Royale Factory

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La Royale Factory
Description de cette image, également commentée ci-après
La scène et la salle
Type Café-Théâtre Café-Concert
Lieu Versailles
Inauguration 2011
Capacité 184
Statut juridique Privé
Site web www.royalefactory.fr

La Royale Factory est un café-théâtre café-concert situé au 2 Rue Jean Houdon à Versailles.

C'est une salle de cent soixante places configuration cabaret et cent quatre vingt quatre configuration théâtre, située en plein de cœur de Versailles, à deux pas du château. Ouverte depuis 2011, elle produit des spectacles d’humour tous les jeudis, vendredis et samedis, ainsi que des spectacles musicaux et jeune public.

Historique[modifier | modifier le code]

La Royale Factory a toujours été une salle de spectacle. En effet en 1874, le lieu s'appelait L'Alcazar de Versailles, dirigé par M. Muller, gérant de la Grande Brasserie de Strasbourg. A quelques pas de là, se trouvait également au 23 rue Jouvencel, la Brasserie strasbourgeoise de M. Gitz, qui n'est autre que l'actuel bar billard brasserie Le Montbauron[1].

Presque trente ans plus tard, le , M. Brodmann construit au 2, Rue Jean Houdon un cinéma muet, le Casino-Cinéma[2]. M. Brodmann demande en 1914 la réouverture de son Casino-Cinéma fermé à cause de l'interdiction des spectacles cinématographiques[3].

En 1914, l'affaire est cédée[4] à Ugo Ancilloti[5] qui est aussi le propriétaire de l'Alhambra-Théâtre-cinéma de Versailles, situé au 1 Impasse des Chevau-Légers[6]. Ugo Ancilloti est bien connu dans le milieu du cirque français pour avoir inventé et breveté son numéro de cycliste acrobate looping the loop[7] qu'il produisit aux États-Unis dès 1904. Il tient d'ailleurs sa fortune de cette tournée et revient en France en 1907 où il achète une grande parcelle au 8, Avenue de Sceaux à Versailles avec l'idée d'en faire une grande et belle salle de cinéma, comme il a pu en fréquenter outre Atlantique, L'Alhambra-Cinéma. De fait, L'Alhambra-Cinéma, le Casino-Cinéma et le Pathé-Palace, situé rue Saint-Simon à Versailles, ouvriront tous trois en 1911.

Le , la salle ferme ses portes quelque temps, afin de réparer une fuite de gaz provenant du moteur à gaz pauvre fournissant la lumière, et reprend du service à la fin des années 1920[8].


Après la seconde guerre mondiale le Palace devient Le Dauphin[9].

Cette salle de cinéma faisait partie de la fédération centrale des ciné-clubs de Versailles et projetait des films muets. En effet, des pièces avaient été achetées, servant à ralentir la vitesse de projection des appareils du cinéma afin de pouvoir projeter des films muets[10].

Après avoir essuyé un premier refus en 1961, Jean-Charles Edeline, premier président de la SFP (anciennement l'ORTF créée en 1964), obtient l'autorisation en 1967 de reconstruire un cinéma plus moderne, qu'il nomme C2L (Centre de Loisir et de Culture)[11]. En 1990, le C2L déménage rue Saint-Simon et deviendra l'actuel cinéma Le Roxane, celui du 2 rue Jean Houdon devenant alors une salle des ventes. À noter que l'actuel propriétaire du Roxane a été aussi propriétaire du cinéma Le Cyrano à Versailles.

Le , la Royale Factory ouvre ses portes.

Le festival d'humour et de café-théâtre de Rocquencourt[modifier | modifier le code]

En et , se sont déroulées la 19e et la 20e éditions du Festival de Rocquencourt. Le gérant de la Royale Factory est alors appelé par l'AFR (association du Festival de Rocquencourt) afin d'assurer la direction artistique du Festival[12] et de ce fait proposer une liste de 30 artistes dans le but d'en sélectionner 8 qui joueront lors des deux soirées de l'événement. La Royale Factory a également supervisé le déroulement artistique du Festival (programmation des artistes, gestion des demandes techniques des artistes, etc.), et enfin parmi ses missions complémentaires, elle a pris en charge l'assistance à la gestion technique du Festival (Régie, équipements), l'assistance à la gestion des relations publiques (notamment descriptif des artistes), et pour finir la sélection d'un artiste/animateur du Festival.

A l'issue de ce festival, les candidats ayant reçu un prix ont été invités à jouer pour la soirée de Gala du Théâtre Montansier.

Spectacles humoristiques[modifier | modifier le code]

Concerts[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. J. Jeuffrard, Grand indicateur des hôtels et maisons meublés, cafés, restaurants, traiteurs, commissionnaires en marchandises, Paris, 1874 [1]
  2. Almanach de Versailles (et tout Versailles réunis) Le Chesnay - Porchefontaine pour 1912, Imprimeries Cerf, 22 décembre 1911
  3. Archives de Versailles, série I1: Police - Cinématographes, Casino-Cinéma - 10 demandes d'autorisation d'ouvrir un cinématographe, carton 1137, (379)
  4. Almanach de Versailles (et Tout-Versailles réunis), Le Chesnay - Porchefontaine pour 1914, Imprimeries Cerf, 22 décembre 1913.
  5. « Ugo Ancillotti, un acrobate à bicyclette exceptionnel », sur Circus Parade, (consulté le )
  6. Annuaire de Versailles et Tout-Versailles réunis (Quarante-septième Année), Porchefontaine-Le Chesnay, Ouest publicité, 1940-1941.
  7. « Looping the loop au Cirque », sur Circus Parade, (consulté le )
  8. Archives de Versailles, série I1: Police - Cinématographes, Casino-Cinéma - op.cit.
  9. Annuaire de Versailles et Tout-Versailles réunis, op.cit., 1940-1941.
  10. Archives de Versailles, série R: Enseignement - Culture, Fédération centrale des ciné-clubs: club français du cinéma de Versailles, Carton 2042, 1943-1952, (414).
  11. Archives de Versailles, numéro de dossier: 67/1733; Numéro d'archive: 1T5774.
  12. (en) « Streamcomplet », sur Tvfil78.com (consulté le ).