Pierre Landais

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Pierre Landais
Pierre-Landais.jpg
Portrait par Jean-Adolphe Lafosse au XIXe siècle.
Fonction
Trésorier général
Duché de Bretagne
Biographie
Naissance
Décès
Activité
Autres informations
Propriétaire de
Vitré (35) Église Notre-Dame - Chapelle Nord - Clef de voûte - 04.jpg
Les armes de Pierre Landais ornant une des chapelles de Notre-Dame de Vitré.

Pierre Landais, né en 1430 à Vitré et mort pendu le à Nantes, trésorier et receveur de Bretagne de 1460 à 1485, est le principal conseiller du duc de Bretagne François II de Bretagne, qui règne à partir de 1458.

Accédant aux plus hautes responsabilités sous le règne de François II, il gouverne sans partage de 1481 à 1485, à une époque où le duché de Bretagne est un des ennemis majeurs de la couronne de France. S'alliant avec les princes français complotant contre la régente Anne de Beaujeu, il est renversé en 1485 à la suite de la mort en prison du chancelier Guillaume Chauvin par une faction de nobles pro-français et condamné à mort, laissant au duc la charge de résister aux offensives françaises.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines familiales et formation[modifier | modifier le code]

Pierre est le fils de Jamet Landais et de son épouse Perrine, dame de Cornillé (dans l'actuelle commune de Val-d'Izé, Ille-et-Vilaine).

Jamet Landais est un riche drapier de Vitré.

Carrière[modifier | modifier le code]

Pierre entre au service du duc de Bretagne comme valet de garde-robe, à l'époque des ducs Pierre II (1450-1457) et Arthur III (1457-1458).

Il devient trésorier et receveur général de Bretagne peu après l'avènement de François II.

Il encourage la bourgeoisie[pas clair], l'imprimerie et les lettres. En 1460, il crée l'université de Nantes, la première dans le duché[1].

En 1477, il fait arrêter son rival, le chancelier Guillaume Chauvin.[pas clair]

Anobli[Quand ?], il devient propriétaire d'hôtels urbains à Nantes et à Rennes, ainsi que de trois seigneuries majeures (châtellenies)[Quoi ?] et de plusieurs domaines à Vitré, Val-d'Izé et Béganne[2].

L'apogée (1481-1485)[modifier | modifier le code]

Tout-puissant[réf. nécessaire] de 1481 à 1485, il s'efforce de résister aux manœuvres de la cour de France (Louis XI jusqu'en 1483, puis Charles VIII, sous la tutelle de sa sœur Anne de France et de son mari Pierre de Beaujeu) en s'alliant avec les féodaux français complotant contre la régente (Guerre folle).

Il essaie notamment de marier Anne de Bretagne (née en 1477) au duc Louis II d'Orléans, héritier présomptif du royaume en l'absence d'un fils de Charles VIII.

Il fait mettre Guillaume Chauvin au cachot en 1481. Celui-ci meurt le du manque de nourriture et de mauvais traitements.

La chute et la mort (juin-juillet 1485)[modifier | modifier le code]

Cette mort suscite une action des nobles bretons pro-français qui renversent Landais le .

Il est accusé de concussion et d'être responsable de la mort de Guillaume Chauvin.

Jugé, il est condamné à mort et pendu le sur l'île de la Prairie-au-Duc, sur le gibet qu'il a lui-même fait construire quelques années auparavant[3].

« Abandonné d'un souverain auquel il avait voué une fidélité que le cynisme de ses ennemis avait vainement essayé de mettre en doute, le vitréen demeura calme devant les affronts, et marcha au supplice après avoir mis en ordre les affaires de sa conscience. Il restera le défenseur, non pas irréprochable, mais courageux, de cette nationalité bretonne, dont il emportait dans la tombe la dernière espérance[4]. »

Mariage et descendance[modifier | modifier le code]

Pierre Landais avait épousé Jeanne de Moussy, dame de Briord, qui lui donne une fille :

Galerie[modifier | modifier le code]

Il avait fait reconstruire pour sa mère un manoir, le château du Bois-Cornillé, situé à Val-d'Izé, près de Vitré.

Hommages[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Mais elle est transférée à Rennes en 1598 et une nouvelle université de Nantes est rétablie seulement en 1962.
  2. Douard et Kerhervé 2021, p. 55.
  3. Ce gibet à quatre piliers dit la « carrée de Blesse » subsistera jusqu'au XVIIIe siècle. Cf. Paul de Berthou, « Clisson et ses monuments » [PDF], 1910 (supplément 1913) (consulté le ), p. 4.
  4. Édouard Frain, Une terre, ses possesseurs catholiques et protestants, de 1200 à 1600 : pour faire suite aux « Familles de Vitré », Rennes, J. Plihon, 1879, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54086453/f21.image.r=Vitr%C3%A9.langFR
  5. Christel Douard et Jean Kerhervé, Manoirs : Une histoire en Bretagne, Châteaulin, Locus Solus, , 215 p. (ISBN 978-2-36833-338-9), p. 53.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généralisteVoir et modifier les données sur Wikidata :