Utilisateur:Moussu Miroul/Fortune de France

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Les thèmes abordés[modifier | modifier le code]

La naissance du mouvement huguenot[modifier | modifier le code]

  • Salut par les œuvres ou par la grâce.
  • Les tensions entre catholiques et huguenots : Interrogatoires (p.38)
  • La corruption dans l'église catholique : (p.28)
  • Persécutions

Les conditions de vie précaires au XVIe siècle[modifier | modifier le code]

  • La peste : Tue la moitié du village de Taniès (p.59). Emmurrage, portes clouées, Corbeaux, crochets, Animaux abattus préventivement, Corps enterrés dans des charniers pour pas infecter la terre sainte des cimetières.
  • La misère et la faim dans les campagnes (p.45)
  • Le sort réservé aux brigands : Les gentilshommes, nobles, etc. sont décapités. Les autres sont habituellement pendus. Dans la région de Montpellier, tous sont systématiquement démembrés et exposés sur le gibet. Dans certains cas, exécutions plus violentes. Ex. Ils sont serrés, livrés à la question, jugé par le Présidial, puis condamnés à mort. Ils sont alors éventrés vivants, le vit et les bourses coupées, puis tirés à quatre chevaux, pendus, dépendus et découpés des quatre membres et de la tête.
  • L'équipement militaire au XVIè siècle : Moiron, arquebuse, pistole, etc.
  • La médecine du XVIè siècle : Pratique quasi-systématique de la saignée. Herbes aromatiques pour contrer la peste, etc.
  • La mort en couche

L'Humanisme[modifier | modifier le code]

  • Capitaines et domestiques mangent à la même table.
  • Isabelle refuse de pendre les gueux.
  • Pierre refuse de pendre Miroul.
  • Refus de la violence religieuse d'où qu'elle vienne.
  • Montaigne, La Boetie, etc.

L'arrière plan historique[modifier | modifier le code]

  • Massacre des Vaudois du Luberon (p.26, p.40, p.53)
  • Mort de François Ier et influence de Diane de Poitier(p.51)
  • Couronnement d'Henri II et influence de Catherine de Médicis

Persécutions des huguenots sous le règne d'Henri II, sous l'influence du pape (p.55)

  • Influence de Diane de Poitiers sur Henri II
  • Mariage d'Henri II avec Catherine de Médicis
  • Guerre contre Charles Quint
  • Mort d'Henri II
  • Paix d'Amboise

Les lieux[modifier | modifier le code]

Le Périgord : « la famille que je me suis rêvée (...) vivait dans le Périgord méridional à la croisée de deux villages qui s'orthographiaient au XVIe siècle Marcuays et Taniès » (avant-propos)

Taniès : Compte une dizaine de familles autour d'un clocher trapu, construit sur une colline qui descend par un chemin très abrupt dans les Beunes (nom de la rivière et de la vallée qu'elle arrose jusqu'au village des Ayzies) (p.32). Village à proximité de Mespech, qui surplombe une petite rivière qui alimente des moulins (avant-propos) d'où est originaire la famille Siorac (p.11), et où vivent Raymond Siorac, le frère de Jean(p.59) ainsi Jehanne Masure, la mère de Samson(p.58). Le village est ravagé par la peste en 1554. Tue la moitié du village de Taniès (p.59)

Le château de Mespech : « Mespech (…) vient de mes, maison en oc, et pech, colline » (avant-propos). Neuf, avec des fenêtres à meneaux qui laissent entrer la lumière (p.23). C'est une « grande maison rectangulaire haute de deux étages autour d'une cour intérieure et flanquée aux angles de tours à mâchicoulis, celles-ci étant reliées par un chemin de ronde crénelé » (p.42) Autour, un étang d'une toise de profondeur et de sept toises de largeur est construit par « la frérèche » donnant l'impression que le château est construit sur une île(p.43). « Le pont-levis du châtelet d'entrée ne donne pas accès à la terre ferme, mais à une petite tour ronde que le châtelet domine de très haut. Cette petite tour est entourée d'eau et dispose elle-même d'un pont-levis qui s'abaisse sur une île carrée de cinq toises sur cinq. Cette île, entourée d'un haut mur, percé de meurtrières, comporte des bâtiments où on loge les chars, les araires, les herses et autres outils encombrants, ainsi qu'un lavoir, qui fait face à Mespech. Une autre tour, à l'extrémité de l'île, en un point où les douves se rétrécissent, comporte un troisième pont-levis qui permet accès à la "grande terre"» (p.43) La tour Est, est flanquée d'une tour plus petite où loge un escalier à vis, une chapelle au rez-de-chaussée, où est enterrée Isabelle(p.235), et la chambre de Sauveterre au premier étage, petit cabinet attenant, donnant sur la cour intérieure (p.51). Dans cette cour figure un puits « inépuisable ». Barberine, Helix, la Maligou et la Gavachette ont installé un petit hôtel au grenier pour prier en secret la vierge Marie (p.208).

Sarlat :

Maison de la Boétie à Sarlat.

Le faubourg de la Lendrevie : Hors des murailles de Sarlat(p.308)

Le Breuil :

La Volperie : (Montignac)

La carrière et sa grotte : Fort belle carrière en pierres ocres du pays, d'exploitation facile, à trois lieues de Mespech, faisant partie de la dote d'Isabelle lors de son mariage (p.47)

Le moulin de Gorenne : dans les Beunes En 1563, « la frérèche » achète ce « beau et fort moulin » qui tourne à trois meules : meule blanche pour le froment, meule brune pour le seigle, l'orge et le mil et meule pour l'huile des noix. (p.280) Il est habité par Coulondre Bras-de-Fer et Jacotte.

Le château des Milandes :

Château des Milandes en Dordogne.

Les personnages[modifier | modifier le code]

La famille de Siorac[modifier | modifier le code]

François Siorac : Propriétaire terrien près de Taniès, dans le Sarladais[1], espère voir Charles, son fils cadet, à qui il fait suivre des cours de latin, devenir curé[2].

Charles (de) Siorac : Fils cadet de François Siorac[2], il quitte son village à dix-huit ans pour partir à l'aventure[2]. Bel homme dont la barbe et le cheveux tirent sur le roux, il épouse à Rouen la fille d'un apothicaire dont il était commis[2]. À la mort de son beau-père, il reprend l'officine et devient propriétaire terrien, accolant discrètement à son nom une particule[2]. Il rêve alors de voir Henri, son aîné, reprendre son officine et Jean, son cadet, devenir médecin[3]. C'est cependant l'époux de l'une de ses filles qui prend sa suite[4]. Il meurt en 1545 d'une appendicite[5].

Jean de Siorac : Personnage principal de ce roman. « Hérétique en médecine, comme en religion »[6], il est né à Rouen en 1514, fils cadet de Charles Siorac[2]. Blond aux yeux bleus, avec une petite balafre sur la joue gauche[7], il est envoyé à Montpellier par son père pour y effectuer ses études de médecine[2]. Mais après avoir tué en duel un nobliau, il doit fuir la ville avant d'avoir pu soutenir sa thèse[8]. Il s'engage alors en 1536 dans la légion de Normandie pour obtenir une grâce du Roi[4]. Brave et endurant[9], il y gravi tous les échelons, jusqu'au grade de capitaine accompagné du titre d'Écuyer qu'il obtient en 1545, en compagnie de son ami Jean de Sauveterre, avec qui il a créé des liens d'« une affection extraordinaire »[9]. Il s'illustre ensuite lors de la bataille de Cérisoles où il est fait chevalier[5]. Il quitte alors la légion[10] et s'installe en 1545 au château de Mespech[11], près de Sarlat dans le Périgord. Il y épouse Isabelle de Caumont le 16 septembre 1546, date à laquelle il commence la rédaction d'un Livre de raison[12]. Il devient alors père de trois enfants : Jean, Pierre et Catherine. Rappelé au service du Roi en 1557[13], il en reviendra le 25 avril 1558[14] avec le titre de Baron, après s'être notamment illustré lors du siège de Calais[15]. De ses relations extra-conjugales avec une bergère naîtra aussi Samson, à qui il donne son nom et qu'il recueille au château[16]. Huguenot convaincu, il décide de déclarer publiquement sa foi en 1560[17] et il obtient la conversion à la Réforme de tous les habitants du château[18], à l'exception de son épouse[19]. Il est apprécié au château, qu'il fait prospérer[20], et plus largement dans la région, y compris des catholiques, pour ses exploits militaires, mais aussi pour sa loyauté envers le Roi[21]. Il adopte définitivement une vêture noire à partir du jour de la mort de sa femme[22]. Après l'avoir sauvée de la peste[23], il entretient une relation avec Franchou, qui lui donne un quatrième fils prénommé David, le 12 juillet 1564[24].

Isabelle de Siorac : Née au château des Milandes[25] en 1531[26], elle est la fille du chevalier de Caumont et la cousine de François de Caumont[27]. Blonde aux yeux bleus[12](p.21), elle épouse Jean de Siorac le 16 septembre 1546 à l'âge de quinze ans[12]. Fervente catholique, elle refuse de se convertir à la Réforme[19] et entretient jusqu'à sa mort une « petite guerre de religion » avec son époux[28]. En dépit des apparences, elle est très attachée à Cathau, sa chambrière, avec qui elle entretient une relation orageuse[29]. Elle donne naissance à trois enfants : Jean, Pierre et Catherine, qu'elle aime d'un amour « distant »[30] puis fait une première fausse couche en février 1559[31], et une seconde[32] dont elle décède en 1562[26].

François de Siorac : Né vers aout 1547[33], il est le fils aîné de Jean et Isabelle de Siorac. Très fier[14] de son statut de futur héritier de la baronnie[34], il méprise la relation que son frère cadet, Pierre, entretient avec Hélix, une domestique[35]. Lui est amoureux de Diane de Fontenac, une fille de baron[36]. Il monte bien à cheval, manie bien l'épée[35] mais il est sans caractère[37], peu courageux[14], excessivement prudent[38][39]. Il a peur de Pierre depuis que celui-ci l'a battu à l'âge de six ans[35].

Pierre de Siorac : Le narrateur (entame ce récit en 1583)[40]. Fils cadet d'Isabelle et Jean de Siorac, il est né le 28 mars 1551[41]. Il est baptisé[42] et élevé dans le culte catholique selon la volonté de sa mère[43]. Puis, à la demande de son père, il se converti à la Réforme en 1560, non sans réserves toutefois[44]. Il porte d'ailleurs, au grand désespoir de son père[45], une médaille de la vierge Marie, léguée par sa mère sur son lit de mort[37]. Il admire son père[46], à qui il ressemble[47], notamment en ce qui concerne son goût pour les femmes. Il entretient très jeune, par exemple, une relation peu innocente avec Hélix[48]. Il dispose aussi de beaucoup de sang-froid[49]. À l'âge de douze ans, il tue trois hommes lors du combat de la Lendrevie où il est légèrement blessé[50]. Plus fougueux que son frère aîné, « il est tout attaque et furie, mais se défend mal »[39]. Son père le destine à une carrière de médecin[34], et lui fait apprendre le latin, les Rois, la Bible et la médecine[51] avant de l'envoyer poursuivre ses études à Montpellier, avec Samson et Miroul, le 29 aout 1566[52].

Samson de Siorac : Fils bâtard de Jean de Siorac et d'une bergère de Taniès, Jehanne Masure, il est plus jeune que Pierre de Siorac d'une semaine[42]. Il est recueilli au château suite au décès de sa mère en novembre 1554, emportée par la peste[16]. Il a des cheveux blonds cuivrés[53], drus et bouclés[16], des taches de rousseurs[54] et des yeux clairs[55] d'un bleu éclatant[54]. D'une exceptionnelle beauté, son teint de lait et ses traits harmonieux d'une « virile symétrie »[56] lui donnent un visage d'ange[57]. Grand et bien bâti[58], il est le plus fort des trois garçons Siorac, mais a le cerveau un peu gourd selon Cabusse[39]. Il parle peu (et avec charmant zézaiement), inhabile à exprimer ses sentiments[56]. Mais la méchanceté lui est étrangère, il préfère l'autre à soi[56], il est discret et modeste[59] et d'une grande gentillesse[55]. Il apprend, comme son frère Pierre, le latin, les Rois et la Bible, mais avec plus de difficultés[51]. Son père le promet à des études de droit[34].

Catherine de Siorac : Fille d'Isabelle et Jean de Siorac, elle est née en 1555[60], blonde[61] aux yeux bleus[15].

Raymond Siorac : Frère aîné de Charles (l'apothicaire) et donc oncle de Jean, installé à Taniès[7] où il a repris les terres de son père et où il meurt de la peste en 1554[16].

Benoît et Michel Siorac : Frères jumeaux, cousins de Jean de Siorac, nés aux alentours de 1527[62], gaillards[63] aux cheveux noirs frisés, il est très difficile de reconnaître l'un de l'autre[64]. Après que le village de Taniès où ils vivaient ait été ravagé par la peste, ils ont été accueillis au château de Mespech[63]. Ils s'y installent avec un statut intermédiaire entre la famille de Siorac et ses domestiques[65]. Michel est blessé à la joue lors du combat de la Lendrevie en 1563, il portera une balafre qui le distinguera de son frère[66].

Jean de Sauveterre : Brun, « l'œil noir, le visage couturé, le parler bref », de cinq ans plus vieux que Jean de Siorac, il est son fidèle compagnon dans la légion de Normandie[9]. Promu capitaine, il accède au titre d'Écuyer le même jour que lui[9]. Il est en revanche blessé à la jambe gauche lors de la bataille de Cérisoles, le rendant définitivement boiteux[5]. Les liens très étroits qui l'unissent à Jean de Siorac, sont officialisés lors de l'achat commun du château de Mespech, où ils s'adoptent mutuellement et désignent légataires l'un de l'autre(p.29). Des liens très étroits l'unissent aussi aux enfants de Jean, qui le considère comme leur oncle. Fervent huguenot, il est très prudent, économe (p.46) et participe grandement à la prospérité de la baronnie (p.47).

Les serviteurs[modifier | modifier le code]

Barberine : Née vers 1533[67], des cheveux noirs et luxuriants, un visage rond, une grande bouche, un cou rond et robuste, des épaules larges, une poitrine bombée, et des tétons blancs, abondants et fermes »[68]. Fille et petite fille de nourrices[31], elle s'installe au château un an après le mariage d'Isabelle et Jean de Siorac, pour allaiter François, l'aîné des époux Siorac[12]. Lors de chacune de ses grossesses, Isabelle l'envoie se faire engrosser par son mari, afin qu'elle puisse allaiter les deux bébés en même temps[69]. Elle donnera naissance à Hélix (qui a le même âge que François de Siorac)[12], ainsi qu'à Annet (dont Isabelle est la marraine)[31] et Jacquou, tous deux recueillis au château[30].

Hélix : Née en 1547[70], elle est la fille de Barberine[71]. Bien que plus âgée et de condition différente, elle entretient avec Pierre de Siorac, dont elle est amoureuse[72], une relation sentimentale secrète[31]. Mais elle contracte une maladie, dont les premiers symptômes apparaissent en 1564[73], et dont elle meurt le 25 avril 1566 (à l'âge de 19 ans). Après lui avoir ouvert la boite crânienne, Jean de Siorac conclue qu'un abcès au cerveau est la cause de sa mort[74].

Cathau : Yeux noirs, lèvres bien rouges[75], de son vrai nom Catherine Délibie[76], elle est née en 1533[77] au château des Milandes[25] où sa mère était chambrière. À l'âge de douze ans, elle y devient chambrière d'Isabelle de Siorac[25]. Tout en entretenant avec elle des rapports houleux, elle la suit lors de son installation au château de Mespech[12] et elle lui porte beaucoup d'admiration[29]. Elle passe treize ans à son service[25] avant de quitter le château pour se marier avec Cabusse[76], s'installer avec lui au Breuil[78] et donner naissance à un enfant[79].

Franchou : Fille de Jacques Pauvret, « laboureur vivant en misérable masure »[80], elle est la cousine des Siorac coté maternel. Naïve, bravette[81], humble et soumise, c'est une belle fille plantureuse qui s'installe en 1558 au château comme chambrière d'Isabelle, pour remplacer Cathau après son départ[69]. Refusant de se convertir à la Réforme (à l'image de sa maitresse), elle est placée fin 1560 par « la frérèche » chez Madame de la Valade[82] une huguenote de Sarlat, qui obtient sa conversion en moins d'un mois[83]. Après la mort de Madame de la Valade, contaminée par la peste le 4 juillet 1563, elle est emmuré vivante dans son domicile[82]. Jean de Siorac mène alors une expédition pour la délivrer[23] et pour la placer au service de sa fille, Catherine[84]. Logeant dans un cabinet situé entre la chambre d'Isabelle, occupée par Catherine après sa mort, et la chambre de Jean de Siorac[81], elle devient sa maîtresse et lui donne un quatrième fils, prénommé David, le 12 juillet 1564[24].

Cabusse : De son vrai nom Jehan Cabuse[85], c'est un gascon[86] ancien de la légion de Normandie[87], entré au service de « la frérèche » en 1540[88] et mis à la disposition des deux Jean lors de leur départ des armées du Roi. Moustachu, de grande taille, il officie en tant que cuisinier au château[86] jusqu'en 1557, date de son retour dans les armées du Roi ou il accompagne Jean de Siorac[13]. Seul domestique à savoir signer[89], il achète le Breuil en 1558[78] pour y faire de l'élevage[90] et s'y installer avec Cathau, son épouse[76], qu'il protège jalousement[91]. De tiède catholique, il est devenu, dans le fond, fervent huguenot, tout en restant paillard et jovial en surface[92].

Coulondre Bras-de-Fer : Originaire du Quercy[7], il est né autour de 1520[93]. Il suit le même parcours que Cabusse, dans la légion de Normandie[87], au service de « la frérèche »[88] et aux côtés de Jean de Siorac en 1557 lors du siège de Calais[13]. Avare en paroles[94], un air toujours lugubre[95], son surnom lui vient du crochet à la place de sa main gauche[96]. Après avoir retiré Jacotte des mains de quatre bandits qui voulaient la violer[97], il l'épouse et s'installe avec elle au moulin des Beunes[98].

Marsal Le Bigle : Bègue[94], c'est de ses yeux bigles qu'il tient son surnom. Originaire du Quercy[7] et ancien de la légion de Normandie[87], il suit le même parcours que Cabusse et Coulondre, de Mespech[88] aux armées du Roi[13]. Il meurt lors des combats de la Lendrevie en 1563[66].

La Maligou : Elle arrive au château en 1557 avec sa fille, la Gavachette, pour remplacer Cabusse à la cuisine lors de son départ pour les armées du Roi[86]. Volumineuse, crédule, bavarde, superstitieuse[61], elle prétend que sa fille, la Gavachette, est née suite à un viol perpétré par le chef d'une bande de Roumes (Gitans)[61]. Elle a une aventure avec le curé de Marcuays lors de son séjour à Mespech[99].

La Gavachette : Née vers 1554[100], elle est la fille de la Maligou. Elle s'appelle en réalité Suzon et a la peau d'une sarrasine[61].

Jacotte : Née en 1548[101], elle vient de la Volperie[97] à Montignac. « Forte et vaillante garce »[97], elle se marrie avec Coulondre Bras-de-Fer, et s'installe avec lui au moulin des Beunes[98].

Miroul : Né vers 1548[102], il est originaire de la Malonie, près de Vergt, d'une famille de paysans, tués par des gueux armés[103]. Il devient voleur pour survivre[103], jusqu'au 29 aout 1563 où, après avoir réussi à y pénétrer en toute discrétion, il est surpris en plein cœur de Mespech par Pierre de Siorac[104]. Impressionné par sa malice et son agilité, Pierre obtient de son père que Miroul échappe à la pendaison, et qu'il soit admis au château à son service ainsi qu'à celui de Sansom[105]. « Les yeux verrons, un oeil bleu, un oeil marron », doux et affectueux comme ceux d'un chien[106], il a la tête couverte d'un poil ras, épais et dru, de couleur fauve, une large bouche, des dents blanches et pointues[107]. Il chante et joue de la viole[108].

Jonas : Carrier, originaire de Marcolès en Auvergne, ne sachant pas lire ni écrire, mais sachant compter[109], il est engagé à Mespech dix jours après le mariage des époux Siorac[110]. Il est aussi un peu rebouteux[111], il tire à l'arc anglais[110], et il est payé deux sols par jour[109] pour les services qu'il rend à Mespech. Installé dans une grotte située dans la carrière où il travaille[33], il y vie avec une louve apprivoisée ainsi qu'une chèvre et des chevreaux[112]. « Gaillard barbu, de haute taille et de forte carrure », avec une toison épaisse, « noir de peau, noir de barbe »[113], il fini par épouser la Sarrazine.

La Sarrazine : Née vers 1544[114], brune aux yeux noirs, mauresque mais chrétienne[115], élevée dans l'Islam, puis convertie au catholicisme, elle est abandonnée en 1558 par des Roumes (Gitans) ayant attaqué le château de Mespech[116]. De taille fine, avec des formes généreuses et de longs cheveux noirs[117], elle est d'abord écartée du château[118] pour être placée à la Volperie à Montignac[119] puis elle se marrie avec Jonas et se convertie à la Réforme[120]. Elle travaille au service de « la frérèche » en fabricant des hottes de vendangeurs[121] et attend un enfant de Jonas[73].

Alazaïs : C'est une « montagne de femme, forte huguenote, moustachue et carrée, l'œil sévère et la bouche serrée », appelée vers 1560 par Jean de Siorac, en remplacement de Franchou, comme chambrière d'Isabelle, afin de la pousser vers la Réforme. Dominant Isabelle « de deux bonnes têtes » [122], elle dispose de qualités rares, qui lui permettront de rester servir au château après la mort d'Isabelle[30]. Parmi ses multiples fonctions, elle donne des cours d'instruction, notamment de lecture, aux domestiques, afin qu'ils puissent lire la Bible[24].

Faujanet : Tonnelier, c'est un ancien arquebusier dans la légion de Guyenne, devenu boiteux lors de la bataille de Cérisoles[123] qui arrive au château vers 1554. Payé deux sols par jour[124], il fabrique des barriques en châtaignier pour Mespech[125]. Il a de petits yeux noirs[126] et il ne souhaite pas se marier, préférant ne pas quitter le château de Mespech où il se sent en sécurité[127].

Pétremol : Tanneur et bourrelier de métier, assez bel homme, il a le poil aussi rouge que son âne[128]. Il travaillait pour Geoffroy de Caumont, au château des Milandes, mais a retrouvé sa femme et ses quatre enfants (de cinq à dix ans) morts de la peste, et son logis de Montignac brulé par la désinfection[129]. Terriblement atteint, il est engagé par « la frérèche », après les combats de la Lendrevie en 1563, pour tanner des peaux, faire des selles et des harnais au château[130].

Escorgol : Guetteur de nuit, « fort à tuer un bœuf d'un coup de poing » et habile à l'arquebuse[131], il est le cousin d'Alazaïs. Originaire de Provence[132], il a survécu à la contagion de peste à Nîmes en 1561[133]. L'œil brun, le nez petit, le visage rond un peu aplati, le crâne chauve, les oreilles grandes et pointues[134], il ressemble à sa cousine dans ses dimensions, mais il est plus gai. Il a été aveugle jusqu'à l'âge de trente ans, où il a miraculeusement retrouvé la vue, mais a gardé une ouïe très fine.

Acla : Jument noire de Pierre de Siorac, au trot aérien et gracieux[135]. Elle est offerte en remerciement à Mespech par le baron de Fontenac, pour avoir soignée sa fille Diane, atteinte de la peste.

Albière : Jument blanche de Sansom[136].

Divers[modifier | modifier le code]

Baron brigand de Fontenac : Très beau gentilhomme, très instruit et très courtois (p.35), très bon catholique (p.38). Détesté par les bourgeois et les nobles, « personne n'est l'ami de Fontenac et il n'est l'ami de personne »[137], il est aussi l'ennemi de « la frérèche », dont le domaine jouxte le sien (p.20). Il est cependant mieux perçu du peuple des villes avec qui il partage une partie du fruit de ses rapines (p.30). Lorsque les deux Jean se portent acquéreur du château, il monte une embuscade pour les faire assassiner. Sa tentative ayant échouée, il est condamnée à vingt ans de bannissement hors de la Sénéchaussée de Sarlat[138].

Bertrand de Fontenac : Né vers 1530[139], il est le fils du baron brigand de Fontenac. Reprochant à Mespech le sort réservé à son père, il paye des Roumes (Gitans) pour attaquer le château, sans plus de succès que son père n'en avait eu[140].

Diane de Fontenac : Née vers 1548[141], elle est la fille de Bertrand de Fontenac. En 1562, elle effectue un séjour à Mespech, confiée par son père, pour y être soignée par Jean de Siorac[142]. Elle a alors quatorze ans, de long cheveux noirs et des yeux verts, douce et bonne, ressemblant à sa mère[143].

Forcalquier : Boucher de profession, il profite de l'épidémie de peste ayant gagné Sarlat pour prendre la tête d'un groupe de bandits faisant régner la terreur dans la ville. Il s'autoproclame alors baron de la Lendrevie[57], mais meurt lors de l'attaque menée par Jean de Siorac pour reprendre le contrôle de la ville.

Le curé de Marcuays : Vient dire la messe tous les dimanches à la chapelle de Mespech (p.55)

François de Caumont : Seigneur de Castelnau et des Milandes (p.19), 25 ans en 1545, proche de la "nouvelle opinion" (p.20)

Anthoine et Étienne de La Boétie : « jeune homme assez laid, d'une quinzaine d'années (..) rachetée par des yeux ardents et brillants »(p.24) Alusion au discours sur la servitude (p.26)

Michel de Montaigne : (p.40) (ami intime d'Etienne de La Boétie)


Références[modifier | modifier le code]

  1. Fortune de France, Robert Merle, p.11 [détail de l’édition]
  2. a b c d e f et g Ibid., p.12
  3. Ibid., p.12-13
  4. a et b Ibid., p.14
  5. a b et c Ibid., p.16
  6. Ibid., p.317
  7. a b c et d Ibid., p.18
  8. Ibid., p.13
  9. a b c et d Ibid., p.15
  10. Ibid., p.17
  11. p.36
  12. a b c d e et f Ibid., p.46
  13. a b c et d Ibid., p.70
  14. a b et c Ibid., p.113
  15. a et b Ibid., p.119
  16. a b c et d Ibid., p.59
  17. Ibid., p.170
  18. Ibid., p.184
  19. a et b Ibid., p.192
  20. Ibid., p.291
  21. Ibid., p.231
  22. Ibid., p.237
  23. a et b Ibid., p.306
  24. a b et c Ibid., p.397
  25. a b c et d Ibid., p.140
  26. a et b Ibid., p.235
  27. Ibid., p.21
  28. Ibid., p.57
  29. a et b Ibid., p.141
  30. a b et c Ibid., p.236
  31. a b c et d Ibid., p.146
  32. Ibid., p.232
  33. a et b Ibid., p.50
  34. a b et c Ibid., p.74
  35. a b et c Ibid., p.405
  36. Ibid., p.246
  37. a et b Ibid., p.233
  38. Ibid., p.406
  39. a b et c Ibid., p.295
  40. 25 ans après 1558, Ibid., p.122
  41. Ibid., p.42
  42. a et b Ibid., p.58
  43. Ibid., p.166
  44. Ibid., p.168
  45. Ibid., p.323
  46. Ibid., p.76
  47. Ibid., p.349
  48. Ibid., p.146, p.182, p.315, p.355
  49. Ibid., p.302
  50. Ibid., p.364
  51. a et b Ibid., p.352
  52. Ibid., p.351
  53. Ibid., p.394
  54. a et b Ibid., p.116
  55. a et b Ibid., p.90
  56. a b et c Ibid., p.318
  57. a et b Ibid., p.307
  58. Ibid., p.298
  59. Ibid., p.325
  60. Elle est âgée de deux ans en 1557, Ibid., p.72
  61. a b c et d Ibid., p.84
  62. Ils ont la trentaine en 1557, Ibid.
  63. a et b Ibid., p.85
  64. Ibid., p.86
  65. Ibid., p.137
  66. a et b Ibid., p.366
  67. Elle avait dix-huit ans lorsqu'elle allaitait Pierre, Ibid., p.240
  68. Ibid., p.80
  69. a et b Ibid., p.142
  70. Elle a dix ans en 1557 et dix-sept ans en 1563, Ibid., p.80 et p.343
  71. Ibid., p.45
  72. Ibid., p.355
  73. a et b Ibid., p.382
  74. Ibid., p.420
  75. Ibid., p.99
  76. a b et c Ibid., p.138
  77. Elle a vingt-cinq ans en 1558, Ibid., p.140
  78. a et b Ibid., p.132
  79. Ibid., p.388
  80. Ibid., p.333
  81. a et b Ibid., p.332
  82. a et b Ibid., p.293
  83. Ibid., p.194
  84. Ibid., p.328
  85. Ibid., p.139
  86. a b et c Ibid., p.83
  87. a b et c Ibid., p.65
  88. a b et c Ibid., p.281
  89. Ibid., p.75
  90. Ibid., p.133
  91. Ibid., p.389
  92. Ibid., p.390
  93. Il a la quarantaine à peine passée en 1560, Ibid., p.184
  94. a et b Ibid., p.71
  95. Ibid., p.72
  96. Ibid., p.64
  97. a b et c Ibid., p.286
  98. a et b Ibid., p.289
  99. Ibid., p.224
  100. Elle a trois ans en 1557, Ibid.
  101. Elle a quinze ans en 1563, Ibid., p.286
  102. Il a une quinzaine d'année en 1563, Ibid., p.339
  103. a et b Ibid., p.345
  104. Ibid., p.339
  105. Ibid., p.350
  106. Ibid., p.342
  107. Ibid., p.343
  108. Ibid., p.416
  109. a et b Ibid., p.49
  110. a et b Ibid., p.47
  111. Ibid., p.161
  112. Ibid., p.158
  113. Ibid., p.48
  114. Elle a quatorze ans en 1558, Ibid.
  115. Ibid., p.110
  116. Ibid., p.109
  117. Ibid., p.277
  118. Ibid., p.131
  119. Ibid., p.255
  120. Ibid., p.259
  121. Ibid., p.261
  122. Ibid., p.195
  123. Ibid., p.61
  124. Ibid., p.63
  125. Ibid., p.66
  126. Ibid., p.282
  127. Ibid., p.283
  128. Rouge comme rouille, Ibid., p.394
  129. Ibid., p.376
  130. Ibid., p.377
  131. Ibid., p.358
  132. Ibid., p.253
  133. Ibid., p.313
  134. Ibid., p.238
  135. Ibid., p.387
  136. Ibid., p.424
  137. Ibid., p.20
  138. Ibid., p.40
  139. Il a quinze ans en 1545, Ibid., p.41
  140. Ibid., p.107
  141. Elle a quatorze ans en 1562, Ibid.
  142. Ibid., p.241
  143. Ibid., p.243

Notes diverses[modifier | modifier le code]

« Robert Merle n'a jamais caché une certaine aversion pour Louis XIV. Dans Fortune de France, il avait pris soin d'achever son récit en 1661 avec la mort du cardinal Mazarin. » [1]

Personnages d'En nos vertes années[modifier | modifier le code]

Pierre de Siorac, Samson, Miroul, Madame Sanche, Le bourreau, Angelina, Mme de Joyeuse, Chancelier Saporta, M. et Mme de Montcalm, Franchou, Abbé Cabassus.

Fogacer : Médecin, athée, homosexuel, entretien une relation avec un juge.

Maitre Sanche : Apothicaire, marrane, prétendu converti au catholicisme, mais pratique la religion juive en cachette. Avait déjà hébergé Jean de Siorac lors de ses études.

Espoumel : Caïman.

Merdanson : Élève médecin, en deuxième année. D'abord adversaire puis ami de Pierre de Siorac.

La Thomassine : Maquerelle, entretien une relation avec Pierre de Siorac.

La Fontanette : Chambrière de Maitre Sanche. Cède aux avances de Pierre de Siorac, est ensuite chassée par (Madame Sanche) lorsque celle-ci découvre leur liaison. Elle quitte la ville et se cache dans un village voisin, persuadée que (???). Elle meurt étranglée par (le bourreau) avant d'être pendue puis démembrée, condamnée pour avoir tuer l'enfant auquel elle avait donné naissance après avoir été violée par son nouveau maître.


Paris ma bonne ville[modifier | modifier le code]

Le roman débute en 1567 mais couvre essentiellement l'année 1572.