René Sergent

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René Sergent
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Vue de la sépulture.

René Sergent est un architecte français né le à Paris et mort le au Gué-à-Tresmes[2], Congis-sur-Thérouanne en Seine-et-Marne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'un boulanger de Clichy[3], Sergent reçoit à l'École spéciale d'architecture l'enseignement d'Émile Trélat et de Thierry-Ladrange. Il y obtient le premier diplôme en 1884 et entre dans l'agence très réputée que dirige Ernest Sanson, où il reste plus de quinze ans[4].

À l'agence Sanson, il étudie à fond les œuvres des architectes et ornementistes français du XVIIIe siècle, mais aussi de leurs contemporains anglais comme les frères Adam. Il y assiste aussi à la mise au point par Sanson du Palais Rose de l'avenue Foch[4]. Aux Salons de 1885 et 1887, il expose un « relevé d'une porte de l'hôtel Carnavalet » et « la façade et la coupe sur l'escalier de l'hôtel de Thorigny ».

En 1902, Sergent prend son indépendance et entreprend de nombreux travaux de construction ou de restauration pour une riche clientèle aristocratique et bourgeoise.

Il travaille successivement pour le prince de La Tour d'Auvergne, la comtesse de Maupeou, le comte Edmond de Fels, le comte Moïse de Camondo, les Duveen, les Seligmann, les Fabre-Luce, les Rothschild et les Wendel. Sa renommée ne cessant de grandir, il est sollicité aux États-Unis et en Argentine pour les Pierpont Morgan, Gould, Vanderbilt, Bosch, Alvear et Errázuriz.

Sergent sait faire montre d'une particulière habileté pour intégrer le confort moderne dans des bâtiments de proportions et de style classiques. Il montre aussi un goût prononcé pour la stéréotomie, accomplissant dans ce domaine de véritables prouesses. Son agence s'étend rapidement et il se fait seconder par René Bétourné par René Bétourné[5] et Léon Fagnen[6].

Sergent bâtit également plusieurs grands hôtels de voyageurs : le Trianon-Palace à Versailles (1910), le Grand Hôtel de Rome, l’Hôtel Stéphanie de Baden-Baden. Il contribue à la construction du Savoy et du Claridge's à Londres.

Il édifie également le siège de la société Rolls-Royce.

Pour les antiquaires anglais Duveen, il construit (1907-1908) un magasin d'exposition parisien, un « Petit Trianon » d'un élégant style Louis XVI édifié en fond de parcelle no 20 place Vendôme (aujourd'hui siège d'une banque), et donne des dessins inspirés de Versailles et de Gabriel pour le vaste immeuble de New York, à l'angle de la 5e avenue et de la 56e rue (1909-1910, détruit en 1953), dont la réalisation est effectuée par un architecte local, Horace Trumbauer.

En 1911, Sergent reçut la grande médaille de l'architecture privée de la Société Centrale des Architectes.

Il est inhumé à Paris au cimetière des Batignolles (12e division).

Principales œuvres de Sergent[modifier | modifier le code]

No 3, rue Le Tasse, Paris.
No 9, avenue Charles-Floquet, Paris.

Œuvres détruites[modifier | modifier le code]

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « https://archiwebture.citedelarchitecture.fr/fonds/FRAPN02_SERRE » (consulté le )
  2. a et b René Sergent 1865-1927, In : Institut Français d'Architecture, Archives d’Architecture du XXe siècle, t. 1, Liège, Mardaga, 1991, pp. 452-453 (voir en ligne).
  3. Pierre Assouline, Le dernier des Camondo, N.R.F./Gallimard, 1997, p. 34
  4. a et b Fonds Sergent, René (1865-1927), notice biographique sur archiwebture.citedelarchitecture.fr.
  5. René Bétourné, sur AGORHA.
  6. Léon Fagnen, sur AGORHA.
  7. a et b Protections patrimoniales, 16e arrondissement, Ville de Paris, Règlement du PLU, tome 2, annexe VI, p. 340 à 432.
  8. Aussi orthographié Voormezeele ou Woormezeele.
  9. Jean-Marie Wiscart, Une grande dynastie de l'industrie linière entre France et Belgique : les Mahieu d'Armentières, In : Revue du Nord, 2010/4 (no 387, pp. 913-935 (voir en ligne) sur le site cairn.info.
  10. Paris 1876-1939 : les permis de construire (voir en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]