Silvia Steiner

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Silvia Steiner
Illustration.
Fonctions
Conseillère d'État du canton de Zurich
En fonction depuis
Président présidente du collège en 2020-21
Département Formation
Prédécesseur Martin Graf (de) (Verts)
Députée au Conseil cantonal de Zurich
Biographie
Date de naissance (66 ans)
Nationalité suisse
Parti politique Centre
Diplômé de Universités de Zurich et de Lausanne
Profession Avocate
Résidence Zurich

Silvia Steiner, née le (originaire de Lauerz), est une personnalité politique suisse du canton de Zurich, membre du Centre.

Elle est conseillère d'État depuis , à la tête de la direction de la formation.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et famille[modifier | modifier le code]

Silvia Steiner naît le . Elle est originaire de Lauerz, dans le canton de Schwytz[1] et grandit à Zurich[2].

Veuve[3] d'Hanspeter Steiner[4], instructeur pour la police municipale de Zurich[5],[6] et peintre-sculpteur[7], elle est mère de deux enfants[8] et vit à Zurich[1].

Études et parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Après des études de droits achevées en 1984 à l'Université de Zurich, elle travaille pendant quatre ans comme auditrice et greffière au tribunal du district de Zurich[1].

Elle est engagée en 1995 à la police municipale de Zurich, où elle devient en 2000 le chef de la police criminelle[1]. À ce poste, elle prône avec fermeté des enquêtes et une intervention de la police face aux violences domestiques, et non une simple médiation[4], ainsi que l'éloignement et l'incarcération de l'auteur des violences[9].

Elle démissionne en [4] pour la fin août[10] après avoir été accusée à tort par la presse d'avoir cherché à couvrir son mari, interpellé en janvier de la même année pour avoir causé un accident de la route en état d'ivresse[4]. Blanchie en août de la même année, elle préfère ne pas reprendre ses fonctions[4], puis est nommée en novembre chef de la police criminelle du canton de Zoug, poste qu'elle occupe jusqu'en 2005[1].

Après avoir obtenu un doctorat en criminologie de l'Université de Lausanne en 2004[1], avec une thèse consacrée à la violence domestique[11], elle est nommée l'année suivante juge d'instruction dans le canton de Zurich, où elle dirige la section chargée de lutter contre la traite de femmes. Elle occupe ce poste jusqu'à son accession au Conseil d'État du canton de Zurich en 2015[1]. Elle est largement médiatisée en 2010 lors d'un procès où elle obtient la lourde condamnation de proxénètes[12],[13],[14].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Elle siège au Conseil cantonal de Zurich de 2007 à 2015, où elle « se montre moins combative que dans les tribunaux » selon un article de 2015 paru dans La Liberté[12].

S'exprimant « avec calme et précision, respectée pour sa sobriété », elle est cependant jugée terne voire austère lors de la campagne de 2015 pour l'élection au Conseil d'État. Elle est attaquée en toute fin de campagne dans un tous-ménages anonyme signé par un « Comité interpartis pour l'autodétermination en fin de vie ». Truffé d'informations erronées, ce pamphlet qui la qualifie de « danger pour la Zurich libérale » en raison de son opposition sur le suicide assisté (alors qu'elle ne demande qu'un encadrement plus strict) lui vaut un vaste élan de solidarité[15]. Le , elle est élue sur le ticket commun des cinq candidats de droite au Conseil d'État, récupérant le siège démocrate-chrétien au gouvernement perdu de justesse en 2011 par Hans Hollenstein (de) au profit du Vert Martin Graf (de), lequel perd ainsi son siège après une législature[16].

Réélue à deux reprises, en 2019[17] et 2023[18], elle est à la tête de la direction de la formation, dirigée avant elle pendant douze ans par des conseillers d'État socialistes[19]. Elle succède à ce titre en 2016 au Bâlois Christoph Eymann à la tête de la Conférence des directeurs cantonaux de l'instruction publique[20]. Elle préside le collège gouvernemental en 2020-2021, pendant la première année de pandémie de COVID-19[21].

Autres activités[modifier | modifier le code]

Elle joue au handball en ligue nationale pendant sa jeunesse[12].

Publication[modifier | modifier le code]

  • (de) Häusliche Gewalt : Erscheinungsformen, Ausmass und polizeiliche Bewältigungsstrategien in der Stadt Zürich 1999-2001, Zurich, Éditions Rüegger (de), , 219 p. (ISBN 3725307849)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g (de) « Regierungsrätin Dr. Silvia Steiner. Zur Person », sur canton de Zurich (consulté le )
  2. Lea Hartmann, « «Es ist völlig klar, dass die Eltern besorgt sind» », Blick,‎ (lire en ligne)
  3. (de) « Zürich Schaffhausen - Silvia Steiner - CVP », sur Schweizer Radio und Fernsehen, (consulté le )
  4. a b c d et e Tristan Cerf, « Silvia Steiner, une main de fer dans un gant d'acier », Le Temps,‎
  5. Victor Fingal, « Cheffe de la police suspendue », Le Matin,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  6. Victor Fingal, « Elle couvre son mari », Le Matin,‎ , p. 5 (lire en ligne)
  7. Madeleine Schürch, « La Kripo en mains féminines : Silvia Steiner : de la robe à l'uniforme », 24 heures,‎ , p. 5 (lire en ligne)
  8. (de) Sven Hoti, « Die unerschütterliche Silvia Steiner: Sie trotzte der vielen Kritik – und tritt wieder an » Accès payant, sur Limmattaler Zeitung, (consulté le )
  9. (de) « Kriminal-Einmaleins - Die Kämpferin gegen Menschenhandel », sur Schweizer Radio und Fernsehen, (consulté le )
  10. Agence télégraphique suisse, « Silvia Steiner perd son job », 24 heures,‎ , p. 5 (lire en ligne)
  11. Anne Fournier, « Debout contre la traite des femmes », Le Temps,‎
  12. a b et c Ariane Gigon, « Une chasseuse de proxénètes aux portes du Conseil d'État zurichois », La Liberté,‎ , p. 7
  13. Ariane Gigon, « A Zurich, la justice veut stopper le trafic de femmes », sur Swissinfo, (consulté le )
  14. (de) Felix Schindler, «Die Prostitutionsszene droht aus dem Ruder zu laufen» Accès payant, Tages-Anzeiger, (consulté le )
  15. Sandrine Hochstrasser, « À Zurich, le pamphlet anonyme qui vous sauve », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  16. (de) Marc Bühlmann, « Regierungsratswahlen Zürich 2015 », sur Année politique suisse, (consulté le )
  17. (de) « Zürich hat gewählt - Das war der Sonntags-Wahlkrimi », sur Schweizer Radio und Fernsehen (SRF), (consulté le )
  18. ats/ami, « Le Parlement zurichois reste à majorité de centre-gauche, tout le gouvernement est réélu », sur rts.ch, (consulté le )
  19. Sandrine Hochstrasser, « L’Éducation revient aux mains de la droite à Zurich », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  20. Agence télégraphique suisse, « La Zurichoise Silvia Steiner succède à Christoph Eymann », sur Swissinfo, (consulté le )
  21. (de) Stefan Hotz, « Die Mitte tritt 2023 erneut mit Silvia Steiner zu den Wahlen für den Zürcher Regierungsrat an », Neue Zürcher Zeitung,‎ (lire en ligne Accès payant)

Liens externes[modifier | modifier le code]