Le Lis et le Lion

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Le Lis et le Lion
Auteur Maurice Druon
Pays Drapeau de la France France
Genre Roman historique
Éditeur Del Duca
Lieu de parution Paris
Date de parution 1960
Nombre de pages 410
Chronologie

Le Lis et le Lion est un roman historique écrit par Maurice Druon et publié en 1960.

Il est le sixième tome de la série des Rois maudits. Il est précédé par le roman La Louve de France ; le tome suivant est Quand un roi perd la France.

L'action du roman court de 1328 à 1342, puis de 1354 à 1361.

Résumé[modifier | modifier le code]

Mortimer prend plusieurs décisions malheureuses. Les comtes du royaume, notamment Lancastre et Kent (demi-frère d'Édouard II), excédés par l’ambition, la morgue et la convoitise de Mortimer, organisent un complot pour le renverser. Victime d'une machination organisée par Mortimer, Kent est démasqué et rapidement exécuté. Isabelle tombe enceinte de Mortimer. Craignant que ce dernier ne le fasse tuer pour devenir régent du royaume ou se fasse proclamer roi à sa place, Édouard III organise un coup d'État : malgré les supplications d’Isabelle, Mortimer est arrêté dans la chambre conjugale, condamné sans procès et immédiatement pendu à Tyburn, le . Édouard III exile sa mère et gouverne à présent seul.

En France, Charles IV le Bel, le dernier fils de Philippe IV le Bel, meurt de maladie, le 1er février 1328. Avec lui s’éteint la lignée directe des descendants d’Hugues Capet. Se pose alors le problème de la succession au royaume de France. Qui doit monter sur le trône : Édouard III d’Angleterre, petit-fils de Philippe IV le Bel par sa mère, Isabelle ? ou Philippe de Valois, neveu de Philippe IV le Bel par son père, Charles de Valois (décédé trois ans plus tôt), et plus proche parent « mâle » du roi décédé ? Les Français ne sont naturellement pas enthousiastes à l’idée d’avoir un Anglais comme roi. Robert d’Artois n’a donc pas trop de difficulté à faire accepter Philippe de Valois comme régent, puis comme roi. Le dimanche , Philippe de Valois est sacré à Reims ; il est rapidement surnommé « le roi trouvé ».

Robert d’Artois est très proche du nouveau souverain, puisqu’il est son beau-frère et qu’il a joué un rôle important dans sa nomination comme régent puis comme roi. Il devient rapidement son conseiller principal, se fait élever au rang de pair de France et, le roi n’étant pas particulièrement intelligent, n’a aucune difficulté à gouverner à sa place. Cependant, Robert n’a toujours pas récupéré l’Artois, qui est aux mains de Mahaut d'Artois, sa tante. Il prétend posséder des documents qui appuient ses revendications, mais il tarde à les produire. Mahaut sait très bien que de tels documents ne peuvent être que faux, car c’est elle qui les a détruits. Robert d’Artois reçoit le soutien d’une alliée inattendue en la personne de Béatrice d'Hirson, dame de compagnie de Mahaut, empoisonneuse à ses heures et qui, humiliée à plusieurs reprises par sa maîtresse, a décidé de se venger. Comme Robert ne veut pas présenter les faux documents qu’il a préparés en remplacement des documents détruits par Mahaut avant la mort de celle-ci, Béatrice, à la demande de Robert, empoisonne sa maîtresse, puis sa fille, Jeanne, pour faire avancer la cause de Robert. Par la suite, Béatrice, qui croyait avoir séduit et manipulé Robert, s’aperçoit que c’est lui qui l’a séduite et manipulée. Alors qu’elle se croyait sa maîtresse, et peut-être sa future femme, Robert l’abandonne. De dépit, elle dénonce ses turpitudes ; il la fait alors assassiner.

Cependant, les faux documents de Robert ne résistent pas à l’analyse, et une enquête ordonnée par le roi prouve qu'il a agi en faussaire. Le roi Philippe VI, lors d'un tournoi de chevalerie, lui propose de renoncer à ses prétentions concernant l'Artois, mais, buté, Robert refuse. Robert perd son procès pour l’obtention du comté d’Artois. Le roi, qui ne veut pas être associé à un parjure et faussaire, l’abandonne, et Robert est dépossédé de tous ses titres et biens ; il doit s'exiler en 1332. Son épouse, Jeanne de Valois (sœur du roi), est emprisonnée à Château-Gaillard avec ses trois fils, après le bannissement de son époux. Plein de rancœur contre le roi et la France, Robert erre de ville en ville à la frontière du royaume ; partout on lui signale qu’il n’est pas le bienvenu, car on craint le roi de France. Il trouve finalement refuge en Angleterre, où il incite Édouard III à réclamer la couronne de France en tant que petit-fils de Philippe le Bel.

Édouard III se laisse convaincre à l'issue d'un banquet au cours duquel Robert l'a comparé à un héron, oiseau veule et lâche, et, après s’être assuré du soutien des dirigeants de Flandre et d’Allemagne, Édouard envoie ses émissaires à Paris pour réclamer la couronne de France. L’aristocratie française, qui sous-estime la force de l’Angleterre et de ses alliés, considère cette demande avec dérision. Après quelques escarmouches entre les deux pays, la guerre éclate : c’est le début de la guerre de Cent Ans. Pendant ce temps, en Angleterre, l’étoile de Robert d’Artois brille de plus en plus ; Édouard III en fait un de ses principaux conseillers et le fait comte de Richmond. Servant dans l’armée anglaise, il est mortellement blessé sous les remparts de Vannes au début de la guerre de succession de Bretagne. Il meurt en 1342 et est inhumé en la cathédrale Saint-Paul de Londres.

Épilogue[modifier | modifier le code]

Un court épilogue conclut le roman : qu’est donc devenu le vrai héritier de la couronne de France ? Le vrai fils de Louis X et de Clémence de Hongrie ?

1345 : Marie de Cressay s’éteint à Neauphle, mais, sur son lit de mort, elle se délie de son terrible secret ; elle dicte une confession relatant l’échange des deux nouveau-nés en 1316. Cette lettre est portée par un moine à Cola di Rienzo, tribun influent de Rome, qui se met à la recherche de Giannino Baglioni, celui que tout le monde croit être le fils de Guccio, maintenant mort.

 : Rienzi a retrouvé la trace de Giannino quelques jours auparavant. Il lui pose quelques questions sur sa vie d’enfant et tout concorde : il est bien le fils du couple royal et le lui apprend. S’il parvenait à se faire reconnaître roi de France, les Italiens pourraient reprendre influence sur la royauté française et… sur la papauté (car « à faux roi, faux pape ! »). Hélas, Rienzi est menacé par la conspiration tramée par des opposants dirigés par la famille Colonna, qui ne le reconnaissent pas comme maître de Rome. Il envoie Giannino chercher de l’aide auprès du cardinal Albornez, mais est assassiné, laissant Giannino sans soutien.

Ce dernier choisit la voie du silence, puis change d’avis et essaye de trouver du soutien — lettres de Rienzo et confession de sa mère adoptive à la main — pour se faire reconnaître. À part le roi de Hongrie, personne ne le prendra au sérieux. Semant l’agitation partout où il va, il est arrêté, s’évade, est de nouveau arrêté et est emprisonné à Naples, au château de l’Œuf, « regardant par la fenêtre le château que sa mère, heureuse, avait quitté quarante-six ans plus tôt pour devenir reine de France ». Il meurt en 1361, seul et incompris, partageant lui aussi le terrible destin des « rois maudits ».

Les prétendants au trône de France[modifier | modifier le code]

Généalogie de la guerre de Cent AnsPhilippe III de FranceJeanne Ire de NavarrePhilippe IV de FranceCharles de ValoisLouis de France (1276-1319)Louis X de FrancePhilippe V de FranceIsabelle de France (1292-1358)Édouard II d'AngleterreCharles IV de FrancePhilippe VI de FranceJean {{Ier}} de FranceJeanne II de NavarrePhilippe III de NavarreÉdouard III d'AngleterreJean II de FranceCharles V de France
Généalogie de la guerre de Cent Ans

Personnages[modifier | modifier le code]

Voici la liste des personnages, avec leurs titres et statuts au moment de leur première apparition dans le livre :

Angleterre

France - Cour du roi Charles IV

France - Cour du roi Philippe VI

Autres

Église

Notes et références[modifier | modifier le code]