Mi querida señorita
Mi querida señorita est un film espagnol réalisé par Jaime de Armiñán, sorti en 1972.
Sommaire
Synopsis[modifier | modifier le code]
Adela Castro, une vieille fille de province d'une quarantaine d'années, vit seule avec son assistante Isabelita et exerce occasionnellement des travaux de couture. D'un physique disgracieux et plutôt attirée par les personnes de son sexe, Adela doute profondément de sa féminité. Un jour, pourtant, un employé de banque, veuf, la demande en mariage. Sur les conseils d'un curé, elle visite un médecin qui lui révèle ce qu'elle soupçonne depuis toujours : elle est, en réalité, un homme. Elle doit donc quitter la ville où elle vit, changer d'identité et commencer une nouvelle existence à Madrid. Pour l'ex-Adela, devenu Juan, les problèmes commencent...
Fiche technique[modifier | modifier le code]
- Titre : Mi querida señorita (en français : Ma chère mademoiselle)
- Réalisation : Jaime de Armiñán
- Scénario : Jaime de Armiñán et José Luis Borau
- Production : Luis Megino pour Impala/En-Cine
- Musique : Rafael Ferro
- Directeur de la photographie : Luis Cuadrado
- Montage : Ana Romero Marchent
- Format : Eastmancolor, 35 mm
- Pays d'origine :
Espagne
- Durée : 80 minutes
- Date de sortie : en Espagne
Distribution[modifier | modifier le code]
- José Luis López Vázquez : Adela Castro Molina / Juan
- Julieta Serrano : Isabelita
- Antonio Ferrandis : Santiago
- Enrique Ávila : Padre José María
- Lola Gaos : Tía Chus
- Mónica Randall : Féli
Commentaire[modifier | modifier le code]
Avec Mi querida señorita le thème de la transsexualité fit, pour la première fois, son apparition dans le cinéma espagnol. Le film dut affronter, comme on le devine, les velléités de la censure franquiste : Jaime de Armiñán et José Luis Borau n'obtinrent l'autorisation de tournage qu'après avoir mis au point une sixième version du scénario.
José Luis López Vázquez, comique populaire des années cinquante et soixante, confirma, avec ce film, son changement de registre. Son interprétation d'une délicate sobriété se situe aux antipodes du « maniérisme hilarant d'Alfredo Landa dans son double rôle de macho et d'homosexuel dans No desearás al vecino del quinto (es) (Tu ne désireras point le voisin du cinquième), l'un des meilleurs succès au box-office espagnol et sorti deux ans plus tôt. »[1]
« La fin de Mi querida señorita [...] est aussi transgressive que la dernière séquence de Certains l'aiment chaud de Billy Wilder », estime Violeta Kovacsics[1]. Dans le film de Jaime de Armiñán, Isabelita (Julieta Serrano) reconnaît qu'elle avait toujours su que Juan et Adela (José Luis López Vázquez) qu'elle aime ne sont qu'une seule et même personne.
Distinction[modifier | modifier le code]
- Nommé pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère à la 45e cérémonie des Oscars
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Violeta Kovacsics in Le cinéma espagnol d'Antxon Salvador, Gremese éd., Rome, 2011.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Jaime de Armiñán et Julieta Serrano parlent sur le film 35 mm de cine español
- Mi querida señorita sur Allociné
- (en) Mi querida señorita sur l’Internet Movie Database