Louis Frémaux

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Louis Frémaux
Louis Frémaux (Le Cap, 1975).
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 95 ans)
BloisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Louis Joseph Félix FrémauxVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Maîtres
Genre artistique

Louis Frémaux (Aire-sur-la-LysBlois), est un chef d'orchestre français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Louis Frémaux vient d'un milieu ouvrier : sa mère est couturière et son père, mécanicien-usineur, pratique le jazz et joue presque tous les dimanches. Son grand-père paternel était portraitiste. Louis Frémaux étudie la musique d'abord à Denain, puis au conservatoire de Valenciennes, mais ses études sont interrompues par la Seconde Guerre mondiale, période durant laquelle sa famille fait exode en Vendée. À la fin de la guerre, il s'engage dans l'Armée de terre (Promotion « Victoire-Coëtquidan-1945 ») et part pour l'Indochine en 1945-1946, comme officier affecté à une unité de la Légion étrangère. En 1947, démobilisé, il entre au Conservatoire de Paris où il étudie avec Louis Fourestier et Jacques Chailley. Il termine en 1952 avec un premier prix de direction d'orchestre[1],[2].

Après avoir été rappelé comme officier pour servir en Algérie, Louis Frémaux dirige l'Orchestre national de l'Opéra de Monte-Carlo à la demande du Prince Rainier. Pendant dix ans (entre 1956 et 1965), il participe à la construction de la réputation de l'Orchestre de Monte-Carlo et y dirige les premières d'opéras et enregistre beaucoup[2], notamment avec Samson François au piano, les deux concertos pour piano et orchestre de Frédéric Chopin (pour EMI/La Voix de son Maître).

De 1969 à 1971, il est le premier directeur musical lors de la création de l'Orchestre philharmonique Rhône-Alpes[1], futur Orchestre national de Lyon[2]. Il quitte ce poste pour le Royaume-Uni où, de 1969 à 1978, il dirige l'Orchestre symphonique de la Cité de Birmingham (CBSO) et en est le directeur musical. Il porte l'orchestre au plus haut niveau, fait connaître la musique française et enregistre plusieurs disques, dont certains avec le CBSO Chorus dont il a provoqué la création. Il enregistre en 1975 la Grande messe des morts de Berlioz[3] pour le label EMI[4].

De 1979 à 1982, il dirige l'Orchestre symphonique de Sydney[5],[6],[7].

Il meurt à Blois à l'âge de 95 ans[4].

Créations[modifier | modifier le code]

Discographie (sélection)[modifier | modifier le code]

Louis Frémaux a enregistré pour EMI, Deutsche Grammophon, Erato et CBS.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Harding 1981.
  2. a b c et d Pâris 2015, p. 299.
  3. (en) Richard Bratby, « French conductor Louis Frémaux has died aged 95 » [« Le chef d'orchestre français Louis Frémaux est décédé à l’âge de 95 ans »], sur Warner Classics, (consulté le )
  4. a et b Marie-Aude Roux, « Le chef d’orchestre Louis Frémaux est mort à 95 ans », Le Monde,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  5. (en) Fred R. Blanks, « Reports: Australia », The Musical Times, vol. 118, no 1616,‎ , p. 845–846 (DOI 10.2307/961014, lire en ligne).
  6. (en) Fred R. Blanks, « Reports: Sydney », The Musical Times, vol. 122, no 1660,‎ , p. 405 (DOI 10.2307/961014, lire en ligne)
  7. [vidéo] Vidéo d'un concert Beethoven avec l'orchestre symphonique de Sydney en 1981 sur YouTube

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) J. Harding, Louis Frémaux a man for all music, Summer,
  • Alain Pâris (dir.), Dictionnaire des interprètes et de l'interprétation musicale au XXe siècle, Paris, Laffont, coll. « Bouquins », (réimpr. 1985, 1989, 1995, 2004), 5e éd. (1re éd. 1982), 1278 p. (ISBN 2-221-08064-5, OCLC 901287624, lire en ligne), p. 299.

Liens externes[modifier | modifier le code]