Liste des maires de Château-Gontier
Maire de Château-Gontier-sur-Mayenne | |
Titulaire actuel Philippe Henry depuis le (5 ans, 10 mois et 11 jours) | |
Création | (commune nouvelle) |
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Mandant | Conseil municipal de Château-Gontier-sur-Mayenne |
Durée du mandat | 6 ans |
Premier titulaire | Yves-Marie Destriché |
Site internet | chateaugontiersurmayenne.fr |
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La liste des maires de Château-Gontier présente la liste des maires de la commune française de Château-Gontier, située dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire. Le 1er janvier 2019, elle devient le siège de la commune nouvelle de Château-Gontier-sur-Mayenne, issue de la fusion de Château-Gontier avec Azé et Saint-Fort.
Histoire
[modifier | modifier le code]L'organisation municipale qu'on voit fonctionner dès le commencement du XVIIe siècle[1] comprenait un conseil de ville composé des officiers de magistrature et de quelques bourgeois, auprès desquels un procureur syndic, élu tous les deux ans, remplissait les fonctions du pouvoir exécutif, proposait les objets en délibération et prenait les intérêts de la communauté.
En assemblée du , on décide que les affaires de la ville seraient gouvernées par le lieutenant général, le procureur du roi au siège présidial, un procureur syndic et quatre échevins[2]. Un peu plus tard, 1664, 1676, les procureurs syndics prennent à leur tour le titre de maire, titre qui n'était autorisé encore par aucune lettre patente.
Après l'édit du mois d' portant création de maires perpétuels, M. Galichon de Courchamp, lieutenant général, et comme tel faisant cy-devant les fonctions de chef de la maison de ville, déclara se désister (). Le premier échevin refusa de publier la convocation de la communauté pour procéder à l'élection d'un maire ; il en fut repris par le procureur du roi qui, à une séance suivante, réclama la préséance sur les échevins.
Pierre Maumousseau, sieur de la Grandinière, présenta, le , ses lettres de nomination par le roi du précédent, et resta en fonctions jusqu'au mois de , avec Jean Trochon (1697) et Léridon (1699) pour vice-maires.
Son successeur, Jacob Guitau, lieutenant général, résigna, le , à Mathieu Gouesse, avocat, sieur du Bignon, qui, voulant tenir les assemblées chez lui alors que la ville possédait un hôtel spécial, s'attira une juste opposition de la part des échevins.
Les ordonnances royales concernant les charges municipales se succédaient et se réformaient coup sur coup. Profitant de l'une d'elles, les habitants veulent avoir un maire électif et choisissent, le , Charles Galichon de Courchamp, mais le lieutenant Guitau ne veut lui donner au procès-verbal que le titre de procureur syndic. Protestation de l'élu et des échevins, disant que les maires électifs doivent avoir les mêmes qualités et fonctions que ceux qui ont été supprimés ; qu'il ne doit point y avoir de maires dans le royaume s'il n'y en a dans une ville présidiale, et que la qualité de procureur syndic n'est que pour les bourgs et paroisses du plat pays. Le titre de maire, éliminé des registres de l'hôtel de ville, se trouve dans tous les autres actes officiels.
Pour l'élection du , nouveaux tiraillements : le lieutenant Guitau s'oppose à ce qu'elle se fasse au nom de procureur syndic ou de maire, les autres officiers réservent la question. Les élus, maire et échevins, refusent le mandat offert dans ces conditions. C'est, dit le lieutenant, une cabale de gens qui veulent soulever le peuple contre les magistrats. Riposte du procureur du roi qui, remettant le deport du premier élu au jugement du parlement, propose de nommer maire, et non syndic, M. Syette, conseiller au présidial[3].
Syette fut élu procureur syndic, et prorogé le dans l'exercice du maire. Depuis, le titre de maire ne fut plus contesté aux élus. Les assemblées de ville se tenaient d'abord au palais royal, situé sur l'emplacement du minage actuel, et qui fut détruit en 1727. Pendant la construction du nouvel hôtel, les réunions eurent lieu au château de Giziers.
L'Hôtel de ville
[modifier | modifier le code]Procureurs syndics
[modifier | modifier le code]- René Héliand
- Jean Demond, 1616.
- Pierre Trochon, 1618.
- Jacques Chailland, avocat, 1620.
- René Trochon, sieur de Beaumont, marchand, 1622.
- Dineau-Duverger, 1624.
- René Vallin, sieur du Grolay, 1626
- Claude Arnoul, 1630.
- René Léridon, 1632.
- Jacques Pelot, 1634.
- François Allaire, 1635.
- François Delarouvraie, 1637.
- Juffé de la Mare.
- Meslier de la Rue, 1643.
- Héliand, 1644.
- Amys, 1646
- Michel Trochon de la Place, 1647.
- Allaire du Plessis, 1649.
Liste des maires
[modifier | modifier le code]Sous l'Ancien Régime
[modifier | modifier le code]De 1790 à 1944
[modifier | modifier le code]De 1944 à 2018
[modifier | modifier le code]Depuis 2018
[modifier | modifier le code]Source partielle
[modifier | modifier le code]- « Liste des maires de Château-Gontier », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (lire en ligne)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Mais qui datait d'une époque antérieure.
- Déjà, en 1632, le lieutenant général avait voulu prendre le titre de maire perpétuel, mais Claude Arnoul, syndic, protesta qu'il avait seul le droit de conduire les affaires particulières de la communauté et que jamais le lieutenant ne s'était qualifié maire. De fait, il tenait le premier rang. C'est lui qui, le 31 août 1636, reçoit la missive du gouverneur d'Anjou, adressée aux maires, eschevins et manans, et le mandant vers lui pour recevoir les ordres du roi.
- « Le contraire, ajoute-t-il, ne serait pas convenable pour une ville présidiale et, d'ailleurs, le mairat, a toujours été attribué à M. Galichon ». Dénégation du lieutenant qui ne veut voir dans l'intervention du procureur qu'une querelle intéressée de famille. Le sieur Guilbault intervenant maintient qu'en tous cas M. Guitau ne peut présider qu'i1 n'ait rendu ses comptes comme maire.
- Se désiste de son titre de chef de la maison de ville.
- Florence Stollesteiner, « Dans les rues de la ville, les maires sont partout : Lieux d'histoire. Plus d'une dizaine de rues ou boulevards portent le nom d'un ancien magistrat de la ville. Qui étaient-ils et qu'ont-ils fait pour la ville ? Nous en avons sélectionné quelques-uns. », Ouest-France, (lire en ligne).
- Élu le 14 novembre 1790, réélu le 13 novembre 1791, suspendu le 23 du même mois, réintégré avant le 9 janvier 1792
- « Qui était Louis Joachim du Boisjourdan ? », Ouest-France, (lire en ligne).
- Exerce la charge de maire de 1914 à 1919. Conseiller municipal en 1884, assure la charge, étant non-élu, pendant la Première Guerre mondiale à la mort de Jean-Sylvain Fouassier. Il est le grand-père de Claude Pompidou.
- Anne Donadini, « Il était une fois... les Cahour à Château-Gontier : Tous les vendredis cet été, nous retraçons la vie d'un personnage historique originaire de Château-Gontier. Claude Cahour, épouse de Georges Pompidou, et son grand-père Abel, inaugurent cette série. », Ouest-France, (lire en ligne).
- « Fiche généalogique Auguste Ernest DOISNEAU », sur geneanet.org.
- « Le Docteur Lefèvre est élu maire de Château-Gontier », Ouest-France (archives du journal),
« Le docteur Georges Lefèvre, conseiller général, premier adjoint, est élu maire par 20 voix sur 23. Il y a deux bulletins nuls et une voix pour M. Paul Gonneaud. » - Réélection 2014 : « Ouest-france.fr - Municipales 2014. Philippe Henry, réélu maire de Château-Gontier ce soir » (consulté le )
- « Ouest-france.fr - Élections Cantonales 2011 - Canton de Château-Gontier-Est (53) » (consulté le )
- Élection 2018 : Tatiana Guesdon, « Philippe Henry désigné maire de Château-Gontier-sur-Mayenne : Le conseil municipal d’installation de la commune nouvelle Château-Gontier-sur-Mayenne a eu lieu ce mardi 18 décembre 2018 au soir. », Ouest-France, (lire en ligne).
- Réélection 2020 : Justine Brichard, « Municipales à Château-Gontier. Un 4e mandat pour Philippe Henry : L'installation du conseil municipal s’est déroulée, mardi 26 mai 2020, à l’espace Saint-Fiacre de Château-Gontier-sur-Mayenne. Avec 31 voix, Philippe Henry a été réélu maire pour la quatrième fois. Dix adjoints l’épaulent dans sa fonction. », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le ).