phytoplancton, crustacés, mollusques)[35].

Vulnérabilité des coraux[modifier | modifier le code]

Les récifs coralliens recouvrent une faible surface des océans (0,08 à 0,16 %) mais abritent près d’un tiers des espèces marines connues. Ils sont très sensibles aux variations de température et à l’acidité de l'eau qui perturbent la formation de leur squelette et d’autres fonctions biologiques comme la reproduction. On estime qu’environ 14 % des récifs ont disparu entre 2009 et 2018, que 25 % sont en danger de nos jours et que 25 % supplémentaires seront menacés d’ici à 2050 si aucune action n’est menée pour les préserver[35],[36].

A l'occasion de la journée mondiale des océans 2021, l'Initiative française pour les récifs coralliens (IFRECOR) publie le bilan de l'état de santé des récifs coralliens français. Il apparaît que 70 % des récifs coralliens sont en bon état dans les territoires du Pacifique (Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Wallis et Futuna) et les Îles Éparses de l'Océan Indien. Dans les territoires plus densément peuplés et anthropisés des Antilles françaises (Guadeloupe, Martinique, Saint-Barthélemy, Saint-Martin) et de l'Océan Indien (Mayotte, La Réunion), 62 % des récifs coralliens sont en état dégradé[37].

Le blanchiment des coraux s'accélère, notamment à Moorea en Polynésie française lors des vagues de chaleur de 2017 et 2019, à cause du réchauffement climatique. D'autres îles sont concernées par le phénomène. Les chercheurs essayent donc de trouver des coraux capables de résister à la chaleur[38]. Une lueur d'espoir est née avec la découverte en 2021 d'un immense récif corallien profond, découvert au large de Tahiti, résilient au changement climatique, alors même qu'en 2019 la température avait été mesurée en 2019 en hausse de 1°C jusqu'à 50 mètres de profondeur, où il faisait alors 30°C au lieu de 29°C[39],[40].

Disparition des mangroves[modifier | modifier le code]

Liens entre la terre et la mer, les mangroves sont des forêts de palétuviers qui croissent en zone tropicale, dans les estrans soumis aux variations de marées, de courants, donc de flux sédimentaires. Elles forment un rempart naturel contre les tempêtes et les inondations, limitent l’érosion côtière, séquestrent le carbone et servent de zone tampon face aux cyclones et aux tsunamis. Même si la montée du niveau des océans n’est pas le facteur principal et direct de la disparition inquiétante des mangroves, elle contribue à les noyer et à fragiliser la très riche biodiversité qu’elles abritent. Les mangroves peuvent naturellement reculer dans les terres au fur et à mesure de la montée du niveau de la mer... à condition que celles-ci ne soient pas urbanisées[20].

Impacts économiques et sanitaires[modifier | modifier le code]

Ces modifications de l’environnement affectent les sociétés humaines et l’économie dans des domaines comme la santé (62 % de la population française est estimée exposée de façon forte aux risques climatiques), le tourisme (- 12 % d’enneigement en moyenne sur les massifs français par rapport à la moyenne 1981-2010) et l’agriculture (contribution à la stagnation des rendements de blé tendre après 35 ans de croissance)[6].

Agriculture et forêt[modifier | modifier le code]

La croissance des végétaux dépend des températures, des nutriments contenus dans le sol et de la disponibilité en eau. Les rendements agricoles sont liés à l’alternance régulière des épisodes pluvieux et secs. Concrètement, les variations de température et de précipitations peuvent entraîner chez certaines plantes comme le riz et le blé une « stérilité pollinique », tandis qu’une extension de la couverture nuageuse et une augmentation locale trop brutale de la pluviométrie peuvent faire baisser les rendements. L’augmentation de la concentration en C02 dans l’atmosphère stimule la photosynthèse de nombreux végétaux, donc les rendements, mais cela vaut aussi pour les mauvaises herbes. Cependant, des études montrent qu’uii doublement du taux de C02 affecte différemment les rendements des grandes cultures (blé, maïs) selon les lieux de production[41].

Grandes cultures d'hiver[modifier | modifier le code]

Les cultures d’hiver sont des cultures essentiellement semées à l’automne et marquées par des cycles de développement longs. Pour les cultures semées entre fin octobre et début novembre, le cycle de développement de ces cultures démarre pendant une période où la température est relativement basse et qui n’évoluera pas trop au cours du XXIe siècle, à l’exception du futur lointain (2070-2099). Dès lors, il est permis de penser que le changement climatique n’aura que peu d’effets sur ces cultures. Dans le cas du blé d’hiver, marqué par un cycle long d’environ 240 jours et qui est récolté en moyenne entre juin et juillet (Allen et al., 1998), la précocité inhérente au calendrier cultural sera de l’ordre de 10 jours d’ici à 2050 en France, ce qui peut être considéré comme négligeable. Pour les cultures semées en août et septembre, comme le colza d’hiver, les incidences seront plus notables. Sur cette période, l’évolution de la température sera plus importante que pour les cultures semées plus tardivement, notamment sous les scénarios RCP4.5 et RCP8.5. Par conséquent, la précocité des stades culturaux aura plus d’effets sur ces cultures[42].

Grandes cultures de printemps[modifier | modifier le code]

Contrairement aux cultures d’hiver, les cultures de printemps ont des cycles de développement plus courts et sont semées plus tard sur le cycle hydrologique, au milieu du printemps. Dans le cas du maïs, utilisé comme référence pour décrire les cultures de printemps, la date de semis est située entre (le 15) avril et début mai pour un cycle de développement d’une durée de 150 jours, soit une date de récolte située aux mois de septembre ou octobre suivant selon qu’il est récolté en ensilage ou en grain. Le changement climatique induit plusieurs effets relativement antinomiques, notamment suivant la localisation : raccourcissement du cycle de développement cultural, arrivée plus précoce des stades culturaux au cours du XXIe siècle et extension de l'aire de culture pour des espèces comme le maïs à grains, le soja ou le tournesol sur des territoires sur lesquels elles n’étaient jusqu’ici que peu cultivés, comme le nord de la France. Si on peut considérer ceci comme un effet positif du changement climatique sur la productivité agricole en favorisant la diversité culturale, il faut grandement le contrebalancer avec la diminution de la quantité d’eau disponible pour les cultures sur la saison estivale, corrélée à l’anomalie négative du rendement des cultures de printemps dans le siècle à venir. Les cultures de printemps étant particulièrement vulnérables au stress hydrique seront de fait fortement impactées par le changement climatique[43].

Forêt[modifier | modifier le code]

Avec près d’un tiers du territoire métropolitain couvert par des bois et forêts, la France est le quatrième pays européen en termes de boisement derrière la Suède, la Finlande et l’Espagne. Elle abrite une forêt riche et diversifiée en essences (feuillus, résineux), en types de peuplement (pur ou mélangé) et en structures (futaie régulière ou irrégulière, taillis) qui participent à l’équilibre de cet écosystème [44]. Par ailleurs les forêts de Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte et La Réunion représentent plus de 8,2 millions d'hectares, soit plus d'un tiers de la forêt française. La Guyane à elle seule est boisée à 99 %, avec près de 8 millions d’hectares de forêt[45]. Mais quels que soient les scénarios de hausse des températures, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) prévoit une vulnérabilité généralisée des forêts – tout en insistant sur leur rôle capital pour la capture du CO2[46]. Les résultats de l'inventaire forestier national, basés sur les cinq campagnes de terrain menées de 2017 à 2021 en France métropolitaine, montrent notamment une mortalité des arbres en constante augmentation, avec un accroissement de 54 % sur les années 2010, une surface forestière qui continue de progresser (17,1 millions d’hectares en 2021, soit une extension de 21 % entre 1985 et 2021) et une diversité des peuplements qui s'accroît (53 % des peuplements sont composés de 2 essences ou plus)[47].

Le déplacement des aires de distribution des essences d’arbres est considéré comme inéluctable, sous réserve qu’elles aient le temps de migrer avant de dépérir. Dans l’hémisphère Nord, pour chaque degré de plus, elles remontent de 100 kilomètres vers le nord. En Europe, on a aussi observé une progression en altitude de 29 mètres par décennie. Les forestiers testent de nouvelles essences lors des reboisements pour remédier à l’élimination progressive des espèces endémiques[48]. Le chêne zéen, qui adulte atteint environ 35 mètres de haut pour un diamètre de 2 mètres, est par exemple jugé « potentiellement intéressant là où le chêne sessile [l’espèce la plus répandue dans les forêts françaises] souffre des fortes chaleurs », dit le site ClimEssences, la bible des professionnels pour connaître les caractéristiques des essences d’arbres face au changement climatique[45].

Impacts sur la santé[modifier | modifier le code]

Air pur, eau potable et nourriture en quantités suffisantes, sécurité des logements : le réchauffement climatique influe directement ou indirectement sur nombre d’éléments déterminants pour la santé. De plus, les scientifiques attendent dans les prochaines décennies une recrudescence des allergies, des maladies infectieuses ou parasitaires... mais ignorent les formes précises d’adaptation et de mutations des nouveaux pathogènes qui s’épanouiront alors.

Le changement climatique modifie la répartition écologique des vecteurs et des réservoirs de maladies. C'est en particulier le cas d'Aedes albopictus, le moustique tigre vecteur du chikungunya et de la dengue, apparu en France en 2004 et implanté en 2020 dans près de 20 départements du sud du pays. Idem avec l’aire de distribution grandissante en France des phlébotomes, vecteurs de la leishmaniose (maladie parasitaire provoquant des affections cutanées ou viscérales)[49].

Impacts sur les villes[modifier | modifier le code]

https://fr.euronews.com/green/2023/04/25/50c-prevus-dici-2050-comment-paris-peut-elle-sadapter

Tourisme : Disparition de l'enneigement[modifier | modifier le code]

Vulnérabilité des centrales nucléaires[modifier | modifier le code]

Prospective[modifier | modifier le code]

Scénarios du futur à l’échelle mondiale[modifier | modifier le code]

Pour établir des projections de réchauffement futur, le GIEC a établi cinq scénarios déterminés par un niveau d'émissions de gaz à effet de serre et par une trajectoire socio-économique (évolution de la démographie, croissance économique, choix politiques, niveau de technologie). Il existe cinq de ces trajectoires, appelées trajectoires socio-économiques partagées (en anglais, shared socioeconomic pathways, SSP), qui dessinent respectivement : un monde qui prend le chemin d'un développement durable (SSP1) ; qui poursuit les tendances historiques de développement (SSP2) ; qui est marqué par de fortes rivalités régionales (SSP3) ; qui est le théâtre d'inégalités croissantes (SSP4) ; et qui mise entièrement sur l'exploitation des énergies fossiles (SSP5). Selon la trajectoire retenue, les capacités de l'humanité à assurer l'atténuation du changement climatique et l'adaptation à celui-ci varient fortement[50],[51],[52].

Pour chacun de ces scénarios, des projections globales et régionales ont été établies. Le graphique suivant en synthétise les résultats[53],[51],[54].

Le réchauffement historique (en noir, jusqu'en 2014) et les projections de réchauffement (à partir de 2015) pour les différents scénarios retenus par le GIEC. Les fourchettes « très probables » sont indiquées pour le réchauffement historique (gris) ainsi que les scénarios SSP1-2,6 (bleu clair) et SSP3-7.0 (rose).

Scénarios à l’échelle nationale et régionale[modifier | modifier le code]

Température moyenne annuelle en France métropolitaine - écart à la référence 1976-2005 (document de 2015).

Pour estimer l'évolution de cette température moyenne et de ses impacts, a été créé en 2012 par les services de modélisation de Météofrance, DRIAS, un portail qui a pour vocation de mettre à disposition des projections climatiques régionalisées réalisées dans les laboratoires français de modélisation du climat (IPSL, CERFACS, CNRM-GAME) [55]. Pour la modélisation sur la période 2006-2300, quatre scénarios de référence de l’évolution du forçage radiatif, dits scénarios RCP, ont été réalisés. Leur sélection a été effectuée par les scientifiques sur la base de 300 scénarios publiés dans la littérature. Le RCP 8.5, le plus pessimiste, n’est dépassé que par environ 10% des hypothèses envisagées, tandis que le plus favorable, le scénario RCP 2.6, ne dépasse que prés de 10% d’entre elles[56]. Un graphe de synthèse publié en 2015 par Météofrance est présenté ci-contre[57].

Les projections climatiques produites par Météo France en 2021 prévoient une hausse des températures de 2,2 degrés en France en 2100 sur la base du scénario intermédiaire RCP 4-5 du sixième rapport d'évaluation du GIEC. Cependant, selon une étude publiée en octobre 2022 par plusieurs institutions scientifiques, dont le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et Météo France, publiées dans la revue Earth System Dynamics[58], l’élévation de température en France pourrait atteindre 3,8 degrés en 2100 sur la base de ce scénario, à savoir jusqu’à 50 % plus intense au cours du siècle que ce que montraient les précédentes estimations[59]. Le réchauffement sera, dans tous les cas, plus fort l’été que l’hiver. Les étés pourraient ainsi être en moyenne 5,1 °C plus chauds qu’au début du XXe siècle, dans le scénario intermédiaire[60], mais jusqu'à +7,5 °C dans le cas du scénario RCP 7-0 et +8,9 °C dans le cas du scénario catastrophique RCP 8-5[58].

https://www.orcae-auvergne-rhone-alpes.fr/analyses-thematiques/climat/impacts-du-changement-climatique

Conséquences[modifier | modifier le code]

Coût du réchauffement[modifier | modifier le code]

Politique climatique[modifier | modifier le code]

Prise de conscience du réchauffement[modifier | modifier le code]

Atténuation[modifier | modifier le code]

Adaptation[modifier | modifier le code]

Changement de modèle agricole[modifier | modifier le code]

L’agriculture, l’élevage et la sylviculture sont parmi les premières activités humaines à être touchées de plein fouet par le changement climatique. Force est de constater que la remise en cause des modèles traditionnels semble inéluctable. Pour ce faire, la solution semble être de s’appuyer sur les écosystèmes locaux et régionaux, afin d'y puiser ressources et résistances indispensables pour s’adapter aux modifications des régimes de précipitations et de température.

Contrairement à l’agriculture intensive, l’agrobiologie s’interdit tout recours aux engrais minéraux, aux pesticides de synthèse et aux OGM. Elle assure la fertilisation du sol et la protection contre les parasites par des processus biologiques et des cultures associées. En cultivant et multipliant les variétés locales, elle assure le brassage génétique nécessaire à l’adaptation des plantes au climat. Olivier de Schutter, rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l’alimentation, a présenté l’agrobiologie comme la meilleure solution pour nourrir 9 milliards d’êtres humains en 2050 et adapter l’agriculture au défi climatique, à condition de se donner les moyens de la développer à grande échelle.

La FAO promeut l’agroforesterie, démarche proche de l’agrobiologie mais sans le refus des produits de synthèse. Elle associe sur une même parcelle des arbres et des cultures annuelles ou des pâturages. En zone tempérée, on redécouvre les vertus des « prés-vergers | et des bocages, en zone tropicale les pratiques de culture [41].

Forêt[modifier | modifier le code]

L’adaptation des forêts au changement climatique, notamment avec le plan national d’adaptation au changement climatique publié en 2018 et la feuille de route pour l’adaptation des forêts au changement climatique publiée en 2020 https://www.ecologie.gouv.fr/penser-foret-francaise-demain

Biodiversité et paysages, deux stratégies nationales : la stratégie nationale pour les aires protégées dont le premier plan d’actions national fixe des actions structurantes pour la préservation des forêts, avec en la mise sous protection forte d’ici 2022 de 250 000 ha de forêts (180 000 ha en Guyane par la création de 2 réserves biologiques et 70 000 ha en métropole) ; la stratégie nationale biodiversité 2030 qui intègre les enjeux de protection des forêts primaires et subnaturelles, le lancement d’un plan national d'action vieux bois et forêts subnaturelles et d’un plan pour la protection des sols forestiers. Les objectifs de la SNB en matière d’accompagnement de la filière forêt-bois et de préservation de la biodiversité dans les milieux forestiers s’articulent avec le plan d’action interministériel forêt-bois ;

Planification[modifier | modifier le code]

Niveau national : planification écologique[modifier | modifier le code]

La planification écologique est une méthode globale, permettant d’agir de façon coordonnée avec l’ensemble des Français, des entreprises et des collectivités, afin de relever les défis majeurs de la transition écologique. https://www.gouvernement.fr/les-priorites/france-nation-verte/la-planification-ecologique

Niveau régional : SRADDET[modifier | modifier le code]

Le schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires (SRADDET) est un schéma régional de planification qui fusionne plusieurs documents sectoriels ou schémas existants : schéma régional d'aménagement et de développement durable du territoire (SRADDT), plan régional de prévention et de gestion des déchets (PRPGD), schéma régional de l'intermodalité (SRI), schéma régional climat air énergie (SRCAE) et le schéma régional de cohérence écologique (SRCE). Les schémas régionaux climat-air-énergie (SRCAE) avaient notamment pour objet de fixer des orientations visant à atténuer les effets du changement climatique, atteindre les normes de qualité de l'air et maîtriser les consommations d'énergie. https://www.vie-publique.fr/rapport/33396-premier-bilan-de-la-mise-en-place-des-schemas-regionaux-climat-air-e

Politiques transversales[modifier | modifier le code]

Suppression de vols intérieurs courts : "Nous sommes les premiers à le faire", se félicite E. Macron https://fr.euronews.com/green/2023/05/25/suppression-de-vols-interieurs-courts-nous-sommes-les-premiers-a-le-faire-se-felicite-e-ma

11 octobre 2022 5 nouveaux plans d’action pour protéger la flore menacée https://biodiversite.gouv.fr/actualite/5-nouveaux-plans-daction-pour-proteger-la-flore-menacee

Financement[modifier | modifier le code]

Justice climatique[modifier | modifier le code]

Inaction climatique : la France et la Suisse attaquées devant la CEDH https://fr.euronews.com/2023/03/29/inaction-climatique-la-france-et-la-suisse-attaquees-devant-la-cedh

Climat : les ONG de l'Affaire du siècle demandent un milliard d'euros d'astreinte à l'Etat français https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/crise-climatique/climat-les-ong-de-l-affaire-du-siecle-demandent-un-milliard-d-euros-d-astreinte-a-l-etat-francais_5887448.html

Climatoscepticisme[modifier | modifier le code]

https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/une-carte-qui-remet-en-cause-la-r%C3%A9alit%C3%A9-de-la-s%C3%A9cheresse-actuelle-en-france-c-est-trompeur/ar-AA1cNpon?ocid=msedgntp&cvid=a18deeccf93149efaa2b8c2f7f6a83b4&ei=11

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La période 1961-1990 est retenue par l'Organisation météorologique mondiale comme référence standard pour évaluer le changement climatique sur le long terme[1].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Directives de l’OMM pour le calcul des normales climatiques, p. 2
  2. (en) Raphael Neukom, Luis A. Barboza, Michael P. Erb, Feng Shi, Julien Emile-Geay, Michael N. Evans, Jörg Franke, Darrell S. Kaufman, Lucie Lücke, Kira Rehfeld et Andrew Schurer, « Consistent multidecadal variability in global temperature reconstructions and simulations over the Common Era », Nature Geoscience, vol. 12, no 8,‎ , p. 643-649 (ISSN 1752-0908, PMID 31372180, PMCID 6675609, DOI 10.1038/s41561-019-0400-0, Bibcode 2019NatGe..12..643P).
  3. (en) « Global Annual Mean Surface Air Temperature Change », NASA (consulté le ).
  4. Atlas du climat, p. 26
  5. « Bilan climatique de l’année 2022. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  6. a b et c Christina Nunez, « Les effets du changement climatique en France - Synthèse des connaissances en 2022 », sur www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr, (consulté le )
  7. « Le réchauffement climatique en France pourrait s'annoncer plus grave que prévu à l'horizon 2100. », sur www.france24.com, (consulté le )
  8. Viviane Le Guen, « Le réchauffement climatique s’annonce pire que prévu en France, selon de nouvelles projections. », sur www.francebleu.fr, (consulté le )
  9. « Une réalité », sur www.drias-climat.f (consulté le )
  10. Atlas du climat, p. 30
  11. Christina Nunez, « Élévation du niveau de la mer : les chiffres clefs », sur www.nationalgeographic.fr (consulté le )
  12. « La montée des eaux en France en 2040 », sur www.nausicaa.fr, (consulté le )
  13. « Zones exposées à l'élévation du niveau de la mer à marée haute », sur sealevelrise.brgm.fr (consulté le )
  14. Les climats - Une géohistoire, p. 32-33
  15. « Changement climatique : causes, effets et enjeux », sur www.ecologie.gouv.fr, (consulté le )
  16. « CITEPA - Tableau de bord des engagements climat », sur www.citepa.org (consulté le )
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  18. « Gaz à effet de serre et polluants atmosphériques - Bilan des émissions en France de 1990 à 2020 » [PDF], sur www.citepa.org, (consulté le )
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  21. « Évolution du trait de côte en Nouvelle-Aquitaine. », sur observatoire-risques-nouvelle-aquitaine.fr (consulté le )
  22. « Décret n° 2022-750 du 29 avril 2022 établissant la liste des communes dont l'action en matière d'urbanisme et la politique d'aménagement doivent être adaptées aux phénomènes hydrosédimentaires entraînant l'érosion du littoral. », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  23. Sciences et Avenir avec AFP, « 126 communes prioritaires face à la menace de l'érosion côtière, selon la liste publiée par le gouvernement », sur www.sciencesetavenir.fr, (consulté le )
  24. Cécile Bouanchaud, « Réchauffement climatique : les 126 communes de France qui devront s’adapter en priorité à la montée du niveau de la mer. », sur www.lemonde.fr, (consulté le )
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  26. « #MontéeDesEaux : découvrez si votre commune est grignotée par l'érosion du littoral. », sur www.francetvinfo.fr, (consulté le )
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  30. « Les causes majeures de l’érosion de la biodiversité. », sur biodiversite.gouv.fr (consulté le )
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  55. Marielle Court, « Connaître le climat de sa région en 2035 », sur www.lefigaro.fr, (consulté le )
  56. « Les scénarios RCP », sur /www.drias-climat.f (consulté le )
  57. « Évolution des températures annuelles/saisonnières - Climat passé et futur – France métropolitaine », sur www.meteo.fr (consulté le )
  58. a et b (en) Aurélien Ribes, Julien Boé, Saïd Qasmi, Brigitte Dubuisson, Hervé Douville et Laurent Terray, « An updated assessment of past and future warming over France based on a regional observational constraint », Earth System Dynamics, vol. 13, no 4,‎ , p. 1397-1415 (lire en ligne, consulté le )
  59. Inspection générale de l'environnement et du développement durable, Mission de parangonnage sur les politiques d’adaptation au changement climatique., , 106 p. (lire en ligne), p. 79
  60. « En France, le réchauffement climatique s’annonce pire que prévu, selon de nouvelles projections », sur www.lemonde.fr, (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Philippe Valette, Les climats - Une géohistoire - Documentation photographique., Paris, CNRS Editions, coll. « À la croisée des sciences », , 64 p. (ISSN 0419-5361)
  • Emmanuel Le Roy Ladurie, Histoire humaine et comparée du climat, volume 1 : Canicules et glaciers (XIIIe-XVIIIe siècles)., Paris, Fayard, , 740 p. (ISBN 2-213-61921-2)
  • Emmanuel Le Roy Ladurie, Histoire humaine et comparée du climat, volume 2 : Disettes et révolutions (1740-1860)., Paris, Fayard, , 6811 p. (ISBN 2-213-62738-X)
  • François-Marie Bréon & Gilles Luneau, Atlas du climat., Paris, Autrement, coll. « Atlas/monde », , 95 p. (ISBN 978-2-7467-6208-4)