Raymond Anne

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Raymond Fernand Louis Anne, né à Villers-Bocage (Calvados) le , mort le à Vassieux-en-Vercors (Drôme), résistant français surnommé Filochard pour sa fonction d'agent de liaison. Il est inhumé au Mémorial de la France combattante, où il représente le Maquis.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né de parents communistes, sa mère Sabine Jeanne Albertine, née Garet, mère de 8 enfants, a également participé à certaines actions, ainsi que ses frères et sœurs. Son père Joseph Henri Auguste Anne dès 1941 et jusqu'à la libération, sera prisonnier durant 40 mois dans les camps d'internement de Pithiviers (transit) puis Aincourt, et enfin Voves.

Habitant Ormesson-sur-Marne, apprenti boucher lorsque la guerre éclate, il prend part dès au sein des "Comités populaires de la région parisienne dans la clandestinité" à diverses actions comme l'impression et le portage dans différents lieux de l'Est parisien de tracts patriotiques, le sabotage dans les entreprises de la région qui effectuaient du travail pour les Allemands.

Dénoncé par un traître de la commune, il est arrêté puis relâché au bout de quelques jours, il en profite pour partir pour Grenoble où il rejoint de petits groupes qui se livrent à toutes sortes d'actions patriotiques. Il est arrêté de nouveau et effectue 25 jours de prison, puis est envoyé dans un camp de jeunesse à Villard-de-Lans dans le Massif du Vercors d'où il s'évade un mois plus tard, en . De là, il rejoint le maquis sur le plateau de Gresse (Isère). Il a participé à la fondation du groupe C.12 sous les ordres du capitaine Hardy (escadron 2e régiment de cuirassiers qui se fondra également par la suite au sein du 11e cuirassiers).

Il trouvera la mort le près du village martyr de Vassieux-en-Vercors (Drôme) le jour du débarquement de vingt-quatre planeurs allemands sur le plateau, au petit matin[1]. Il tombe, au côté du capitaine Hardy et de très nombreux patriotes de son groupe, sous les balles allemandes lors de la retraite du village en voulant regagner la colline.

Par la suite il sera promu au grade de sergent, au sein des "Forces Françaises de l'Intérieur" (FFI), reconnu avoir fait partie des forces secteur Vercors A.S. Isère, dès la première heure.

Hommages[modifier | modifier le code]

Homologué « Interné-résistant »

Le contenu de la citation à l'ordre de la division fait état "d'un cavalier (motocycliste il faisait le lien entre autres entre les différents groupes) très courageux."

"En opération de guérilla sur la RN7 le a réussi à stopper pendant une heure une colonne de 90 véhicules Allemands en détruisant 18 et tuant près de 50 Allemands. Ne s'est replié que sur ordre malgré les difficultés exceptionnelles et périlleuses de la manœuvre."

Son corps rapatrié sera exposé sous l'Arc de triomphe le pour de là, être transféré au Mont Valérien pour une inhumation provisoire en attendant l'érection du Mémorial de la France combattante alors en projet[4]. Il y occupe le caveau no 3 et il représente le maquis français, symbolisé par le bronze intitulé "Maquis" de Raymond Corbin exposé sur l'esplanade.

Une rue porte son nom à Ormesson-sur-Marne (Val-de-Marne).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Ordre de la Libération », sur ordredelaliberation.fr via Wikiwix (consulté le ).
  2. « Musée de la résistance en ligne », sur museedelaresistanceenligne.org (consulté le )
  3. « - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  4. Vergnon, Gilles, « La construction de la mémoire du maquis du Vercors commémoration et l'historiographie », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 49, no 1,‎ , p. 82–97 (DOI 10.3406/xxs.1996.3485, lire en ligne Accès libre, consulté le ).