La Louve de France

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La Louve de France
Auteur Maurice Druon
Pays Drapeau de la France France
Genre Roman historique
Éditeur Del Duca
Lieu de parution Paris
Date de parution 1959
Nombre de pages 421
Chronologie

La Louve de France est un roman historique écrit par Maurice Druon et publié en 1959.

Il est le cinquième tome de la série des Rois maudits. Il est précédé par le roman La Loi des mâles ; le tome suivant est Le Lis et le Lion.

L'action du roman se déroule d'août 1323 à 1327.

Dans l'adaptation télévisée de 2005, ce cinquième tome est partagé entre les épisodes 4 et 5 : le premier prend pour titre La Louve de France (bien qu'il comporte principalement l'adaptation du quatrième tome, La Loi des mâles) ; le second porte celui du sixième tome, Le Lis et le Lion.

Résumé[modifier | modifier le code]

Avant le début de l'intrigue[modifier | modifier le code]

Isabelle de France, fille de Philippe IV le Bel et reine d’Angleterre, vit une situation conjugale, psychologique et financière difficile. Son mari, Édouard II, est homosexuel, et le favori de celui-ci, Hugues le Despenser, dilapide le Trésor royal et ne cesse d'humilier la reine. En 1322, les barons se sont révoltés contre Édouard, mais la rébellion a échoué et le chef de la Fronde, Roger Mortimer, a été arrêté et emprisonné à la Tour de Londres.

Première partie : De la Tamise à la Garonne[modifier | modifier le code]

Le , avec le soutien financier et logistique de barons et prélats opposés à Édouard II, Mortimer réussit à s'évader et à gagner la France, terre de ses ancêtres (il est descendant d’un des compagnons de Guillaume le Conquérant). Robert d’Artois, qui est revenu en grâce à la cour de France à la suite de l'avènement de Charles IV, l’y accueille et lui fait octroyer un prêt de 7 000 livres par Spinello Tolomeï. Charles de Valois, oncle du roi, profitant de la bêtise et de la faiblesse de celui-ci, gouverne en réalité la France.

Pour sa part, Édouard est duc d’Aquitaine et, à ce titre, vassal direct du roi de France. Il doit donc se rendre en France pour prêter hommage à son beau-frère Charles IV. Les deux souverains ne sont pas en bons termes et Édouard n’accepte pas de se soumettre aux volontés de Charles. En guise de rétorsion à la fuite de Mortimer en France, Édouard refuse de marier l'héritier du trône d'Angleterre, son fils Édouard (qui deviendra Édouard III), à l'une des filles de Charles de Valois. Le récit évoque le caractère versatile du roi Édouard, qui s'est aliéné une grande partie de ses vassaux par ses comportements extravagants et peu pertinents, éloignés de la noblesse royale.

Deuxième partie : Isabelle aux amours[modifier | modifier le code]

Une guerre s’annonce entre les deux royaumes. Le pape intervient et convainc le roi d’Angleterre de se plier, pour la forme, aux demandes du roi de France. Isabelle se rend en France pour planifier la réconciliation entre les deux hommes et la cérémonie de l'hommage. Une fois rendue à la cour de France, Isabelle n’est pas pressée de retourner vers son mari homosexuel et les intrigues des Despenser, qui la détestent. Isabelle et Mortimer se rencontrent et se plaisent immédiatement. Ils deviennent rapidement amants et fomentent un complot contre Édouard.

Troisième partie : Le roi volé[modifier | modifier le code]

Guccio revient chercher celui qu’il croit être son fils (mais qui est en réalité le fils de Louis X) pour le ramener en Italie. Marie, enfermée dans son terrible secret, voit l’amour de sa vie partir avec son fils adoptif, sans révéler son secret. Elle ne les reverra jamais…

Quatrième partie : La chevauchée cruelle[modifier | modifier le code]

Charles IV se refuse à aider sa sœur, se souvenant que c’est elle qui a lancé le scandale de la tour de Nesle, pour lequel sa première épouse a fini en prison. Il voudrait même la renvoyer auprès de son mari. Avec l’aide de Robert d’Artois, Isabelle et Mortimer gagnent la Flandre, où ils lèvent une armée de 1 000 chevaliers. En , ils débarquent en Angleterre. Londres se soulève en leur faveur, le Despenser est exécuté, le roi s’enfuit. Édouard est fait prisonnier au Pays de Galles et abdique, laissant son fils monter sur le trône, sous le nom d’Édouard III.

La reine gouverne jusqu’à la majorité d’Édouard III, mais c’est en fait Mortimer, avide, ambitieux et cruel, qui tient les commandes du royaume. Druon lui attribue l'assassinat, dans des conditions atroces, de l’ancien roi, Édouard II[1].

Les prétendants au trône de France[modifier | modifier le code]

Généalogie de la guerre de Cent AnsPhilippe III de FranceJeanne Ire de NavarrePhilippe IV de FranceCharles de ValoisLouis de France (1276-1319)Louis X de FrancePhilippe V de FranceIsabelle de France (1292-1358)Édouard II d'AngleterreCharles IV de FrancePhilippe VI de FranceJean {{Ier}} de FranceJeanne II de NavarrePhilippe III de NavarreÉdouard III d'AngleterreJean II de FranceCharles V de France
Généalogie de la guerre de Cent Ans

Personnages[modifier | modifier le code]

En Angleterre :

En France :

Autres :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. L'auteur imagine que Mortimer veut donner un ordre écrit aux geôliers d'Édouard II : cet ordre doit être compris des destinataires mais pas d'autres lecteurs. Son homme de confiance Adam Orleton lui propose d'envoyer la phrase suivante en latin : « Eduardum occidere nolite timere bonum est ». Si nolite se rapporte à occidere, on peut lire ainsi la phrase : « Ne pas tuer Édouard » (« Eduardum occidere nolite »), « il est bon de craindre » (« timere bonum est »). Dans ce premier sens, il ne faut surtout pas tuer le roi. Mais en revanche, si "nolite" se rapporte à "timere", la phrase aura le sens suivant : Tuer Édouard (Eduardum occidere), il est bon (bonum est) de ne pas avoir peur de le faire (nolite timere), ou plus clairement en langage d'aujourd'hui "De tuer Edouard il ne faut pas avoir peur, cela est bon". L'évêque Orleton répond à Lord Mortimer qui l'interroge sur le sens « Dieu inspirera la compréhension de celui qui lira. ». Les geôliers, ayant pris connaissance du message, comprennent qu'ils doivent tuer Édouard, d'autant plus qu'un message oral accompagnait la missive ; cette consigne était : « sans traces ».