L'Invraisemblable Vérité

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L'Invraisemblable Vérité
Description de l'image Joan Fontaine in Beyond A Reasonable Doubt trailer.JPG.
Titre original Beyond a Reasonable Doubt
Réalisation Fritz Lang
Scénario Douglas Morrow
Acteurs principaux
Sociétés de production Bert E. Friedlob Productions
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Film noir
Durée 80 minutes
Sortie 1956

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

L'Invraisemblable Vérité (Beyond a Reasonable Doubt) est un film américain réalisé par Fritz Lang, sorti en 1956.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Un journaliste et le directeur du journal où il travaille décident de monter un « coup ». Ensemble ils fabriquent de toutes pièces des preuves destinées à faire accuser le journaliste d'un crime qui défraye la chronique. Le journaliste est arrêté, jugé et condamné à mort. Après le verdict, ils sont convenus que le directeur du journal se rende au tribunal et révèle la supercherie en dévoilant différents documents. Ils veulent faire prendre conscience à l'opinion publique qu'un homme peut très facilement se retrouver condamné à mort malgré son innocence. Malheureusement, le directeur du journal meurt accidentellement. Leur plan est bouleversé…

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Production du film[modifier | modifier le code]

Format[modifier | modifier le code]

Le film a été tourné en format carré (1:33) mais a été exploité en format large contre la volonté de Fritz Lang. Le réalisateur avait néanmoins anticipé ce qui allait se passer et avait fait attention à ne pas placer d'éléments dans la partie du cadre qui n'apparaît pas en format large. Selon Serge Bozon, le film en format large perd sa « sécheresse anguleuse »[1].

Réception critique[modifier | modifier le code]

Lors de la sortie du DVD en 2012, Serge Bozon, critique aux Cahiers du cinéma, juge que « L'Invraisemblable Vérité est le seul film dont la beauté soit d'ordre mathématique[1]. » Selon lui, la révélation finale est abstraite au sens où elle ne change pas les sentiments des spectateurs à l'égard du personnage principal : « La révélation ne change rien d'un point de vue humain. Et le choc est d'autant plus vertigineux qu'il est inhumain. Je n'ai jamais ressenti cela devant un autre film[1]. »

Dans « La vérité sur l’œil », le chapitre de son essai L’Œil du prince publié aux éditions Gallimard et entièrement consacré à L’invraisemblable vérité, Thomas A. Ravier estime le film « prophétique ». Il évoque un « complexe de Garret », du nom du héros du film. Selon Ravier, Garret est avant tout « la victime d'une adhésion maladive à la technique » et partant, « l'inventeur du premier selfie ».

À noter[modifier | modifier le code]

  • Peter Hyams a réalisé un remake en 2009 en reprenant le scénario de Morrow. Le titre anglais est identique mais la traduction est différente (Présumé coupable). Michael Douglas y joue le rôle du procureur et l'action se situe en Louisiane de nos jours.
  • En France, le film n'a pas été un grand succès et n'a fait que 177 000 entrées[2].

DVD[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Serge Bozon, « À tort », Cahiers du cinéma, no 685,‎ , p. 50-51
  2. « L'Invraisemblable vérité », sur jpbox-office.com (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Thomas A. Ravier, « La vérité sur l'œil », dans L'Œil du prince, Gallimard, (ISBN 978-2-07-012224-0)

Liens externes[modifier | modifier le code]