Quatuor à cordes no 3 de d'Indy

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Quatuor à cordes no 3
op. 96
Genre Quatuor à cordes
Nb. de mouvements 4
Musique Vincent d'Indy
Durée approximative 32 min
Dates de composition 1928-1929
Dédicataire Quatuor Calvet
Création
Paris, salle de la Société des concerts (ancien Conservatoire)
Société nationale de musique
Interprètes Quatuor Calvet

Le Quatuor à cordes no 3, op. 96, est le troisième et dernier quatuor à cordes de Vincent d'Indy, composé en 1928 et 1929.

Présentation[modifier | modifier le code]

Le Quatuor à cordes no 3, en bémol majeur, est composé par Vincent d'Indy à Agay pendant les étés 1928 et 1929[1],[2]. Le compositeur écrit le  : « J'ai mis toute mon âme musiquedechambresque dans ce quatuor, et je crois que ce sera vraiment une bonne chose »[1].

L’œuvre, l'opus 96 du compositeur, est dédiée au Quatuor Calvet et créée à la Société nationale de musique le à Paris, salle de la Société des concerts (ancien Conservatoire), par les dédicataires (Joseph Calvet, violon, Daniel Guilevitch, violon, Léon Pascal, alto, et Paul Mas, violoncelle)[3],[1].

La partition est publiée en 1930 par les éditions Heugel[4].

Structure et analyse[modifier | modifier le code]

Le Quatuor à cordes no 3, d'une durée moyenne d'exécution de trente-deux minutes environ[5], est constitué de quatre mouvements[2],[6], dont les thèmes principaux sont chacun marqués par un intervalle de septième[6] :

  1. Entrée en sonate, « Lentement » (noire = 48), à
    , mouvement « méditatif[7] », qui s'ouvre sur quelques mesures lentes, avant « un Allegro lumineux, remarquable dans sa longue exposition ramassée en quatorze mesures dans l'exposition[6] »  ;
  2. Intermède, « Assez joyeux » (noire pointée = 108), à
    , mouvement « serein[7] » et « épisode rythmé dans le style d'une danse paysanne [qui] alterne avec une mélodie très calme qui fait office de trio[6] » ;
  3. Thème varié, « Assez lent » (vers noire = 56), à
    , mouvement « émouvant [...] d’une étonnante invention[7] », un thème suivi de sept variations, dont « la belle mélodie avec l'intervalle caractéristique est développée, rythmiquement surtout, avec ingéniosité et diversité[6] » ;
  4. Finale en rondeau, « Lentement » (noire = 48), à
    , puis « Animé » (noire = 132), finale qui présente « d'abord l'intervalle clé (septième descendante, cette fois) sur un rythme rapide, puis en tire un refrain très chantant[6] », et referme la page « dans l’allégresse[7] ».

Pour Élisabeth Pommiès, « la maîtrise de l'écriture, associée à une extrême sensation de spontanéité, de fantaisie, explique le grand succès de cette œuvre[2] ».

Discographie[modifier | modifier le code]

  • Vincent d'Indy, intégrale des quatuors à cordes, 2 CD, Quatuor Joachim (avec François Méreaux, alto, et Michel Poulet, violoncelle, pour le Sextuor), Calliope 9891.2, 2002[8].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Ménétrier 1989, p. 480.
  2. a b et c Pommiès 2001, p. 161.
  3. Michel Duchesneau, L’avant-garde musicale à Paris de 1871 à 1939, Sprimont, Mardaga, (ISBN 2-87009-634-8, BNF 36967589), p. 291
  4. Pommiès 2001, p. 176.
  5. (en) Adrian Corleonis, « String Quartet No. 3 in D flat ... | Details », sur AllMusic (consulté le )
  6. a b c d e et f Ménétrier 1989, p. 481.
  7. a b c et d « Quatuor à cordes n° 3 op. 96 (Vincent d’Indy) », sur Bru Zane Media Base (consulté le )
  8. Michel Tibbaut, « D’Indy ressuscité par le Quatuor Joachim », sur ResMusica,

Liens externes[modifier | modifier le code]