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Salobreña

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Salobreña
Blason de Salobreña
Héraldique
Drapeau de Salobreña
Drapeau
Salobreña
Salobreña
Administration
Pays Drapeau de l'Espagne Espagne
Statut Municipio
Communauté autonome Drapeau de l'Andalousie Andalousie
Province Drapeau de la province de Grenade Province de Grenade
Comarque Côte grenadine
District judic. Motril
Budget 17 986 100 € (2003)
Maire
Mandat
María Eugenia Rufino Morales (PSOE)
2015-2019
Code postal 18680
Démographie
Gentilé Salobreñero/a
Population 12 660 hab. ()
Densité 363 hab./km2
Géographie
Coordonnées 36° 44′ 47″ nord, 3° 35′ 14″ ouest
Altitude 95 m
Superficie 3 491 ha = 34,91 km2
Distance de Madrid 480 km
Rivière(s) Le Guadalfeo
Bordée par la Mer Méditerranée
Divers
Saint patron Saint Jean
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Espagne
Voir sur la carte topographique d'Espagne
Salobreña
Géolocalisation sur la carte : Espagne
Voir sur la carte administrative d'Espagne
Salobreña
Liens
Site web www.ayto-salobrena.org

Salobreña est une commune située dans la partie centre-Ouest de la province de Grenade dans la communauté autonome d'Andalousie en Espagne.

Géographie

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Salobreña dans la comarque Côte grenadine, province de Grenade / en Andalousie

Localisation

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La commune de Salobreña se trouve dans le sud de l'Espagne, dans la partie est de la province de Grenade et au centre-nord de la comarque Côte grenadine (en espagnol Costa Granadina)[1].

Motril est à 8 km est ; Grenade à 68 km nord ; Madrid à 482 km nord ; Gibraltar à 226 km ouest-sud-ouest (distances par route)[2].

Communes voisines

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Généralités

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Le cañón du Guadalfeo, dit Tajo de los Vados, aussi connu comme Garganta del Dragón ou Garganta de Escalate[3], est partagé entre Salobreña, Vélez de Benaudalla et Motril[4]. La Toba (es) traverse la commune et conflue avec le Guadalfeo juste à l'entrée du Tajo de los Vados[1].

En août 1992 des fouilles d'urgence mettent au jour dix horizons culturels au peñón de Salobreña[5].
Par leurs céramiques, les cinq premiers niveaux sont datés du Néolithique, de l'âge du cuivre, de l'âge du bronze, du Bronze final, des phéniciens, et des puniques de Selambina. Tous ont utilisé l'îlot du Peñón très ponctuellement. Mais à partir du IIe siècle av. J.-C. les Puniques de Selambina lui ont accordé la plus grande importance : ils en font un lieu de culte[5].

Néolithique

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Les premières colonies datent du Néolithique : les bergers semi-nomades fréquentent la zone[5], y compris la grotte du Gran Capitán près de Lobres.

Puis apparaît au Peñón de la céramique propre à l'époque du cuivre ; mais elle est désorganisée par des mélanges intervenus à l'époque romaine[5].

Jusqu'à l'époque du bronze, les activités au Peñón sont très ponctuelles et dépendent des habitants du territoire voisin. On note l'existence d'un enterrement collectif typique de l'âge du cuivre ; puis des tombes de la culture d'El Argar apparaissent sur le même site[5].

Protohistoire et Antiquité

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Certains fragments céramiques du Peñón appartiennent aux populations indigènes que les Phéniciens ont trouvées sur ces côtes quand ils fondèrent leurs premières usines commerciales : ce sont des formes de vases relatives au Bronze final (1000-800 av. J-C)[5].

Au VIIIe siècle av. J.-C. les Phéniciens débarquent sur ces côtes et y établissent une usine de salaison du poisson.[réf. nécessaire]

Vers le VIe siècle av. J.-C.[réf. nécessaire], elle est conquise par les Carthaginois (les Puniques).

Des céramiques puniques des IVe – IIIe siècle av. J.-C. apparaissent ensuite au Peñón ; elles sont peu nombreuses et elles aussi sont mélangées à à des matériaux du Haut Empire romain[5].

À partir de l'époque du Hellénisme tardif, le Peñón de Selambina devient un sanctuaire maritime[5] parfaitement encadré dans la tradition punique occidentale menée par Gadir (Cadix) et partagée avec d'autres villes comme Abdera (Adra), Malaka (Malaga), et la voisine Sexi (Almuñécar)[6].

Après cette première phase impériale romaine, le Peñón voit des couches archéologiques de sédiments datés vers l'époque d'Auguste et, au plus tard, le début de l'époque tibérienne. S'ensuivent des constructions de plan rectangulaire, avec du sol en opus signinum, qu'on pourrait apparenter aux bassins de saumurage connus dans des établissements puniques et romains de la Méditerranée occidentale[6].

Sous la domination romaine, la ville intègre la province de Bétique et fait partie de l'itinéraire qui reliait Castulo à Malaka.[réf. nécessaire]

Les trouvailles de l'époque romaine tardive au Peñón sont du IVe siècle ; elles coïncident avec l'époque paléochrétienne de Silvanus, ce prêtre qui représente la Segalvina au concile d’Elvire (Grenade)dans les premières années du IVe siècle[6]. Le Peñón de cette époque a aussi livré deux sépultures humaines recouvertes de terre contenant des vestiges de sigillée du IVe siècle. On sait que les fouilleurs clandestins ont dépouillé d'autres tombes, et qu'en creusant des fondations pour un hôtel qui devait être construit au sommet du Peñón plusieurs autres tombes ont été détruites[6].

Période musulmane

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Sa période musulmane commence en 713 apr. J.-C., lorsque Abd al-Aziz, fils de Muza, occupe ces territoires. Cette étape dure plusieurs siècles et sa plus grande splendeur a lieu pendant la période nazari du royaume de Grenade, lorsqu'elle est appelée Salubania.[réf. nécessaire]

Ramiro Núñez de Guzmán, qui décrit les forteresses du royaume de Grenade, dit que la forteresse de Salobreña est l'une des plus importantes sur la partie ouest de la côte du royaume, possédant d'excellentes défenses naturelles car construite sur un rocher de haute taille et entouré de mer[7].

En 1489 les chrétiens conquièrent Salobreña sur le roi nazari Boabdil[7].
En 1490, Boabdil veut récupérer un port méditerranéen pour recevoir des secours attendus d'Afrique. Il sort de Grenade en guerre, reprend la forteresse d'Alhendín et quelques autres châteaux perdus en 1489 (il ne les conserve pas longtemps), et marche sur Salobreña qu'il compte récupérer grâce à la trahison des maures mudéjars qui y vivent – et grâce aussi à l'absence d'un chef var à ce moment-là personne n'a été désigné à ce poste[8]. Le Peñón, sur la côte, est temporairement occupé par les partisans de Boabdil peu de temps après les capitulations et sert de base pour les attaques continues dirigées sur la forteresse de Salobreña défendue par Francisco Ramírez de Madrid, capitaine général de l'artillerie chrétienne dans les guerres de Grenade et secrétaire de la reine. Il devient le premier gouverneur post-conquête : il est nommé le 20 décembre 1490. De nouvelles capitulations interviennent, les chrétiens récupèrent le Peñón. Fernán Ramírez, fils de Francisco Ramírez, succède à ce dernier en 1504[7].
Les émeutes, les attaques répétées et l'instabilité générale de cette région de la côte amène les autorités à interdire aux chrétiens de vivre à Motril : qu'ils aient ou non des intérêts économiques à Motril, ceux-ci doivent s'installer à Salobreña - là où se trouve la masse imposante du Peñón[7].

XIXe siècle

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Au début de 1810 les Français occupent cette zone, jusqu'à leur expulsion en 1812. Pendant la deuxième moitié du XIXe siècle surgit l'industrie du sucre, ce qui favorise le développement urbain du village.

Démographie

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Évolution démographique
1991 1996 2001 2004 2006 2007 2008
9 47410 10410 36811 42012 06312 28812 684

Administration

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Notes et références

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  1. a b et c « Salobreña », carte avec les limites de la commune, sur openstreetmap.org.
  2. « Salobreña », carte marquant les limites de la ville, sur google.fr/maps. Les distances se calculent avec l'outil "Directions".
  3. [Valenzuela 2016] (es) Juan Manuel Cano Valenzuela, « Tajo de los Vados », Mundo subterráneo: Revista de espeleología, no 3,‎ , p. 4-6 (lire en ligne [PDF] sur dialnet.unirioja.es, consulté en ).
  4. (es) « Estudio de Impacto Ambiental. L/220 KV ALBUÑUELAS - BENAHADUX », Documento inicial de proyecto, 141 pages, sur ree.es, Red Eléctrica de España, (consulté en ), p. 34.
  5. a b c d e f g et h Holgado 2017, p. 233.
  6. a b c et d Holgado 2017, p. 234.
  7. a b c et d Holgado 2017, p. 236.
  8. Holgado 2017, p. 236-237.

Bibliographie

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  • [Holgado 2017] (es) José Ramón Sánchez Holgado, « El Peñón de Salobreña. Pasado, presente y posibilidades de futuro », Espacio, tiempo y forma, no 10 « Serie VI · Geografía »,‎ , p. 225–256 (lire en ligne [PDF] sur revistas.uned.es, consulté en ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.

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Liens externes

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