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Albert Febvre-Longeray[modifier | modifier le code]

Albert Febvre-Longeray est un compositeur, critique musical et architecte français, né à Lyon en 1886 et mort en 1942.

Biographie[modifier | modifier le code]

Dans sa ville natale, il est l'élève de Antoine Mariotte, Augustin Savard et G.M. Witkowski au Conservatoire de Musique. Il est membre du cénacle amical de "l'Académie du Pot au Feu", où il côtoie Henri Béraud, Charles Dullin, Albert Londres, les frères Louis et Romain Bouquet, s'attachant ainsi à fréquenter à la fois des personnalités du monde littéraire et des Beaux-Arts, comme dans sa vie parisienne ultérieure.

Le musicien[modifier | modifier le code]

Ses débuts de compositeur ayant été interrompus par la guerre, il se fixe en 1919 à Paris, où il mènera de multiples activités, compositeur, pianiste, critique musical (article bi-mensuel "Notes et Documents de Musique" dans la "Revue de la Quinzaine" du Mercure Musical, où il commente notamment les parutions d'ouvrages sur la musique). Les premières auditions de ses œuvres sont régulièrement commentées dans la presse. Parmi les sommets de sa carrière seront les créations par Walther Straram de deux partitions symphoniques, Stèle pour le Pêcheur de lune et Trois Danses à écouter, aux Concerts Straram.

Malgré l'oubli dans lequel il est tombé de nos jours, il semble avoir été une figure reconnue du milieu musical parisien. Le "Journal des Débats" le mentionne comme un des invités lors d'une réception prestigieuse donnée en Mai 1929 par la pianiste Magda Tagliaferro en l'honneur de Leopold Stokowski. Le chef d'orchestre américain avait dirigé, le mois précédent, Stèle pour le Pêcheur de lune avec son orchestre à Philadelphie.
Peu abondante, son œuvre musicale révèle une harmonie post-debussyste, parfois proche de celle de Roger-Ducasse, et des préoccupations esthétiques à rapprocher de son métier parallèle d'architecte. L'écrivain André Delacour y voit "Un accent profond qui révèle l'intensité de sa vie intérieure ; une passion contenue que sa contrainte rend d'autant plus forte ; un mélange de mysticisme et de sensualité ; quelque chose de confortable à la fois et d'aventureux ; beaucoup de raison alliée à beaucoup d'élan ; l'âme qui anime et ennoblit la matière, et la matière qui, par sa résistance, permet à l'âme d'aller jusqu'au bout de son pouvoir".

Il restera très lié sa vie durant au compositeur Antoine Mariotte. Quand celui-ci est nommé administrateur général de l'Opéra-Comique (1936-1939), il engage Febvre-Longeray comme secrétaire général.
Il était marié avec la pianiste Marcelle Ruff, qui jouera souvent ses oeuvres et accompagnera maints solistes en concert et à la radio. Un enregistrement Gramophone subsiste d'elle: "En Blanc et Noir" de Debussy - "Suite Brève, Air de Ballet" de L.Aubert, par Marcelle Ruff et Dominique Jeanès à 2 pianos (octobre 1929).

L'architecte[modifier | modifier le code]

L'architecte Febvre-Longeray est répertorié comme membre de l’Union Syndicale des Architectes Français (U.S.), son bureau étant situé à l'adresse de son domicile de la rue Montenotte (Paris XVIIe).
Très attaché au pays Basque et séjournant souvent à Guéthary, il est secrétaire de la société des "Amis de Guéthary", "Gapelua", créée fin 1929, pour laquelle il réalisera le monument à Paul-Jean Toulet (enchâssant une sculpture d'Auguste Guénot) érigé à proximité de la villa du poète. Dans la même commune de Guéthary, on lui doit plusieurs constructions de style néo-basque, dont les villas Iduskian, Etchecarola, ainsi que le "Café de Madrid", devenu de nos jours "Hôtel de Madrid".
Une exposition parisienne "Les Bourbons de la restauration à nos jours" pour le centenaire de Charles X en 1936 mentionne de lui un "projet de monument au prince Sixte de Bourbon".
Il apparaît également aux expositions des "Musiciens Peintres"(1932,1934) aux côtés d'œuvres de Pierre Jamet, Henry Merckel, Pierre Pasquier...

Œuvres musicales[modifier | modifier le code]

Musique de Piano:[modifier | modifier le code]

  • Quatre Préludes (d'une aube retrouvée) Ed.Durand (1927), unique partition encore éditée de nos jours.
  • Architectures (1921-1924):
- Prélude: le message des maîtres d'œuvre
- I. Grecque
- II. Celtique
- III. Romane
- IV. Française (ogivale du 13e siècle)
(dédiées à la pianiste Juliette Lampre qui les crée à la S.I.M le 4 Juin 1926, salle des Agriculteurs)

Musique de chambre:[modifier | modifier le code]

  • Automne (pour le Dixtuor à cordes Léo Sir - Société Musicale Indépendante)
  • Sonate en si pour Violon et Piano (1913-1919)
  • Sonate en ut pour Violoncelle et Piano (1926)

Orchestre:[modifier | modifier le code]

  • Suite pour violoncelle et orchestre (1924)
  • Stèle pour le Pêcheur de lune, nocturne symphonique (Concerts Straram, salle Pleyel, 29 Mars 1928 - Stokowski, Philadelphie, Avril 1929)
  • Trois Danses à écouter: Sarabande, Pavane, Tempo di Marcia (Concerts Straram, Théâtre des Champs-Elysées, 14 Février 1929)
  • Concerto pour piano et orchestre (1932)

Musique Vocale:[modifier | modifier le code]

  • Trois Poèmes de Jules Laforgue
  • Arrière-musique
  • Mélodies avec orchestre