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Odezenne

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Odezenne
Description de cette image, également commentée ci-après
Odezenne en concert lors du festival des Vieilles Charrues, en 2014.
Informations générales
Pays d'origine Drapeau de la France France
Genre musical Hip-hop, electro, alternatif, chanson française
Années actives Depuis 2005
Labels Universeul, Tôt ou tard
Influences Radiohead, Bjork, Rage Against the Machine, J-Zone, dead prez, Snot, Pearl Jam, Micropoint, Korn, The Walkmen, Smog, Grandaddy, Ace of Base, Smashing Pumpkins, Nirvana, Red Hot Chili Peppers, Jimi Hendrix[1]
Site officiel odezenne.com
Composition du groupe
Membres Alix Caillet, Jacques Cormary, Mattia Lucchini
Anciens membres Priska, Pierre (DJ Lodjeez)

Odezenne est un groupe de musique français, originaire de Bordeaux, en Gironde. Leur univers musical est caractérisé par un éclectisme notable qui n'a cessé de s'élargir depuis leur début. En quatre disques, le groupe a dessiné les contours de sa singularité musicale. Formé autour de Alix, Jacques et Mattia, des amis d'enfance, le groupe compte trois albums studio, un EP, et une douzaine de clips.

Biographie

Formation et débuts (2005–2010)

Alix et Mattia se rencontrent au collège. Le premier vient de région parisienne, l’autre de Milan, en Italie. C'est de cette période que s'inspire le nom du groupe, plus précisément de leur proviseure Mme Odezenne. Le groupe se nomme initialement O2zen, en 2005, puis devient Odezenne[2]. « Odezenne, c'était le nom de notre ancienne proviseure, on l'a utilisé dans un freestyle, ça nous a fait marrer, on l'a gardé », explique Alix[3]. Les deux amis rencontrent par la suite Jacques, à l'époque Jaco H17, originaire de Choisy-le-Roi, dans le Val-de-Marne[4].

L'enregistrement des premiers morceaux commence entre 2005 et 2007. Un ami leur propose une première partie à l'Inca, un bar underground connu de la ville de Bordeaux où bon nombre groupes locaux ont fait leur premier concert. L'occasion pour eux de recruter DJ Lodjeez à la formation. Odezenne remplit la salle et y retourne à trois reprises en avril 2007. Ils décident ensuite d'enregistrer un album, de faire des concerts, et montent leur label Universeul. Ils veulent en faire « major indépendante ». Publié en novembre 2008, leur premier album studio, intitulé Sans chantilly, est salué par la presse spécialisée[5],[6]. Pour Rapmag, « Du rap aérien ou comment proposer via un premier effort une bouffée d'air frais, salutaire et bienvenue, à même d'ébranler intelligemment les canons du rap actuel[7]. »

O.V.N.I (2011–2013)

En mars 2011, le deuxième album et album-concept[2], intitulé O.V.N.I _Orchestre Virtuose National et Incompétent sort après onze mois de studio. Le disque est cette fois-ci distribué dans quelques magasins. Face au bouche à oreille grandissant, Odezenne réédite l’album en 2012 dans une version augmentée de cinq titres intitulée L’édition Louis XIV. Porté par le morceau Tu pu du cu — un égo trip où ils se positionnent à contre-courant des codes rap (en témoigne ce clip décalé où, déguisés en clown, ils bataillent contre un jeu de cartes représentant les figures emblématiques du rapgame américain) — cette réédition a une portée nationale : Odezenne continue de planter son décor. Avec un très bon accueil de la presse spécialisée comme du public, c'est surtout la scène qui va les révéler au public peu à peu.

À partir de fin 2011, le groupe dévoile une série de clip, exclusivement produit par Universeul. L’image et le soin apporté aux vidéos participent fortement à la mise en orbite du groupe, puis à leur succès. D'abord Gomez réalisé par Selim Bentounes, puis Taxi par Adrien Benoliel. Mais c’est avec le clip Tu pu du cu que le groupe fera son premier gros score sur réseaux. Le jeune réalisateur Romain Winkler devient de plus en plus actif dans le groupe et réalise par la suite les clips de Saxophone, Chewing-gum, Rien, Je veux te baiser et Vilaine.

Lauréat du Fair 2013 parmi d’autres artistes, Odezenne, est en train de s’installer durablement dans le paysage musical français tant par leur singularité que par leurs concerts. Cette solide réputation sur scène leur permet en 2014 d’être programmés dans les plus gros festivals d'été. Notamment Les Vieilles Charrues, Les Eurockéennes de Belfort, Le Paléo Festival en Suisse, Les Solidays, Francofolies de La Rochelle, jusqu'au Fusion Festival en Allemagne[8]. En octobre 2013, à l’occasion de leur centième concert, le groupe sort un EP live enregistré aux Vivres de l'art à Bordeaux et annonce leur départ à Berlin.

Rien (depuis 2014)

Le 21 avril 2014, le groupe publie Rien, titre extrait de l’EP du même nom, qui parait, lui, en mai 2014[5]. Prélude d'un nouvel album annoncé pour 2015 et enregistré à Berlin, le disque est porté par le clip Je veux te baiser, réalisé par Romain Winkler. La teneur du propos en fait un objet éminemment viral et enflamme les réseaux sociaux.

Le groupe décide d’auto-produire à L'Olympia, la mythique salle parisienne, le 10 mars 2015, affirmant leur audace et leur statut en remplissant celle-ci[9]. « Pour nous, c’est un peu un pari de se dire “bah voilà de manière indépendante on en est arrivés là” », explique Alix, interrogée par le magazine Konbini en juin 2014[10]. Lors d'une interview donnée au magazine Crumb en mai 2014, Alix révèle le départ de DJ Lodjeez du groupe, juste avant leur départ à Berlin. Son rôle au sein du groupe est donc partiellement mis en sursis. Alix, Mattia et Jacques passent 7 mois à Berlin Est dans le quartier de Friedrichshain, au 2 rue Dolziger, lieu qui donnera le nom à leur troisième album.

Suite à un périple hivernal de plusieurs mois à Berlin, Odezenne publie Dolziger Str. 2 le [11]. Une production Universeul, en licence chez Tôt ou Tard. Comme à leur habitude, le premier extrait est lancé via un clip : « bouche à lèvres » se propage rapidement sur les réseaux sociaux.

Rôle d'Internet

Odezenne fait partie de ces groupes dont la carrière est intimement liée au DIY et au développement sur Internet. Dès 2008, à peine 12 jours après sa sortie, la pochette de leur premier album Sans chantilly trône pendant deux semaines en page d'accueil de la plateforme musicale Deezer, et les 1 000 exemplaires pressés s'écoulent rapidement sans aucune distribution en magasin. Le groupe parvient ainsi à se faire connaître sans passer par les canaux traditionnels de collaboration avec un label, ou encore de programmation radio. Le bouche à oreille sur les réseaux sociaux suffit. En juin 2014, la chaîne YouTube du groupe compte 4 millions de vues[12].

Très au fait de l’importance d’Internet, il met sa créativité au service de leur projet et notamment du booking : il bouscule les méthodes habituelles et crée en 2013 via Facebook un concept participatif baptisé Odezenne à la demande. Le public peut réclamer les concerts du groupe et donc imposer finalement leur programmation en suscitant l’intérêt de promoteurs locaux par la création d'évènements virtuels, sans date et ouvert à tous les partages. Quelques heures après le lancement de l’opération, ce sont 20 000 personnes qui viendront partager ces événements et une douzaine de concerts complets seront concrétisés à Lille, Bordeaux, Marseille, Toulouse, Montpellier ou encore à Lyon.

Discographie

Notes et références

  1. « En écoute : tous les groupes qui ont influencé Odezenne », sur Les Inrocks, (consulté le ).
  2. a et b François Renoncourt, « Odezenne – « Ovni » », sur Mowno, (consulté le ).
  3. « Odezenne : « Des mecs qui chantent en français » », sur Café Babel, (consulté le ).
  4. « Entretien : Odezenne, le goût de l'époque », sur tsugi, (consulté le ).
  5. a et b « [CHRONIQUE] ODEZENNE - Rien », sur radioneo, (consulté le ).
  6. « Souvenir – Odezenne », sur chroniquemusicale, (consulté le ).
  7. Magazine Rapmag en décembre 2008.
  8. « Massy : le groupe Odezenne au centre culturel Paul B. », sur Le Parisien, (consulté le ).
  9. « Odezenne en secret », sur Le Parisien, (consulté le ).
  10. Rachid Majdoub, « Entretien avec Odezenne : “Je Veux Te Baiser, c’est une chanson d’amour” », sur Konbini, (consulté le ).
  11. « Odezenne - Dolziger Str. 2 », sur Indiepoprock (consulté le ).
  12. « Odezenne : « C’est la première fois qu’on fait ce qu’on veut » », sur Libération, (consulté le ).

Liens externes

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