Thomas Chapais

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Joseph Amable Thomas Chapais, né le et mort le , est un historien, un journaliste et un homme politique québécois. Il est réputé pour sa chronique des événements parlementaires qui ont marqué l'histoire du Canada, à Londres comme à Ottawa. Il détient également le record de la plus longue carrière parlementaire au Canada, soit 54 années (de 1892 à jusqu'à sa mort)[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils cadet de l'honorable Jean-Charles Chapais (1811-1885) et d'Henriette-Georgina Dionne, Thomas Chapais naît à Saint-Denis-De La Bouteillerie (comté de Kamouraska), le . Il est très tôt introduit au milieu politique et poursuit de brillantes études au Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, puis à la Faculté de droit de l'Université Laval. Il est admis au barreau en 1879[2]. Il épouse en 1884 Hectorine Langevin, fille d'Hector-Louis Langevin et de Marie-Justine Têtu[3].

Fervent conservateur, monarchiste et élitiste, il commence sa carrière journalistique en 1884, alors qu'il devient éditeur en chef du Courrier du Canada, organe officiel du Parti conservateur.

Candidat défait aux élections fédérales de 1891, il est nommé sénateur puis ministre conservateur dans le gouvernement de Louis-Olivier Taillon, ainsi que président du conseil législatif du Québec. En 1897, il devient commissaire de la Colonisation et des Mines dans le gouvernement d'Edmund James Flynn.

Auteur de plusieurs ouvrages, il a écrit les biographies du Marquis de Montcalm et de l'Intendant Talon. Chapais enseigne à l'Université Laval, où il obtient un doctorat en 1898. Il meurt le à Saint-Denis-De La Bouteillerie, comté de Kamouraska, à l’âge de 88 ans.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Congrégations enseignantes et le brevet de capacité (1893)
  • Discours et conférences (4 tomes, 1895)
  • Le Serment du roi (1901)
  • Jean Talon, intendant de la Nouvelle-France (1904)
  • Mélanges de polémique et d'études religieuses, politiques et littéraires (1905)
  • Le Marquis de Montcalm (1911)
  • Mélanges (1915)
  • Cours d'histoire du Canada de 1760 à 1867 (8 volumes, publiés de 1919 à 1934; réédités par Denis Vaugeois, Trois-Rivières, Boréal Express, 1972)

Prix et honneurs[modifier | modifier le code]

Hommages[modifier | modifier le code]

Ville de Québec[modifier | modifier le code]

Historiquement et actuellement, trois rues sont nommées en son honneur dans la ville de Québec

  • La rue Chapais a été nommée en son honneur dans la ville de Beauport en 1948, toujours présente, depuis la fusion en 2002, dans la ville de Québec[6].
  • La rue Sir-Thomas-Chapais a été nommée en 1947 dans la ville de Québec.
  • La rue Thomas-Chapais a été nommée, vers 1972, dans l'ancienne ville de Loretteville, maintenant présente dans la ville de Québec.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Archives[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Thomas Chapais : le dernier des aristocrates
  2. Hamel, Réginald, Hare, John et Wyczynski, Paul, Dictionnaire des auteurs de langue française en Amérique du Nord, Montréal, Fidès, (lire en ligne), p. 269-271
  3. « Langevin, Hectorine - Répertoire du patrimoine culturel du Québec », sur www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca (consulté le )
  4. Toponymie : Chapais
  5. « Rue Thomas-Chapais - Sherbrooke (Ville) », sur toponymie.gouv.qc.ca (consulté le )
  6. Commission de toponymie de la ville de Québec, « Rue Chapais », sur ville.quebec.qc.ca/citoyens/patrimoine/toponymie (consulté le )
  7. Fonds Thomas Chapais (P36) - Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ).