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Simon de Vexin

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Simon de Vexin, né en 1048, mort en 1081, fut comte d'Amiens, de Vexin et de Valois Crépy, de 1074 à 1077. Il était fils de Raoul IV, comte de Valois, puis de Vexin et d'Amiens, et d'Adèle de Bar-sur-Aube. Il est aussi nommé saint Simon ou Simon de Crépy.

Biographie

Originaire de Crépy-en-Valois, il fut élevé à la cour de Guillaume le Conquérant, duc de Normandie[réf. nécessaire]. Il hérita de son père, Raoul de Péronne, des comtés du Valois, d'Amiens, de Montdidier et plusieurs autres possessions en Champagne ce qui portait ombrage au roi de France, Philippe Ier. Une guerre s'ensuivit. Simon avait vingt ans et pendant trois années il tint tête au roi de France.

Tandis que les troupes du roi Philippe Ier ravageaient le Valois, les troupes de Simon dévastaient les terres royales. Sur les conseils du pape Grégoire VII, il renonça à cette guerre et épousa la fille du comte d'Auvergne. Plus tard, en accord avec elle, il remit ses domaines à sa sœur, la comtesse de Vermandois, et les deux époux entrèrent chacun dans la vie religieuse[1]. Jean d'Ivry, archevêque de Rouen, négocia avec lui le retour de Gisors dans les biens de la cathédrale[2]. Ce domaine avait été donné jusqu'à la fin de la vie de Raoul IV de Vexin, son père, par le prédécesseur de Jean, Maurille. Simon le conserva quelques années supplémentaires. Sa restitution permit non seulement le retour d'un bénéfice important pour la cathédrale mais aussi d'un site stratégique et un renforcement à la frontière du duché de Normandie, entre Neaufles et Neuf-Marché[2].

En 1077, Philippe Ier s'empara du Vexin français. Simon se retira au monastère de Condat, puis, jugeant que la discipline n'y était pas suffisamment respectée, s'établit avec quelques compagnons près de la source du Doubs, au milieu des bois. Il construisit un ermitage (quelques cabanes), dont une maison accommodée aux usages de la vie monastique et aux besoins de la vie agricole[1]. L'ermitage subsista et se transforma au XIIe siècle en un petit prieuré rural dépendant de Saint-Oyend de Joux. Malgré les rudes conditions climatiques, quelques paysans s'installèrent et fondèrent le village de Mouthe (Doubs). Simon, à deux reprises, dut revenir dans le siècle, d'abord appelé par Grégoire VII pour négocier avec le duc normand d'Italie du Sud Robert Guiscard, puis pour servir d'intermédiaire dans un conflit entre l'abbaye de Cluny et le roi de France Philippe Ier, à propos de biens usurpés par ce dernier à l'abbaye[3].

Simon partit en pèlerinage en Terre sainte, puis à Rome ; c'est là, devant la Confession de saint Pierre qu'il fut atteint de la maladie qui le conduisit à la mort. Il reçut les sacrements de l'Église de la main même du pape Grégoire VII. Simon de Crépy fut béatifié. Sa statue qui domine le village de Mouthe fut inaugurée en 1934 et une relique (un os de son bras) est toujours conservée à Mouthe.

Bibliographie

  • Histoire de l'abbaye de St-Claude, Ferroul-Montgaillard, édition F. Gauthier, 1834, p.  353 à 361. Google livres

Notes et références

  1. a et b Histoire de l'abbaye de St-Claude
  2. a et b Richard Allen, « ‘A proud and headstrong man’: John of Ivry, bishop of Avranches and archbishop of Rouen, 1060–79 », Historical Research, vol. 83, no 220 (mai 2010), p. 189-227.
  3. Paul Bertrand, Bruno Dumézil, Xavier Hélary, Sylvie Joye, Charles Mériaux et Isabelle Rosé, Pouvoirs, Église et société dans les royaumes de France, de Bourgogne et de Germanie aux Xe et XIe siècles (888-vers 1110), Ellipses, 2008, p. 241

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