Phyllis Lambert

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Phyllis Lambert, née Phyllis Barbara Bronfman le à Westmount au Québec, est une architecte et philanthrope canadienne ainsi que fondatrice du Centre canadien d'architecture situé dans le village Shaughnessy à Montréal.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fille de l'homme d'affaires Samuel Bronfman (1889-1971) et de Saidye Bronfman (1897-1995), sœur de Charles Bronfman (1931-) et de Edgar Bronfman Sr. (1929-2013), elle naît et grandit à Westmount, sur les hauteurs de Montréal. Enfant, elle réalise ses premières sculptures dès l'âge de 9 ans. Elle obtient un diplôme d'études supérieures au Vassar College en 1948 et a étudié à l'école The Study à Westmount[1].

En 1952, elle arrive en France, où elle épouse l'écrivain Jean Lambert, pour divorcer peu de temps après. Cependant, elle préférera garder le nom de Lambert qu'elle porte depuis.

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

En 1954, elle s'installe à New York, où elle commence à s'intéresser à l'architecture, pour enfin obtenir, en 1963, un diplôme à l'Illinois Institute of Technology.

Dans les années 1960, Phyllis Lambert est l'initiatrice et la conceptrice du Centre des arts Saidye-Bronfman à Montréal, nommé en l'honneur de sa mère. Elle consacre une bonne partie de sa vie et de sa fortune à la promotion de l'architecture et du patrimoine, fondant notamment en 1979, le Centre canadien d'architecture, un centre de recherche et d'exposition sur l'architecture de classe mondiale[2]. Elle contribue aussi à la fondation de l'organisme voué à la protection du patrimoine Héritage Montréal en 1975 et participe à de nombreux projets, dont la revalorisation du Canal de Lachine à Montréal.

Phyllis Lambert participe aussi avec l'architecte allemand Ludwig Mies van der Rohe à l'élaboration des plans de deux gratte-ciels célèbres, soient le Seagram Building à New York, et la TD Tower à Toronto[3].

En 1985, elle devient chevalière de l'Ordre national du Québec, avant d'être promue grande officière en 2005. Depuis 1985, elle est membre de l'Ordre du Canada. En 1990, elle est promue au grade d'Officier, et en 2001, à celui de Compagnon. En 1992, elle obtient le titre d'officier de l'ordre des Arts et des Lettres.

Phyllis Lambert participe activement à la vie citoyenne montréalaise et québécoise. En 2003, elle prend position en faveur de la nouvelle ville de Montréal et, en 2006, contre le démantèlement du parc national du Mont-Orford. Elle prend également position, avec succès, contre l'idée de changer de nom de l'avenue du Parc en avenue Robert-Bourassa.

En 2007, le long métrage Citizen Lambert : Jeanne d'ARChitecture réalisé par Teri Wehn-Damisch offre une incursion unique dans l'univers créatif et personnel de Phyllis Lambert[4].

Projets[modifier | modifier le code]

Honneurs[modifier | modifier le code]

La TD Tower de Toronto, réalisée par Phyllis Lambert et Ludwig Mies van der Rohe.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Catherine François, « Au Québec, Phyllis Lambert, bâtisseuse, de Montréal, et du monde »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur information.tv5monde.com, .
  2. « Phyllis Lambert : une grande dame de l'architecture », sur lapresse.ca, .
  3. Dominique Poiret, « Un Lion d'Or d'Honneur pour Phyllis Lambert, la faiseuse d'architectes », sur next.liberation.fr, .
  4. « Citizen Lambert : Jeanne d’architecture, un film de Teri Wehn-Damisch », sur film-documentaire.fr, .
  5. Ville de Montréal, « Phyllis Lambert parmi les Grands Montréalais reçus au sein de l'Ordre de Montréal »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Kollectif, (consulté le ).
  • Lambert, P., van der Rohe, J. M., Oethslin, W., & Whatney Museum of American Art. (2002). Mies in America. Ottawa: Canadian Centre for Architecture.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]