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Utilisateur:ChloeMBo/Brouillon

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Cinq bibliothèques publiques sont présentes sur le territoire de Sherbrooke, en Estrie, dans la province de Québec. La Bibliothèque municipale Éva-Senécal, la Bibliothèque Bertrand-Delisle et la Bibliothèque du secteur de Saint-Élie constituent le réseau des bibliothèques de la Ville. La Bibliothèque Gisèle-Bergeron et la Bibliothèque Lennoxville Library sont des organismes à but non lucratif.

Histoire[modifier | modifier le code]

Débuts[modifier | modifier le code]

Au milieu du 19e siècle, plusieurs projets de salles de lecture voient le jour à Sherbrooke. Cependant, ces initiatives sont de courte durée[1]. Par exemple, en 1854, la Sherbrooke Library Association met sur pied une salle de lecture et offre le prêt de documents[2][3].

Free Reading Room[modifier | modifier le code]

En 1880, une salle de lecture publique, la Free Reading Room est inaugurée par, entre autres, Samuel Foote Morey, inspecteur de la Eastern Towships Bank[1]. Celle-ci est située dans le quartier commercial de la ville au rez-de-chaussée de l’édifice Griffith[3]. Des journaux, des périodiques et des jeux y sont accessibles gratuitement. Cette salle de lecture connaît un grand succès particulièrement auprès de la clientèle anglophone[1]. Une petite bibliothèque a été ajoutée en 1881[3].

Sherbrooke Library & Art Union[modifier | modifier le code]

En 1886, Samuel Foote Morey et 15 autres hommes s’associent pour former la Sherbrooke Library and Art Association afin de créer un lieu culturel d'importance à Sherbrooke. À cet effet, une souscription publique est lancée par la compagnie pour financer la construction d’un nouvel édifice. Le Money Art & Library Building, situé sur la rue Dufferin, est alors achevé en 1897[1]. On y retrouve la première bibliothèque publique de la région[3], une salle de lecture, une salle pouvant accueillir 400 personnes, une collection d’œuvres d’art et un musée de sciences naturelles[2]. C’est la Sherbrooke Library & Art Union, locataire de ce nouveau bâtiment, qui gère les différents services offerts[1]

Les documents disponibles à la bibliothèque et dans la salle de lecture sont majoritairement anglophones. Quelques documents en français sont mis à la disposition des usagers[1]. La Sherbrooke Library & Art Union semble être la première bibliothèque publique québécoise à publier, en 1889, un catalogue de sa collection utilisant la classification décimale de Dewey et les indices de Cutter[3].

En 1902, la fondation d’Andrew Carnegie propose un don de 15 000$ à la Sherbrooke Library & Art Union afin de mettre sur pied une bibliothèque publique accessible gratuitement à la population et subventionnée par la ville. L’association fait part de l’offre au Conseil municipal de Sherbrooke. Malgré des échanges sur le sujet, la Ville ne donne pas suite à l’offre[1][3].

En 1927, l'édifice où loge la bibliothèque est vendu au journal La Tribune. La Sherbrooke Library & Art Union quitte ses locaux et se retrouve à différents endroits au fil du temps[1]. Elle fusionne avec la bibliothèque municipale en 1973[2]. L’organisme est officiellement dissout en 1987[3].  

Bibliothèque nationale[modifier | modifier le code]

Une bibliothèque pour les francophones est mise sur pied en 1906 dans le Monument national[2]. En 1917, ce dernier ferme ses portes[4]. Par la suite, la Bibliothèque nationale se retrouve dans plusieurs locaux[2], dont un édifice appartenant au Séminaire de Sherbrooke[3]. En 1943, elle loge dans l’ancienne Central School sur la rue King avec d’autres organismes culturels[2]. Dans les années 50, elle donne à la Ville son mobilier et sa collection. Ce don est utilisé pour créer une bibliothèque municipale en 1954[3].  

Bibliothèque municipale Éva-Senécal[modifier | modifier le code]

Ancien bureau de poste de Sherbrooke sur la rue Dufferin.
L'ancien bureau de poste où était logée la Bibliothèque municipale de Sherbrooke. Aujourd'hui, le Musée d'histoire de Sherbrooke s'y retrouve. (Sherbrooke, Québec)

La Bibliothèque municipale de Sherbrooke loge dans l’ancien bureau de poste sur la rue Dufferin de 1958 à 1991[5].

Le 22 décembre 1990, la bibliothèque déménage et est inaugurée dans un nouvel édifice au coin de la rue Marquette et de la rue Belvédère Nord[2]. Elle est renommée Bibliothèque municipale Éva-Senécal à l’honneur d’une femme de lettres estrienne. Éva Senécal a été la première femme journaliste à La Tribune et a publié des œuvres récompensés[6].

Bibliothèque Lennoxille Library[modifier | modifier le code]

En 1912, l’ancienne ville de Lennoxville ouvre une bibliothèque et une salle de lecture au rez-de-chaussée de l’hôtel de ville[2],[7]. Celle-ci est alors gérée par un organisme privé sans but lucratif, la Lennoxville Library Association. Le premier président du conseil d’administration, en 1912, est le Dr A. E. Robertson[7]. Les locaux étant devenus inadéquats, elle déménage en 1970 dans l’ancien bureau de poste de Lennoxville, sur la rue Queen, acquis par la Ville[2],[7]

Bibliothèque du secteur de Saint-Élie[modifier | modifier le code]

La bibliothèque municipale de Saint-Élie est créée en 1979. Elle déménage dans le nouvel hôtel de ville en 1981[2]. Elle est intégrée au réseau des bibliothèques de Sherbrooke en 2017[8].

Bibliothèque Gisèle-Bergeron[modifier | modifier le code]

Fondée par Gisèle Bergeron en 1981, la bibliothèque de Bromptonville loge à l’hôtel de ville avant de déménager dans une école primaire en 1996[2]. Un organisme à but non lucratif, Les Amis de la bibliothèque, gère aujourd’hui la bibliothèque[9].

Bibliothèque Bertrand-Delisle[modifier | modifier le code]

En 1983, la bibliothèque municipale de Rock Forest est inaugurée. Elle déménage en 1998 dans de nouveaux locaux[2]. Elle est intégrée au réseau des bibliothèques de Sherbrooke en 2015[10]

Description[modifier | modifier le code]

En 2019, les bibliothèques de Sherbrooke desservent une population de 165 859 habitants, dont 42 933 sont des usagers inscrits[11]. Les résidents de Sherbrooke peuvent s’inscrire gratuitement aux bibliothèques. Ils ont accès, en 2019, à 388 653 documents, dont 341 577 livres imprimés, 36 378 documents audiovisuels et 8 654 livres numériques[11]. Le nombre de prêts pour l’année 2019 s’élève à 920 736[11].

Services[modifier | modifier le code]

Les abonnés aux bibliothèques de Sherbrooke ont accès aux services suivants[12] :

  • Prêt de documents, dont des livres à gros caractères, des livres audio, des livres numériques, des partitions musicales, des films, des séries télévisées et des revues,
  • Accès à des ressources numériques,
  • Accès à des ordinateurs et à internet,
  • Heures du conte et activités pour les enfants,
  • Conférences pour les adultes,
  • Expositions,
  • Bibliothèque mobile pour les personnes âgées en résidence (Biblio nomade)[13] et pour les personnes ne pouvant visiter la bibliothèque (Books on Wheels, Bibliothèque Lennoxille Library)[14].

Les bibliothèques participent aux programmes Biblio-aidants[15] et Une naissance, un livre[16].

Il est possible d’emprunter gratuitement des documents dans les bibliothèques membres du BiblioPôle. Ce service donne accès aux documents de l’Université de Sherbrooke, du Cégep de Sherbrooke, de l’Université Bishop’s, du Séminaire de Sherbrooke et du CIUSSS de l’Estrie-CHUS[17]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h Monique Nadeau-Saumier, Un espace et un lieu de culture : le Art Building de Sherbrooke 1887-1927, GGC Éditions, (ISBN 978-2-89444-233-3 et 2-89444-233-5, OCLC 232367188, lire en ligne)
  2. a b c d e f g h i j k et l Antoine Sirois, Histoire culturelle : Sherbrooke, ville de culture., Ville de Sherbrooke, [2003?] (ISBN 2-922181-01-4 et 978-2-922181-01-2, OCLC 62533747, lire en ligne)
  3. a b c d e f g h et i François Séguin, D'obscurantisme et de lumières : la bibliothèque publique au Québec, des origines au 21e siècle, (ISBN 978-2-89723-880-3 et 2-89723-880-1, OCLC 951222684, lire en ligne)
  4. Élise Grimard, « Sherbrooke 200 ans d'histoire 1802-2002 : La passion de créer, 200 ans de vie culturelle à Sherbrooke », La tribune,‎ , p. S13-S15 (lire en ligne)
  5. Gilles Dallaire, « La Société d'histoire, déjà 75 ans! », La tribune, no 235,‎ , p. S1 (lire en ligne)
  6. « Éva-Senécal sera le nom de la nouvelle bibliothèque », La tribune, no 179,‎ , p. A2 (lire en ligne)
  7. a b et c « Bibliothèque Lennoxville Library (Lennoxville, Que.) - Eastern Townships Archives Portal », sur www.townshipsarchives.ca (consulté le )
  8. « Bibliothèque du secteur de Saint-Élie », sur bibliotheques.sherbrooke.ca (consulté le )
  9. « Bibliothèque Gisèle-Bergeron », sur bibliotheques.sherbrooke.ca (consulté le )
  10. « Bibliothèque Bertrand-Delisle (Rock Forest) », sur bibliotheques.sherbrooke.ca (consulté le )
  11. a b et c Ministère de la culture et des communications et Bibliothèque et archives nationales du Québec, « Statistiques des bibliothèques publiques du Québec », sur StatBib, (consulté le )
  12. Ville de Sherbrooke, « Bibliothèques », sur Ville de Sherbrooke (consulté le )
  13. « Hors-les-murs », sur bibliotheques.sherbrooke.ca (consulté le )
  14. Bibliothèque Lennoxville Library, « Other Services », sur bibliolennoxvillelibrary.ca (consulté le )
  15. « Biblio-Aidants », sur bibliotheques.sherbrooke.ca (consulté le )
  16. « Une naissance, un livre », sur bibliotheques.sherbrooke.ca (consulté le )
  17. « BiblioPôle », sur bibliotheques.sherbrooke.ca (consulté le )