Répartition géographique de l'allemand
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L'allemand, sous sa forme standard et dialectale, s'est diffusé dans de nombreux pays, avec des statuts différents.
Pays germanophones
Pays où les germanophones sont majoritaires :
Pays où il existe une minorité germanophone
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/8/8d/Flag_of_the_German_Community_in_Belgium.svg/220px-Flag_of_the_German_Community_in_Belgium.svg.png)
Les germanophones sont minoritaires dans les pays suivants :
Belgique : ils constituent l'une des trois communautés institutionnelles, autour des villes d'Eupen et de Saint-Vith ;
Danemark : dans le sud du Jutland, à proximité de la frontière allemande ;
France : dans la région de l'Alsace et en Moselle ;
Italie : au Tyrol du Sud, l'actuelle province du Trentin-Haut-Adige, la province autonome de Bolzano et dans certaines vallées isolées du Val-d'Aoste et du Frioul (2 000, soit 0,4 % de la population de la région) ;
Namibie : ancienne possession coloniale allemande, où ils représentent autour de 25 % de la population blanche (soit environ 30 000 germanophones représentant 1,5 % de la population du pays) ; en seconde langue, l'allemand est au moins parlé par 45 000 personnes, surtout dans la région de Swakopmund ;
Tanzanie : ils constituent une grande partie de l'ex Afrique orientale allemande (1885-1919) : l'allemand est enseigné aux universités de Dar es Salam et Tanga. Environ 15 000 à 20 000 Tanzaniens maîtrisent l'allemand (surtout des anciens, ou des étudiants actuels de la langue allemande). Un Institut Goethe existe à Dar es Salam ;
Luxembourg : la langue nationale est le luxembourgeois, mais les habitants parlent également l'allemand et le français.
La communauté allemande européenne est souvent désignée sous le terme de Mittel-Europa (« Europe centrale »), qui désigne la communauté culturelle des germanophones vivant dans les pays qui descendent de l'ancien Empire allemand et de l'Empire d'Autriche-Hongrie
De même, subsistent des communautés ultra-minoritaires mais souvent soudées :
- en Amérique :
Argentine : dans la province de Río Negro où de nombreux Allemands de la Volga et des Suisses ont fondé des communautés (exemple : Bariloche) et où se réfugièrent de nombreux nazis après la Seconde Guerre mondiale,
Chili: Au lac Llanquihue, par des immigrants allemands et suisses.
Brésil /
Mexique /
Paraguay : de nombreux Mennonites et juifs ashkénazes ont émigré au fil du XIXe siècle afin de trouver une terre d'asile,
États-Unis : l'allemand est la langue parlée par la majorité des juifs ashkénazes à côté du yiddish et par les Amishs de Pennsylvanie comme langue littéraire du parler quotidien qu'est le pennsilfaanisch. Le Midwest a aussi connu une forte émigration allemande au cours du XIXe siècle (que l'on retrouve dans la toponymie) mais il n'y existe plus de communautés germanophones en tant que telle ;
- en Europe de l'Est : il existait avant la Seconde Guerre mondiale de nombreuses communautés allemandes dans plusieurs pays de l'Est. Après la guerre, ces communautés ont souvent été expulsées ou ont émigré en Allemagne :
Roumanie : dans la Crișana, en Bucovine et surtout en Transylvanie (Siebenbürgen) où ils sont dénommés « Saxons de Transylvanie » (Siebenbürger Sachsen),
Pologne : en Silésie, en Prusse Orientale du sud (Varmie-Mazurie) et dans la région de Gdańsk (Dantzig), du fait de l'extension des terres prussiennes et du Reich allemand,
République tchèque : l'allemand est la langue de nombreux intellectuels et dans les Sudètes, région peuplée d'une population d'origine allemande expulsée à la fin de la Seconde Guerre mondiale,
Russie : particulièrement à Kaliningrad, ex-Königsberg, capitale de la Prusse-Orientale, ancien territoire allemand jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale, et par la communauté des Allemands de la Volga,
Lituanie : dans le Memelland (région de Klaipėda, en allemand « Memel »), qui faisait partie de l'ancienne province allemande de Prusse-Orientale,
Slovaquie : dans les Carpates.
En Océanie, dans l'ancienne colonie allemande de Nouvelle-Guinée qui a existé de 1884 à 1919, était parlée une forme de créole à base d'allemand appelé Unserdeutsch (« notre allemand ») mais qui n'est plus parlé aujourd'hui que par une poignée de personnes âgées.
Nombre de locuteurs par pays
Il y a entre 110 et 120 millions de germanophones dans le monde ayant l'allemand comme langue maternelle. Leur répartition par ordre décroissant est la suivante :
Allemagne : 81 470 000
Autriche : 8 100 000
Suisse : 4 900 000
États-Unis : 1 100 000
France : 1 036 498 (en 1806)[1]
Brésil : 1 000 000
Russie : 890 000
Roumanie : 500 000
Italie : 500 000
Canada : 409 200
Argentine : 400 000
Kazakhstan : 350 000
Mexique : 280 000
Pologne : 170 000
Chili : 150 000
Australie : 150 000
Paraguay : 150 000
Belgique : 112 000
Kirghizistan : 101 000
Hongrie : 100 000
République tchèque : 100 000
Afrique du Sud : 100 000
Ouzbékistan : 40 000
Pérou : 30 000
Liechtenstein : 30 000
Namibie : 30 000
Uruguay : 28 000
Danemark : 23 000
Slovénie : 20 000
Slovaquie : 10 000
Luxembourg : 9 200
Moldavie : 7 000
Porto Rico : 1 400
Émirats arabes unis : 1 300
Statut de l’allemand par territoire
Notes et références
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Germanophone » (voir la liste des auteurs).
- Sébastien Bottin, Mélanges sur les langues, dialectes et patois, Paris, 1831.