Utilisateur:DavidMarcN/Brouillon

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
DavidMarcN/Brouillon

La Bibliothèque publique juive, ou BPJ (en anglais: Jewish Public Library, ou JPL), est une bibliothèque publique à Montréal, Québec fondée en 1914. La BPJ détient la plus grande collection de prêt en Amérique du Nord consacrée à la culture juive[1]. D’orientation séculière et ouverte à tous, la bibliothèque combine à la fois les services d’une bibliothèque de quartier et des services destinés aux chercheurs. La BPJ a été depuis ses débuts un lieu de regroupement important pour la communauté juive de Montréal. De nombreux écrivains importants ont fréquenté la bibliothèque, dont Chava Rosenfarb, Irving Layton, Mordecai Richler et Rokhl Korn[2]. Aujourd’hui, la bibliothèque compte environ 5 200 abonnés[3]. Elle est une agence de la Fédération CJA depuis 1949[4].

Histoire[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Les origines de la bibliothèque juive remontent aux idéaux de la Haskala et s'inspirent des mouvements radicaux juifs de Russie qui s'organisaient autour de salles de lecture pour éduquer la population juive[5][6]. Au début du 20e siècle, de nombreuses bibliothèques ou salles de lecture juives ont été fondées, dont celles de l'organisation sioniste Agudat Zion en 1900[6], du militant anarchiste Hirsh Hershman en 1903-1904[7] et de l'organisation travailliste-sioniste Poale Zion vers 1907 ou 1908[5]. Le 3 mars 1912, à l'initiative de Poale Zion, de l'Arbeter-Ring et d'associations syndicales, une première Yidishe folks-bibliotek ouvre ses portes sur le boulevard Saint-Laurent[6][7][5]. Elle reste ouverte jusqu'au début 1913, lorsque son bail prend fin. C'est sous la direction de Reuven Brainin (en), éditeur du Keneder Adler, et de Yehuda Kaufman (en), fondateur des Écoles juives populaires (en), qu'une campagne pour rouvrir la bibliothèque pour toute la communauté juive s'organise[6]. Une assemblée de fondation a lieu le 22 février 1914[5].

Fondation et évolution[modifier | modifier le code]

La Yidishe Folks-bibliotek, ouvre ses portes le 1er mai 2014[5][6]. En anglais, elle se nomme la Jewish People's Library jusqu'en 1929, lorsqu'elle adopte son nom actuel[7]. Le nom français, Bibliothèque publique juive, est adoptée officiellement en 1980[8]. Ses premiers locaux étaient sur la rue Saint-Urbain à Montréal, dans le quartier juif qui se formait rapidement autour du boulevard Saint-Laurent de cette ville à l’époque. Sa création a consolidé les collections de plusieurs petites bibliothèques qui existaient déjà dans la communauté juive de la ville. On compte parmi celles-ci les collections du groupe ouvrier marxiste Poale Zion, du groupe sioniste Dorshei Zion, de l’organisme communautaire l’Institut Baron de Hirsch et de la salle de lecture de Hirsch Hershman[9].

Le poète Abraham Moses Klein à la Bibliothèque publique juive en 1945

Les premiers usagers de la BPJ étaient des immigrants juifs ashkénazes, principalement de langue maternelle yiddish, mais souvent polyglottes. Les offres de la bibliothèque à l’époque reflétaient le désir de cette communauté à la fois de préserver leur culture et de s’intégrer dans la société canadienne. Sa collection était déjà multilingue et incluait plusieurs traductions en yiddish d’œuvres littéraires d’autres langues. La BPJ invitait régulièrement des écrivains yiddish pour donner des conférences et des lectures. De plus, la bibliothèque offrait aux nouveaux arrivés des cours d’anglais et d’intégration dans le cadre de sa Folks Universitet[10].

Les collections et les activités de la bibliothèque ont évolué avec les vagues successives d'immigration juive à Montréal. La circulation de livres en yiddish était déjà en déclin au profit de livres en anglais, particulièrement chez les enfants, avant la Seconde guerre mondiale, mais la demande augmente temporairement par l'immigration de juifs européens après la guerre[11]. La collection de livres en hébreu a été agrandie avec l'immigration de Juifs israéliens dans les décennies qui ont suivi la création de l'État d' Israël[12]. À sa fondation, la BPJ n'avait que 29 livres en hébreu, il y en avait environ 12000 en 2014[12]. Dans les années 1950 et 1960, des milliers de juifs sépharades francophones originaires d'Afrique du Nord s'installent à Montréal. La BPJ participe à la fondation de la première association sépharade en 1964 et tente de créer des liens avec elle. Un comité culturel francophone est créé dans les années 1990 pour organiser des événements pour les francophones[13]. En 2004, le Russe devient la cinquième "langue officielle" de la BPJ[8].

La Yidishe Folks-Universitet[modifier | modifier le code]

La charte de fondation de la bibliothèque propose une université populaire, la Yidishe Folks-Universitet (l'Université du peuple juif). Les activités sont sporadiques durant ses premières années[7]. En 1916-17, un programme plus élaboré est proposé, comportant 250 cours de langues (yiddish, hébreu, anglais, français) et d'autres sujets (histoire, sciences, philosophie), ainsi que des événements spéciaux. Un an plus tard, ses activités sont suspendues[7]. La bibliothèque continue cependant à offrir des programmes d'éducation pour les adultes. En 1941, la Yidishe Folks-Universitet est rétablie, et sous la direction du poète yiddish Malech Ravitch et de la bibliothécaire Rochel Eisenberg, Elle offre des cours de langue et de culture juive jusqu'en 1954[7]. Le poète Irving Layton y a donné des cours de philosophie et d'histoire canadienne[14]. Ravitch et Eisenberg recrutent Dora Wasserman, arrivée à Montréal en 1950, pour donner des atelier de théâtre aux enfants à la BPJ.

Déménagements[modifier | modifier le code]

La BPJ déménage plusieurs fois entre 1917 et 1953[7]. En 1929, elle déménage dans des locaux en face du parc Jeanne-Mance. Elle y reste jusqu’en 1953, année où elle prend possession d’un édifice conçu pour ses besoins au 4499 avenue de l’Esplanade, à l’intersection de l’avenue du Mont-Royal. Il faut une campagne de financement de huit ans pour achever la construction du bâtiment qui sert également de centre communautaire. Conçu par l’architecte Harry Mayerovitch, il comprend un auditorium, une galerie d’art et plusieurs salles de classe et de réunion[15]. La BPJ vent son bâtiment en 1966[4].

Le , Jean-Noël Tremblay, ministre des Affaires culturelles, renomme le bâtiment en tant que l'annexe Ægidius-Fauteux de la bibliothèque Saint-Sulpice[16]. En 2007, cet espace est converti par la Compagnie Marie Chouinard en lieu de diffusion et de création de danse contemporaine.

Ce déménagement reflétait un désir de mieux servir la communauté juive, qui migrait en grand nombre vers l’ouest de l’Ile de Montréal à l’époque[17]. Afin de refléter ces changements, la BPJ avait, en 1963, établi des succursales dans Côte Saint-Luc, Saint-Laurent et Chomedey[18]. La succursale de Côte Saint-Luc ferme en 1972, alors que celle de Chomedey ferme en 1994[19]. Pendant Aujourd’hui, la BPJ partage un campus avec plusieurs organismes communautaires et culturels juifs, dont le Centre Segal des arts de la scène, la Fédération CJA, le Musée de l’Holocauste Montréal et la Sylvan Adams YM-YWHA[20].

Collections[modifier | modifier le code]

Les collections de la BPJ comptent plus que 150 000 documents[21] et desservent à la fois les chercheurs et le grand public. Les collections comprennent principalement des documents dans les cinq langues officielles de la bibliothèque, soit l’anglais, le français, l’hébreu, le russe et le yiddish[22]. En conformité avec le mandat de la bibliothèque, 75% des documents portent sur des sujets liés au judaïsme. Notamment, la BPJ s’abonne à plusieurs périodiques dans ses cinq langues officielles et compte une collection considérable de CD de musique juive. L’autre 25% des documents inclut des œuvres de fiction, des films sur DVD et d’autres ouvrages d’intérêt général[3]. En 2012, la BPJ est l'une des premières bibliothèques à adopter un système de catalogage RDA/FRBR[23].

La Bibliothèque pour enfants Norman Berman et la programmation jeunesse[modifier | modifier le code]

La BPJ compte plus que 30 000 documents pour les jeunes dans le cadre des collections de sa Bibliothèque pour enfants Norman Berman. 75% des collections de la Bibliothèque pour enfants sont liées aux besoins d’apprentissage et aux intérêts des enfants, et 25% sont sur des sujets liés au judaïsme[24]. La BPJ propose une collection dévouée aux enfants à partir de 1921[25]. Des heures de conte en yiddish et en anglais dès les années 1930[26]. sont organisé le samedi dès les années Le 31 mars 1951, une bibliothèque pour enfant avec son propre espace et sa propre bibliothécaire voit le jour[25]. Elle fermera en 1966, quand la bibliothèque quitte ses locaux de la rue Esplanade et ne rouvre qu'en 1973[25]. En 1981, elle prend le nom de Bibliothèque pour enfants Norman Berman. Depuis 1983, la bibliothèque pour enfants Norman Berman organise le mois du livre juif et invite des auteurs à parler à des centaines de jeunes, à la bibliothèque et dans les écoles locales. En 2008, elle participe pour la première fois au festival Metropolis bleu[25]. En 1983, la BPJ

Les collections spéciales[modifier | modifier le code]

La BPJ a plusieurs collections spéciales. Sa collection de livres rares inclut un incunable datant de 1481 des œuvres Antiquités judaïques et Guerre des Juifs de Flavius Josèphe, une copie datant de 1707 de l’œuvre Ma’aseh Toviyyah de Tobias Cohn[27], et un livre de prières de la communauté Beta Israel datant du XIXe siècle. On y retrouve également plusieurs grammaires hébraïques, ouvrages liturgiques, Talmuds, traités kabbalistiques, ainsi qu’une des collections les plus importantes au monde de livres Yizkor[28]. À sa mort en 2021, Lilly Toth, une survivante de la Shoah, lègue plus de mille livres miniatures à la BPJ. Une exposition des livres a lieu en mai 2022[29][30].

Les archives de la Bibliothèque publique juive[modifier | modifier le code]

Les archives de la BPJ sont dédiées à la communauté juive de Montréal. Ils comptent plus de 1 200 mètres de documentation textuelle datant d’à partir de 1775 et plus de 30 000 photographies datant d’à partir de la fin du XIXe siècle[31]. On y retrouve des fonds liés à plusieurs figures qui ont marqué le paysage culturel du Canada, dont l’impresario Sam Gesser, le poète Irving Layton et la syndicaliste Léa Roback. De plus, on y retrouve les fonds de plusieurs organismes juifs montréalais, tels que l’école Talmud Torah Unis, les Écoles populaires juives et Peretz et la Fédération CJA[32]. Les archives de la BPJ sont recensées dans la base de données du Réseau canadien du patrimoine juif. Une part importante des archives a été numérisée et peut être visionnée sur le site Web de la base[1].

En 1951, la BPJ achète un magnétophone à bobines et commence à enregistrer des centaines d'événements organisés par la bibliothèque [33]. Durant les années 1980, ces bobines ont été transféré à des cassettes audio et pouvaient être empruntés par les usagers de la bibliothèque. Également, la bibliothèque a une sa collection de livres audio en yiddish lus par des résidents montréalais de langue maternelle yiddish. Cette collection, la plus grande de son type au monde, a été créée grâce à une initiative de la BPJ durant les années 1980 et 1990[1]. La numérisation de ces archives sonores, avec la collaboration de la National Yiddish Book Center, au Massachussetts, et la Jewish Book Council, à New York, a permis de donner accès à plus de 1200 enregistrements aux usagers sur Internet Archive[33].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Collections », sur Jewish Public Library
  2. Pierre Anctil, Bibliothèques québécoises remarquables, Montréal, Del Busso, (ISBN 978-2-924719-25-1), p. 177
  3. a et b « FAQ / Ask us a question », sur Jewish Public Library
  4. a et b (en) Ira Robinson, « Ninety-Nine Meetings: The Jewish Public Library of Montreal in its First Century », Canadian Jewish Studies / Études juives canadiennes, vol. 22,‎ , p. 23 (ISSN 1916-0925, DOI 10.25071/1916-0925.39647, lire en ligne, consulté le )
  5. a b c d et e Pierre Anctil, « « Créée par le peuple et pour le peuple » : Réflexions sur les origines historiques de la Bibliothèque publique juive de Montréal », Canadian Jewish Studies / Études juives canadiennes, vol. 22,‎ , p. 35-44, 45 (ISSN 1916-0925, DOI 10.25071/1916-0925.39640, lire en ligne, consulté le )
  6. a b c d et e Eugene Orenstein, « The Forces Leading to the Founding of the Jewish Public Library », dans Ira Robinson, Rivka Augenfeld, et Karen Biskin (dir.), The Future of the Past: The Jewish Public Library of Montreal, 1914-2014, Montreal, Hungry I Books: Concordia University Institute for Canadian Jewish Studies, 2014 (ISBN 978-1-77185-545-7), p. 12-18
  7. a b c d e f et g (en) Rebecca Margolis, Jewish roots, Canadian soil: Yiddish culture in Montreal, 1905-1945, McGill-Queen's university press, coll. « McGill-Queen's Studies in ethnic history. Series 2 », (ISBN 978-0-7735-3812-2), p. 90, 92, 98, 99
  8. a et b (en) Ira Robinson, « Ninety-Nine Meetings: The Jewish Public Library of Montreal in its First Century », Canadian Jewish Studies / Études juives canadiennes, vol. 22,‎ , p. 21 (ISSN 1916-0925, DOI 10.25071/1916-0925.39647, lire en ligne, consulté le )
  9. « History », sur Jewish Public Library
  10. Pierre Anctil, Bibliothèques québécoises remarquables, Montréal, Del Busso, (ISBN 978-2-924719-25-1), p. 173-176
  11. Rebecca Margolis, « Yiddish at a Crossroads: The Jewish Public LIbrary in 1954 », dans Ira Robinson, Rivka Augenfeld, et Karen Biskin (dir.), The Future of the Past: The Jewish Public Library of Montreal, 1914-2014, Montreal, Hungry I Books: Concordia University Institute for Canadian Jewish Studies, 2014 (ISBN 978-1-77185-545-7), p. 33
  12. a et b Menachem Rotstein, « THebrew at the Jewish Public Library: From Founding PIllar to Modern Cultural Expression », dans Ira Robinson, Rivka Augenfeld, et Karen Biskin (dir.), The Future of the Past: The Jewish Public Library of Montreal, 1914-2014, Montreal, Hungry I Books: Concordia University Institute for Canadian Jewish Studies, 2014 (ISBN 978-1-77185-545-7), p. 71-72.
  13. Anna Dysert, « La Bibliothèque Publique Juive et la communauté juive francophone de Montréal », dans Ira Robinson, Rivka Augenfeld, et Karen Biskin (dir.), The Future of the Past: The Jewish Public Library of Montreal, 1914-2014, Montreal, Hungry I Books: Concordia University Institute for Canadian Jewish Studies, 2014 (ISBN 978-1-77185-545-7), p. 12-18
  14. (en) Irving Layton, « The Jewish Public Library », Canadian Jewish Studies / Études juives canadiennes, vol. 22,‎ (ISSN 1916-0925, DOI 10.25071/1916-0925.39644, lire en ligne, consulté le )
  15. Yves Desjardins, « Bibliothèque publique juive », sur Mémoire du Mile End, (consulté le )
  16. Bibliothèque Saint-Sulpice, « Bibliothèque Saint-Sulpice, 1844-1966 », Bulletin de la bibliothèque Saint-Sulpice, Montréal, vol. 1, no 1,‎ , p. 2 (ISSN 0523-5111, lire en ligne)
  17. Pierre Anctil, Bibliothèques québécoises remarquables, Montréal, Del Busso, (ISBN 978-2-924719-25-1), p. 178
  18. (en) Ira Robinson, « Ninety-Nine Meetings: The Jewish Public Library of Montreal in its First Century », Canadian Jewish Studies / Études juives canadiennes, vol. 22,‎ (ISSN 1916-0925, DOI 10.25071/1916-0925.39647, lire en ligne, consulté le )
  19. (en) Ira Robinson, « Ninety-Nine Meetings: The Jewish Public Library of Montreal in its First Century », Canadian Jewish Studies / Études juives canadiennes, vol. 22,‎ , p. 30 (ISSN 1916-0925 et 1198-3493, DOI 10.25071/1916-0925.39647, lire en ligne, consulté le )
  20. Adresse : 5151, chemin de la Côte-Ste-Catherine, Montréal
  21. Jewish Public Library, « À propos de nous », sur Jewish Public Library (consulté le )
  22. Jewish Public Library, « Mission de la bibliothèque juive - À propos de nous », sur Jewish Public Library (consulté le )
  23. (en) « JPL to adopt innovative cataloguing system », sur The Canadian Jewish News, (consulté le )
  24. « À propos de la bibliothèque des enfants », sur Jewish Public Library
  25. a b c et d (en) Eva Roskies Raby, « "If You Build It, They will Come": The Norman Berman Children's Library, 1983-2013 », Canadian Jewish Studies / Études juives canadiennes, vol. 22,‎ (ISSN 1916-0925, DOI 10.25071/1916-0925.39642, lire en ligne, consulté le )
  26. (en) Ira Robinson, « Ninety-Nine Meetings: The Jewish Public Library of Montreal in its First Century », Canadian Jewish Studies / Études juives canadiennes, vol. 22,‎ , p. 25 (ISSN 1916-0925 et 1198-3493, DOI 10.25071/1916-0925.39647, lire en ligne, consulté le )
  27. « Special Collections », sur Jewish Public Library
  28. Pierre Anctil, Bibliothèques québécoises remarquables, Montréal, Del Busso, (ISBN 978-2-924719-25-1), p. 178-179
  29. (en) « More than 1,000 miniature books donated to Montreal’s Jewish Public Library - Montreal | Globalnews.ca », sur Global News (consulté le )
  30. (en) « Large collection of tiny books takes centre-shelf at Montreal library », sur CTV Montreal, (consulté le )
  31. « Collections - Archives », sur Jewish Public Library
  32. Pierre Anctil, Bibliothèques québécoises remarquables, Montréal, Del Busso, (ISBN 978-2-924719-25-1), p. 179
  33. a et b (en) Zachary M. Baker, « "A Goodly Tent of Jacob, and the Canadian Home Beautiful": The Jewish Public Library in the Civic Sphere during the 1950s », Canadian Jewish Studies / Études juives canadiennes, vol. 22,‎ (ISSN 1916-0925, DOI 10.25071/1916-0925.39641, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

  • David Rome, ancien directeur de la bibliothèque de 1953 à 1972

Liens externes[modifier | modifier le code]