Macaire de Scété
Macaire de Scété | |
![]() Peinture représentant Macaire de Scété | |
Naissance | début du IVe siècle Haute-Égypte |
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Décès | Vers 391 Désert de Scété |
Fête | 19 janvier (Église orthodoxe) 15 janvier (Église catholique) |
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Macaire de Scété, ou Macaire le Grand est un moine égyptien du IVe siècle et « Père du désert ». On l'appelle aussi « l'Égyptien » pour le distinguer de son homonyme et contemporain Macaire d’Alexandrie avec qui il est souvent confondu. De nombreux apophtegmes rapportent ses paroles ou ses actions. Il est considéré comme l'un des pères du monachisme.
Fête : Il est commémoré le 19 janvier dans le Martyrologe romain[1] et dans l'Église orthodoxe[2] et le 15 janvier dans certaine église d'Occident et d'Orient[1],[3],[4].
Éléments biographiques[modifier | modifier le code]
Originaire de la Haute-Égypte où il semble être né au tout début du IVe siècle, boulanger-pâtissier-confiseur de formation, il devint vers l’âge de trente ans membre d’une colonie monastique qui peuplait le désert de Scété à l’ouest du delta du Nil à l'endroit appelé depuis Deir Abu Makar (voir la carte). Disciple de saint Antoine le Grand, remarqué pour sa sainteté précoce, on lui avait attribué le surnom de « jeune vieillard ».
Prêtre à 40 ans, il possédait les charismes de guérison et de prophétie[5],[6]. Fermement opposé à l'hérésie arienne, il fut, vers 374, exilé dans une île du Nil par l'évêque Lucius d'Alexandrie. Il put cependant revenir au désert pour y finir ses jours, âgé de plus de quatre-vingt-dix ans. C'est pendant cette dernière période qu'Évagre le Pontique fut son disciple. Il mourut vers 391.
La Légende dorée rapporte qu'ayant tué une puce qui l'avait piqué, il demeura nu dans le désert durant six mois pour expier de s'être ainsi vengé du mal qu'elle lui avait fait[7].
Il aurait offert aux hommes qui s'attachaient à lui la voie d'un semi-anachorétisme, c'est-à-dire la formation de colonies d'ermites, afin de faciliter le soutien logistique tout en préservant la solitude.
Œuvres de Macaire[modifier | modifier le code]
On a sous son nom toute une « littérature macarienne » (CPG 2410-2437 et 6115-6118) qui comporte au moins trois sources :
- une lettre, Aux amis de Dieu, sans doute authentiquement du premier Macaire,
- les Cent Cinquante Homélies spirituelles, réunies par Syméon Métaphraste, que la critique moderne eut longtemps tendance à attribuer à un pseudo-Macaire de tendance messalienne : Syméon de Mésopotamie. Une récente édition française de cette œuvre capitale conclut à la paternité de Macaire de Scété ;
- un cycle copte de Macaire, avec le recueil des Vertus de saint Macaire, appelé aussi le Macaire copte.
On voit ici l'importance d'une tradition orale inspirée par la figure du « Bienheureux ».
Bibliographie[modifier | modifier le code]
Œuvres[modifier | modifier le code]
- Homélies spirituelles
- collection II n° 1-50 : trad. Placide Deseille, Bellefontaine, 1984
- suppl. à la coll. II n° 51-57 : trad. Placide Deseille, 1984
- collection III n° 1-28 : trad. V. Desprez, Cerf, coll. "Sources chrétiennes", 1980
- Les homélies spirituelles de saint Macaire. Le Saint-Esprit et le chrétien, trad. Placide Deseille, Abbaye de Bellefontaine, 1997, 423 p.
Études sur Macaire d'Égypte[modifier | modifier le code]
- Placide Deseille, La spiritualité orthodoxe et la philocalie, Albin Michel, coll. "Spiritualités vivantes", 2003, 282 p.
- Étienne Goutagny, Saint Macaire et les moines du désert de Scété, L'Harmattan, 2017, 226 p. (l'auteur a été prieur de l'abbaye cistercienne de N.-D. des Dombes).
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Les œuvres de Macaire, en grec
- Traduction française des œuvres coptes : "Vie de St Macaire", "Vertus de St Macaire" et "Apophtegmes coptes de St Macaire".
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Saint Macaire d'Egypte sur Nominis
- saints pour le 19 janvier du calendrier ecclésiastique orthodoxe
- (it)Sa, Macario il Grande sur Santi, Beati
- http://ec.aciprensa.com/wiki/Macario
- (en) « Macarius the Coptic », sur Catholic Encyclopedia
- (el) Diaconie apostolique, « Μνήμη τοῦ ὁσίου πατρός ἠμῶν Μακαρίου τοῦ Αἰγυπτίου τοῦ ἀναχωρητοῦ », sur http://www.apostoliki-diakonia.gr, Diaconie apostolique (consulté le 9 novembre 2019)
- Jacques de Voragine, La Légende dorée, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 2004, publication sous la direction d'Alain Boureau.