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Rue du Petit-Musc

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4e arrt
Rue du Petit-Musc
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Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 4e
Quartier Arsenal
Début 2, quai des Célestins
Fin 23, rue Saint-Antoine
Morphologie
Longueur 333 m
Largeur 5[1] m
Historique
Ancien nom Rue du Pute-y-Musse
Rue du Petit-Musse
Rue du Petit-Muce
Rue du Petit-Musc
Rue des Célestins
Géocodification
Ville de Paris 7292
DGI 7338
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue du Petit-Musc
Géolocalisation sur la carte : 4e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 4e arrondissement de Paris)
Rue du Petit-Musc
Images sur Wikimedia Commons Images sur Wikimedia Commons

La rue du Petit-Musc est une voie ancienne du quartier parisien du Marais, dans le 4e arrondissement.

Situation et accès

La rue du Petit-Musc, d'une longueur de 333 mètres, est située dans le 4e arrondissement, quartier de l'Arsenal, et commence au 2, quai des Célestins et finit au 23, rue Saint-Antoine.

Ce site est desservi par la ligne (M)(7) à la station de métro Sully - Morland.

Origine du nom

L'abbé Lebeuf croit que ce nom vient du fief du Petit-Muce dans la seigneurie de Tournan mais il est plus vraisemblable que cette rue, « rue Pute-y-Muce », sale et située hors de l'enceinte de Philippe-Auguste, près d'une voirie, s'appelait ainsi, de « put » (« puant ») ou de « putain » et « muce » (« caché »)[2].

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Historique

Cette voie, qui existait déjà en 1358, occupe une partie de l'emplacement d'une voirie et de l'ancien champ au plâtre. Cette rue qui était située hors de l'enceinte de Philippe Auguste, fut nommée « rue de Put-y-Musse ». Ces mots « Put-y-Musse » signifiaient « fille publique » ou « putain s'y cache ». En effet, cette rue sale et étroite servit longtemps de repaire aux prostituées[3].

Une « rue de Pute-y-Muce » est citée dans Le Dit des rues de Paris, de Guillot de Paris. Jean de La Tynna situe cette rue de Pute-y-Muce à proximité de la rue Tiron :

  • soit la rue Cloche-Perce ;
  • soit une rue qui communiquait anciennement de la rue Cloche-Perce à la rue Tiron.

Elle devient successivement, par corruption, « rue du Petit-Musse », « rue du Petit-Muce » puis « rue du Petit-Musc ».

Elle apparaît également sur un plan du XVIe siècle sous le nom de « rue des Célestins », parce que le couvent des Célestins y était situé.

Une décision ministérielle du 8 nivôse an IX () signée Chaptal fixe la moindre largeur de cette voie publique à 9 mètres. Cette largeur est portée à 12 mètres, en vertu d'une ordonnance royale du 5 décembre 1830.

Au XIXe siècle, la rue du Petit-Musc, d'une longueur de 333 mètres, qui était située dans l'ancien 9e arrondissement, quartier de l'Arsenal, commençait au 10, quai des Célestins, rue de Sully et quai Morland et finissait aux 210-212, rue Saint-Antoine[4].

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Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • No 1 : hôtel de Fieubet à l'emplacement d'une résidence des archevêques de Sens qui fut acquise par Charles V pour réaliser l'hôtel Saint-Pol. L'hôtel de Fieubet fut construit pour Gaspard de Fieubet, conseiller au Parlement et maître des requêtes (1654), chancelier de Marie-Thérèse en 1671, par Jules Hardouin-Mansart dans le style espagnol, tel que nous pouvons le voir. Il resta dans cette famille jusqu'en 1758 et après avoir connu différents propriétaires, il fut défiguré par l'un d'eux en 1858 qui y fit construire des bâtiments parasites. En 1877, il devint l'école des pères de l'Oratoire et, au milieu du XXe siècle, l'école Massillon. Les façades sur la rue et le quai sont classées aux monuments historiques.
  • Aux nos 2 à 8 se situait l'entrée du couvent des Célestins. Ce dernier s'étendait de la rue du Petit-Musc jusqu'au no 12 de l’actuel boulevard Henri-IV. Devenue dissipée, la communauté est dispersée en 1779. Durant la Révolution française, le couvent servit de caserne aux gardes nationaux puis, après transformation, il devint, en 1802, la caserne des Célestins. En 1840, une annexe, la caserne du Petit-Musc, lui fut construite. Une caserne de pompiers a pris place dans les jardins de cet établissement.
  • No 20 : ici habitait en 1885, le peintre Jean Eugène Baudelocque[5].
  • Aux nos 26 à 30 se trouvait l'hôtel d'Albret, édifié aux XIVe et XVe siècles[6].
  • No 27 : ancienne maison bien entretenue.
  • No 29 : c'était la partie arrière de l'hôtel de Charny qui donnait au 22, rue Beautreillis.
  • No 35 : dans la cour se situait une auberge du XVIe siècle, à l'enseigne de la Herse d'Or. Les écuries étaient situées dans des souterrains voûtés avec des piliers et l'accès se faisait par une rampe visible à gauche de la cour. Sous Henri IV, les écuries royales allaient jusqu'au 22, rue Beautreiillis (à confirmer).

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Notes, sources et références

  1. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, tome II, p. 258 ; colonne de droite : « longueur : 333 m ; largeur : 5 m ».
  2. Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.
  3. Jules Cousin, « De la nomenclature des rues de Paris », Mémoires de la société de l'histoire de Paris et de l'Île-de-France, vol. 26,‎ , p. 2. Lire la transcription sur Wikisource.
  4. Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 36e quartier « Arsenal », îlots nos 1 et 1 bis, F/31/89/02, îlot no 3 bis, F/31/89/05, îlot no 4, F/31/89/06, îlots nos 15 et 16, F/31/89/15, îlots nos 17 et 18, F/31/89/16, îlot no 19, F/31/89/17.
  5. Catalogue de la 27e Exposition d'Amiens de 1885, p. 6.
  6. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, tome II, p. 258-259.

Bibliographie

Liens externes