Lambert Nypels

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Lambert Nypels
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Lambert Nypels, né le à Maastricht et mort le à Bruxelles, est un militaire belge. Il sert dans la Grande Armée et participe aux nombreuses guerres napoléoniennes. À la fin du Premier Empire, il rejoint les forces armées néerlandaises et, en 1830, lorsque la Belgique prend son indépendance, il se range de son côté. Il dirige alors les troupes belges jusqu'à sa retraite en 1842.

Biographie[modifier | modifier le code]

Premières armes[modifier | modifier le code]

Lambert Pierre Antoine André Servais naît le à Maastricht[1],[2]. Le , à l'âge de 18 ans, il entre comme sergent au service de la République Française, dans la légion franche[1],[2]. Il combat en Italie et obtient le grade de sous-lieutenant en mai de la même année[1], ne restant que trois mois sous-officier[2].

Guerres napoléoniennes[modifier | modifier le code]

En 1804, Napoléon prévoit d'envahir l'Angleterre et Nypels doit participer à l'assaut[3],[2]. Le projet est finalement abandonné et il est envoyé en Allemagne. De 1805 à 1814, il va participer aux différentes campagnes militaires du Premier Empire[3]. Durant cette période, Lambert Nypels démontre un caractère « chevaleresque » face à l'ennemi[3].

Il participe ainsi en 1805 aux batailles de Wertingen, Günzburg, d'Elchingen et d'Austerlitz[3],[4]. Il est blessé par balle à la bataille d'Iéna en 1806 et il est promu lieutenant pour « brillante conduite »[3]. En 1807, il combat à Eylau et à Friedland[3]. Il est blessé en 1809, à Raab[3], où il est salué du titre de « brave parmi les braves »[5].

Il continue néanmoins à se battre et participe à la bataille de Wagram[3]. Il y est touché par un boulet de canon, qui lui « laboure » les deux cuisses[3],[5]. Il rentre alors en France et est promu capitaine le [3],[5]. Il ne tarde par à repartir au combat, cette fois avec l'armée d'Espagne, effectuant toute la campagne d'Espagne. Il retrouve ensuite la Grande Armée et est blessé gravement à la bataille de Maloïaroslavets et assiste à la retraite de Russie[6],[5].

En 1813, il est encore une fois blessé, cette fois par un éclat d'obus, à Mantoue en Italie[6]. Il est promu la même année chef de bataillon et participe à la campagne de Saxe[6]. L'année suivante, durant la campagne de France, il combat aux batailles de Brienne, de la Rothière, de Champaubert et de Montereau[6].

Officier belge[modifier | modifier le code]

Le , sur sa demande, il démissionne de l'armée française et le rejoint les forces armées néerlandaises, nouvellement formées, avec le grade de lieutenant-commandant[6],[7]. Il commande le 21e bataillon de milice, puis l'année suivante le dépôt de la 1re division d'infanterie et en 1826, il prend le commandement, avec le grade de colonel, de la 3e division d'infanterie[6].

En 1830, la Belgique se forme et le gouvernement provisoire fait appel aux officiers aux Pays-Bas. Nypels, malgré sa situation intéressante dans l'armée néerlandaise, rejoint la Belgique[6]. Il obtient le grade de général-major et le prend le commandement des forces mobiles[6]. Son rôle est de former les volontaires en une véritable force armée. Fin de l'année, il est promu lieutenant général[8].

En 1831, alors qu'il commande la 2e division, les Pays-Bas tente de reprendre le contrôle de la Belgique[8]. S'il s'agit d'un échec, Nypels est, d'après certains, impliqués dans cette contre-révolution[8]. Il décide alors que sa conduite soit examinée par la haute cour militaire et se porte volontairement prisonnier. Un arrêt de non-lieu classe l'affaire[8].

Le , il rejoint le quartier général de Léopold Ier[8].

Fin de vie[modifier | modifier le code]

En 1835, il se présente aux élections et est sélection pour l’arrondissement de Ruremonde il ne sera pas élu pour des questions de nationalité[9].

Le , il est nommé président de la Commission des pensions militaires, poste qu'il occupe jusqu'au 19 août 1838[7].

S'il obtient sa retraite militaire le , il est nommé par le gouvernement commandant supérieur des gardes civiques de Bruxelles[8]. Il occupe ce poste jusqu'en 1849[8],[7]. Il meurt à Bruxelles le et est inhumé au cimetière de Saint-Josse-ten-Noode[8].

Titres et récompenses[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Biographie nationale de Belgique, p. 28.
  2. a b c et d Laroière, p. 127.
  3. a b c d e f g h i et j Biographie nationale de Belgique, p. 29.
  4. Laroière, p. 128.
  5. a b c d et e Laroière, p. 129.
  6. a b c d e f g h i et j Biographie nationale de Belgique, p. 30.
  7. a b et c Laroière, p. 130.
  8. a b c d e f g h i et j Biographie nationale de Belgique, p. 31.
  9. « Chambre des représentants de Belgique. Séance du lundi 10 août 1835 », sur www.unionisme.be (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]