The Next Day (chanson)

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The Next Day

Single de David Bowie
extrait de l'album The Next Day
Sortie 17 juin 2013
Enregistré The Magic Shop (New York)
Durée 3:27
Genre art rock, hard rock
Auteur David Bowie
Producteur David Bowie, Tony Visconti
Label Iso, Columbia

Singles de David Bowie

Pistes de The Next Day

The Next Day est une chanson de David Bowie parue en 2013 sur l'album The Next Day.

Elle constitue le troisième single tiré de l'album, après Where Are We Now? et The Stars (Are Out Tonight). Son clip, réalisé par Floria Sigismondi, suscite la controverse pour sa représentation satirique du christianisme.

Description[modifier | modifier le code]

Nicholas Pegg inscrit The Next Day dans la lignée de plusieurs chansons de Bowie ayant pour thème un condamné dans le couloir de la mort : Bars Of The County Jail (vers 1965), Wild Eyed Boy from Freecloud (1969) ou I Have Not Been to Oxford Town (1995)[1]. Tony Visconti la résume en indiquant que le personnage principal est un prélat catholique[1]. Bowie semble bien de fait s'en prendre à l’Église catholique, perçue comme une organisation corrompue et opprimante[1], mais au delà à la montée du puritanisme des années 2010[1]. La charge est ici bien plus violente que l'ironie avec laquelle il évoquait furtivement un prêtre dans Five Years ou dans Soul Love[1] en 1972 :

« And the priest stiff in hate, now demanding fun begins
Of his women dressed as men for the pleasure of that priest.
 »

« Et le prêtre raide de haine, qui maintenant demande que la fête commence
De ses femmes vêtues en homme pour le plaisir de ce prêtre. »

Plus loin le prélat incite ses fidèles à pendre, écarteler brûler et mettre en pièces un homme[1] :

« They chase him through the alleys chase him down the steps
They haul him through the mud and they chant for his death
And drag him to the feet of the purple-headed priest.
 »

« Ils le poursuivent dans les ruelles, le poursuivent dans les escaliers
Ils le traînent dans la boue et ils chantent à sa mort
Et le jettent aux pieds du prêtre à la tête violette. »

Clip vidéo[modifier | modifier le code]

La sortie du clip, qui accentue sans ambages le message, engendre à partir du un bref tollé dans les médias. You Tube retire la vidéo deux heures plus tard, puis convient de son erreur et la restaure ; l'archevêque de Canterbury, des membres de l’Église catholique manifestent leur désapprobation[1].

Il a été réalisé le mois précédent par Floria Sigismondi dans le bâtiment de la Légion américaine à New York[1]. La scène se déroulent dans un bar ou un bordel nommé le Decameron. Gary Oldman (un prêtre débauché), Marion Cotillard (une prostituée) entourent Bowie avec de nombreux personnages secondaires inspirés de l'imaginaire catholique en tenue médiévale : Sainte Lucie de Syracuse, reconnaissable à ses globes oculaires énucléés lors de son martyre et portés dans un plateau, Jeanne d'Arc en armure, un flagellant, un cardinal, Sainte Agnès, qui cache sa nudité derrière ses cheveux longs, Sainte Agathe, aux seins torturés, etc[1]. Bowie porte une robe de franciscain. Le cardinal et le prêtre transpirent l'avarice et la perversité, vendant des indulgences, faisant danser les femmes devant leurs yeux concupiscents[1].

Enregistrement[modifier | modifier le code]

Les instruments sont enregistrés le , au tout premier jour des sessions de l'album, et la voix de Bowie fixée le [1].

Musiciens[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j et k Pegg 2016.