Utilisateur:Naru -bibi/Brouillon

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Magasin Cartier - Genève
Artketing
Nom de naissance Artketing
Naissance 19 ème siècle

L'artketing[modifier | modifier le code]

L'artketing (contraction de "art" et "marketing") est un phénomène à la mode, qui consiste à mélanger l'univers d'une marque de luxe avec celui de l'art. Pour cette occasion, il y a une collaboration qui naît entre l'artiste et la marque en question. Les marques ne faisant pas partie de la catégorie citée au-dessus peuvent également utiliser l'art pour promouvoir. Les évènements dans lesquels on utilise l'artketing sont lors de créations d'exposition par la marque ou encore, lorsqu'elle organise des évènements artistiques. La création de packaging est également concernée. Ce phénomène peut donc prendre plusieurs formes allant de la création à une fondation de marque.

Les artistes et les marques[modifier | modifier le code]

Malgré l'existence de ce procédé bien avant le 21ème siècle, à travers, Raoul Dufy[1], Salvador Dali ou encore Alfons Mucha et Jane Atché, qui faisaient les visuels pour les cigarettes Job. C'est en 1990[2] que cette tendance se développe jusqu'à devenir un effet de mode. Cela s'est produit lorsqu'un effet de processus de concentration a incité les entreprises à viser une cible plus vaste. Afin de se démarquer pour pouvoir garder issu d'une classe sociale très aisée, les marques vont donc se rabattre sur l'art et c'est ce qui va donner naissance au terme que nous connaissons aujourd'hui. Cette technique leur permet de faire face à un phénomène de démocratisation tout en gardant l'emprise sur leur cible principale. Ceux qui utilisent cette démarche sont des enseignes de prestige qui sont synonymes d'un savoir-faire reconnu dans le monde. Le secteur du luxe font appellent aux artistes afin qu'ils mettent en avant ses produits, cette démarche lui permet de leur donner une certaine valeur. En somme, cela permet à la marque de justifier le prix qu'il avance sur le marché, car celle-ci doit obligatoirement répondre à certaines attentes: "constituer un représentant sur son marché, engendrer la fidélité des consommateurs"[3] et il y a également la question du prix qui est plus élevé que chez une marque classique. L'art permet de remplir toutes ces conditions, en plus de celle de la créativité. L'artiste a ce point de vue marginal des choses, qui apporte de l'authenticité, de la différence, il permet de renforcer l'image d'une marque. L'utilisation de l'art par les entreprises de luxe, leur permet de faire oublier cette dimension commerciale auprès de consommateurs. Cette action leur offre un " ancrage culturel"[1] ainsi qu'une autre visibilité, car ils deviennent le plus souvent les mécènes des artistes. L'artketing est une stratégie qu'adopte de nombreuses marques de luxe, étant dans un milieu où la concurrence est rude, mais ce phénomène n'est pas réservé ces facteurs.

Les artistes quand à eux, en devenant les ambassadeurs de ces marques, ils accèdent à un nouveau public. Cette collaboration entre deux acteurs de secteur différents profite aux deux individus, c'est une relation "gagnant-gagnant" [4].

Collaborations[modifier | modifier le code]

Louis Vuitton et Cindy Scherman[modifier | modifier le code]

Takashi MURAKAMI

Parmi tant d'autres, il eu une collaboration entre Cindy SHERMAN et Louis VUITTON, née le 19 janvier 1954 à Glen Ridge, elle est une artiste photographe américaine célèbre pour ces travaux portés sur la condition féminine. Afin de fêter ses cent soixante ans, la fondation a fait appelle à la photographe/mannequin pour que celle-ci leur dessine une malle ; après quoi, elle en a fait la promotion dans le magazine ELLE.

Étant une artiste féminine, Cindy Sherman décida de ne pas seulement répondre à la demande, elle a donc créer une malle dites "Malle Studio". Celle-ci mesure 104 x 63 cm, elle est constituée; de 26 tiroirs de petite taille ainsi que de 7 grands, un vanity case amovible contenant un miroir produisant de la lumière plus d'être grossissante, un camera bag qu'il faut porter en bandoulière et un tabouret pliant.

L'artiste a créé une malle dont elle pourrait avoir besoin pour son travail, afin de ranger les déguisements qu'elle porte lorsqu'elle fait ses autoportraits. En faisant cela, elle se met en scène dans son travail, comme elle a l'habitude de le faire.

Louis Vuitton et Takashi Murakami[modifier | modifier le code]

Takahashi Murakami est né en 1962 à Tokyo, c'est un artiste contemporain japonais, incontournable dans son pays, ses œuvres singulières combinent la technique traditionnelle et les technologies contemporaines. [5] Il est également le précurseur du mouvement artistique superflat, qui vise l'art graphique.

L'artiste a participé à la conception de la nouvelle collection de portefeuilles de Louis Vuitton, portant le nom de « Insolite wallet monogram »[6]. Elle fait écho au travail de l'artiste japonais, pour accompagner cette création, il crée « Superflat monogram»[2] animation qu'il a faite pour la marque, se retrouve mélangé deux univers; celui de Louis Vuitton et celui de l'artiste contemporain. L'animation sera faite par Mamoru Hosoda.

Cette collaboration a débuté en 2003[7], Murakami abandonne la toile monogramme habituelle pour laissé place à la couleur. Il a tout d'abord créé "monogram cerises", puis « Monogramouflage », avant que leur collaboration prenne une autre tournure.

Chanel et Xavier Veilhan[modifier | modifier le code]

Cela peut arriver qu'une marque demande à un artiste de faire une installation dans un de leur magasin. Ce fut le cas en 2005 de la boutique de Chanel, spécialisé dans l'horlogerie-joaillerie à Paris. Celui-ci est situé à la Place Vendôme. A l'occasion du lancement d'une nouvelle collection dont le nom est "Eléments célestes" L'artiste contemporain qui a été chargé de ce travail était Xavier Veilhan, vivant et travaillant à Paris, il est connu pour ses sculptures, ses photographies, ses films et ses installations.

À l'occasion de cette exposition qui était plutôt de l'ordre de la "mise en scène[8]" temporaire qui visait à mettre en avant le magasin, il a crée un univers faisant écho aux pièces les plus emblématiques de la collection. L'installation s'apparentait à un parcours initiatique où étaient installé des œuvres qu'il avait spécialement sculpté pour cet évènement.

La place de l'oeuvre d'art[modifier | modifier le code]

L'œuvre d'art est vu dans ce phénomène de mode, comme une bonne valeur d'investissement pour les plus fortuné. Elles sont placées au centre de la stratégie marketing. La confusion entre œuvre d'art et produit est entretenu. De ce fait, l'économie de l'art contemporain va dans le sens des marques de luxe. Les artistes réalisent des produits, car de cette manière, ils auront un prix plus élevé. les oeuvres d'arts exposées dans les collections de ces entreprises fortunées servent aussi de stratégie marketing. Les formes de l'art contemporain se retrouvent en difficulté par le fait qu'il y est un "quasi-monopole du privé"[9]. Les œuvres monumentales sont devenues un moyen de se faire remarquer aujourd'hui, aux yeux de jeunes artistes. Ce côté monumental apparaît chez Jeff Koons, artiste et business man. L'émotion transmise dans l'œuvre d'art par l'artiste s'estompe peu à peu et laisse place à la perfection, définit comme lisse.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]


  • HBoullier, «Un artiste japonais chez Louis Vuitton », sur MODEARTBLOG,(consulté le 10 mars 2011)
  • «Vive l'arketing!», Sur Challenge (consulté le 11 mars 2019)
  • ««L'artketing» doit consulter une relation gagnant-gagnant - Marketing Management - #Vision Marketing - Le magazine des nouvelles tendances marketing» sur visionmarketing.e-marketing.fr, 12 janvier 2015 (consulté le 10 mars 2019)
  • «Takashi Murakami, sur Fondation Louis Vuitton», (consulté le 10 mars 2019)
  • « Louis Vuitton et Takashi Murakami », sur Vogue Paris (consulté le 10 mars 2019)
  • «Chanel Joaillerie, une rencontre avec l'art Les Eléments Célestes, une nouvelle collection de bijoux d'exception signée par Chanel Haute Joaillerie  », sur L'Orient-Le Jour, 26 août 2005 (consulté le 11 mars 2019)
  • http://visionmarketing.e-marketing.fr/marketing-management/-l-artketing-doit-constituer-une-relation-gagnant-gagnant_a-100-3131.html

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Art

Liens externes[modifier | modifier le code]

France Culture [3]

Les Echos [4]

Vision Marketing [5]

Cairn [6]

Notes et Références[modifier | modifier le code]

  1. « Vive l'arketing! », sur Challenges (consulté le )
  2. Médiapart., La Revue du crieur : enquêtes sur les idées et la culture., Découverte, (ISBN 9782707186393 et 2707186392, OCLC 915328354, lire en ligne)
  3. « « L'artketing » doit constituer une relation gagnant-gagnant - Marketing Management - #Vision Marketing - Le magazine des nouvelles tendances marketing », sur visionmarketing.e-marketing.fr, (consulté le )
  4. http://visionmarketing.e-marketing.fr/marketing-management/-l-artketing-doit-constituer-une-relation-gagnant-gagnant_a-100-3131.html
  5. « Takashi Murakami », sur Fondation Louis Vuitton (consulté le )
  6. « Louis Vuitton et Takashi Murakami », sur Vogue Paris (consulté le )
  7. HBoullier, « Un artiste japonais chez Louis Vuitton », sur MODEARTBLOG, (consulté le )
  8. « Chanel Joaillerie, une rencontre avec l’art Les Éléments célestes, une nouvelle collection de bijoux d’exception signée Chanel Haute Joaillerie (photos) », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le )
  9. Médiapart., La Revue du crieur : enquêtes sur les idées et la culture., Découverte, (ISBN 9782707186393 et 2707186392, OCLC 915328354, lire en ligne)