Utilisateur:Mozartman/Brouillon nº 5

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Franz Liszt en 1843

La Lisztomania est un terme utilisé pour pour décrire la frénésie du public durant les concerts de Franz Liszt. Le premier cas fut observé à Berlin en 1841, avant que le terme ne soit inventé par Heinrich Heine dans un feuilleton, le suite à un récent concert de Liszt. Cela ce caractérise par d′intenses niveaux d’hystérie.

Genèse[modifier | modifier le code]

Franz Liszt reçu des leçons de piano à l′âge de sept ans de la part de son père, Adam Liszt, musicien talentueux jouant du piano, du violon, du violoncelle et de la guitare. Il connaissait aussi personnellement Joseph Haydn, Johann Nepomuk Hummel et Ludwig van Beethoven. À neuf ans, le jeune Franz Liszt donnait déjà des concerts ce lançait dans la composition. Même à la fin de sa vie, Liszt continuera inlassablement de développer sa technique du piano.

En 1839, Liszt entama une grande tournée à travers l’Europe. Remportant un énorme succès, il n’hésita pas à la prolonger de huit années. Ce tournée compte en effet parmi les plus réussies du compositeurs hongrois ; de nombreuses distinctions lui furent remises et des foules entières se déplaçaient pour le voir. Un certains nombre de biographes de Liszt n’hésitent d’ailleurs pas à qualifier cette période de « transcendante » pour Liszt[1]. C’est à cette époque que sont observés le premiers cas de Lisztomania.

L’arrivée de Liszt à Berlin pendant l’hiver 1841 met peu de temps à se répandre parmi les habitants[2]. Cette même nuit, un groupe de trente étudiants lui jouent son choral « Rheinweinlied », tout juste achevé[2]. Son premier récital dans la ville a lieu le , à la Berlin Singakademie (en), avec un public des plus enthousiastes. Ce concert est aujourd’hui considérée comme marquant le début de la Lisztomania, qui traverserait quasiment ​l’ensemble de l’Europe après 1842[2],[3].

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

La Lisztomania se caractérisait par une réaction « hystérique » du public aux concerts de Liszt[2],[3]. Le jeu de Liszt était réputé pour amener le public jusqu'à une sorte « d'extase mystique »[3]. Ses admirateurs étaient décrits comme des essaims d'abeilles tournant autour de lui, se disputant ses mouchoirs et des gants[3]. Ses « fans » portaient sont portrait sur de broches et des cammées[2],[4]. Les femmes en particulier se battaient pour obtenir des mèches de ses cheveux, et lorsque le virtuose cassait une corde du piano, la foule la récupérait pour en faire un bracelet[4]. Quelques admiratrices auraient même porté des fioles de verre dans lequelles elles auraient mit les restes de son café[2]. Selon un rapport de l'époque :

À regarder dans le livre original de Walker :

« Liszt once threw away an old cigar stump in the street under the watchful eyes of an infatuated lady-in-waiting, who reverently picked the offensive weed out of the gutter, had it encased in a locket and surrounded with the monogram « F.L. » in diamonds, and went about her courtly duties unaware of the sickly odour it gave forth.[2] »

Création et usage du terme[modifier | modifier le code]

C'est l'écrivain Heinrich Heine qui inventa le mot « Lisztomania » pour décrire l'émotion et les hurlements du public durant les concert de Liszt.

Heine écrivit une série de « feuilletons musicaux » durant plusieurs saisons musicales. L'un d'entre eux datant du et écrit à Paris est le premier à utiliser le terme Lisztomania :

« When formerly I heard of the fainting spells which broke out in Germany and specially in Berlin, when Liszt showed himself there, I shrugged my sholders pityingly and thought: quiet sabbatarian Germany does not wish to lose the opportunity of getting the little necessary exercise permitted it… In their case, thought I, it is a matter of the spectacle for the spectacle's sake… Thus I explained this Lisztomania, and looked on it as a sign of the politically unfree conditions existing beyond the Rhine. Yet I was mistaken, after all, and I did not notice it until last week, at the Italian Opera House, where Liszt gave his first concert… This was truly no Germanically sentimental, sentimentalizing Berlinate audience, before which Liszt played, quite alone, or rather, accompanied solely by his genius. And yet, how convulsively his mere appearance affected them ! How boisterous was the applause which rang to meet him !…[W]hat acclaim it was! A veritable insanity, one unheard of in the annals of furore ![5] »

Author Dana Gooley argues that Heine's use of the term « Lisztomania » was not used in the same way that « Beatlemania » was used to describe the intense emotion generated towards The Beatles in the 20th century.[6] Instead, Lisztomania had much more of a medical emphasis because the term « mania » was a much stronger term in the 1840s, whereas in the 20th century « mania » could refer to something as mild as a new popular fashion or craze[6].

Lisztomania began to be seen as a real medical condition that was contagious, and critics tried to take measures to immunize the public against the condition[6].

Some critics of the day thought that Lisztomania, or "Liszt fever" as it was sometimes called, was mainly a reflection of the attitudes of Berliners and Northern Germans and that Southern German cities would not have such episodes of Lisztomania because of the difference in constitutions of the populace. As one report stated in a Munich paper in 1843 :

« Liszt fever, a contagion that breaks out in every city our artist visits, and which neither age nor wisdom can protect, seems to appear here only sporadically, and asphyxiating cases such as appeared so often in northern capitals need not be feared by our residents, with their strong constitutions.[6] »

Causes[modifier | modifier le code]

On ne connait pas de causes à la Lisztomania, mais quelques hypothèses furent suggérées pour tenter d'expliquer le phénomène. Heine en émit une dans la même lettre dans laquelle il avait utilisé le terme pour la première fois :

« Quelle est la raison de ce phénomène ? La réponse à cette question appartient d'avantage au domaine de la pathologie plutôt qu'à celui de l'esthétique proprement dite. Un médecin, spécialisé dans les maladies féminines, et à qui j'ai demandé d'expliquer la magie de notre Liszt exercée sur le public, m'a sourit d'une étrange façon, tout en me racontant toutes sortes de choses sur le magnétisme, le galvanisme, l'électricité, la contagion de la salle remplie de bougies de cire, les innombrables odeurs de parfums qui régnaient dans l'atmosphère, de l'épilepsie, du phénomène de chatouillement, des « cantherides musicales », et autres choses farfelues, qui, je pense, sont proches des mystères de la Bona Dea. Peut-être la solution à cette question n'est-elle pas aussi loin que nous le pensons, mais flotte sur une surface très prosaïque. Il me semble parfois que toute cette sorcellerie ne peut s'expliquer que par le fait que personne sur terre ne sait si bien comment organiser ses succès, ou plutôt leur mise en scène, que notre Franz Liszt[5]. »

Author Dana Gooley argues that different people attributed the cause of Lisztomania in Berlin audiences in a different manner based on their political leanings at the time.[6] According to Gooley, those who had a progressive view of affairs thought that the outpouring of emotions by Berlin audiences was largely a side effect of the repressive and censorious state and that the enthusiasm for Liszt "was, in this view, compensatory, an illusory substitute for the lack of agency and public participation among Berliners."[6] The opposing positive view of Lisztomania was that the feeling was a response to Liszt's great benevolence and charity.[6] This view was explained as follows :

« Frédéric-Guillaume IV de Prusse optimistic and popular political rhetoric, with its promise of liberal social reforms, predisposed the Berlin public to appreciate Liszt's various gestures in support of charitable, humanitarian causes, as they saw themselves and their monarch echoes in Liszt's benevolence. But significantly, they found evidence of it not solely in his donations. His personal openness, his behavior towards audiences, and his performing style all became emblems of 'charity' as well.[6] »

Dans la culture pop[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Source[modifier | modifier le code]

Ouvrages de référence[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Johanna Keller, « In Search of a Liszt to Be Loved », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  2. a b c d e f et g Walker, p. 371.
  3. a b c et d Walker, p. 289.
  4. a et b Walker, p. 372.
  5. a et b (en) Oscar George Theodore Sonneck, « Henrick Heine's Musical Feuilletons », The Musical Quarterly, vol. 8,‎ , p. 457–58 (lire en ligne, consulté le )
  6. a b c d e f g et h (en) Dana Andrew Gooley, The virtuoso Liszt, Cambridge University Press, , 201–35 p. (ISBN 0521834430, lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]

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