L'Estampe nouvelle
L'Estampe nouvelle | |
Pays | France |
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Périodicité | Variable |
Fondateur | Eugène Rodriguez-Henriques, Roger Marx |
Date de fondation | octobre 1897 |
Date du dernier numéro | Années 1930 [?] |
Éditeur | Société de l'Estampe nouvelle |
Ville d’édition | Paris |
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L'Estampe nouvelle est une publication française prenant la forme d'estampes lancée par souscription au sein d'une société d'édition fondée en 1897 et disparue dans les années 1930.
Histoire
[modifier | modifier le code]Fin 1896 est fondée à Paris[2], au 40 de la rue de Liège une société d'édition dont le but est de publier plusieurs fois l'an des estampes à tirage limité : xylographies, eaux-fortes, pointes sèches et lithographies sont ainsi promises à des sociétaires-souscripteurs, qui furent au nombre de cinquante et payèrent un droit d'entrée de 50 francs et une cotisation annuelle de 60 francs[3]. Le tirage de chaque estampe ne dépassait pas 65 épreuves, ce qui est relativement peu élevé ; dix épreuves seulement étaient réservées à la vente hors-abonnés. L'adresse du siège est celle de l'avocat, écrivain d'art, bibliophile et collectionneur Eugène Rodrigues-Henriques (1853-1928) dit Erastène Ramiro, issu d'une célèbre famille de créateurs et de mécènes, les Rodrigues-Henriques. Il s'associe au critique d'art et experts en gravures modernes, Roger Marx, et au collectionneur et expert Roger Portalis. La première estampe est éditée en octobre 1897. Selon Bailly-Herzberg, le premier album était prévu dès octobre 1896, soit une année plus tôt, mais il fut en définitive édité par Ambroise Vollard, qui amorça ainsi une série intitulée Album des peintres-graveurs de la galerie Vollard[4],[5],[1].
Après la mort de Rodrigues-Ramiro en 1928, la présidence de cette société d'édition est reprise par Henri Michel-Dansac (1872-1940), bibliophile, collectionneur d'estampes et grand ami de ce dernier[6].
Catalogue 1897-1909
[modifier | modifier le code]Toutes les estampes tirées et éditées par cette société sont originales, et les cuivres et matrices sont signalés comme détruits après tirage[7],[8].
- Octobre 1897 : Femme et enfant dans l'herbe par Mary Cassatt, pointe sèche rehaussée de couleurs.
- Juin 1898 : La Halte des bicyclettes par Louis Legrand, eau-forte en couleurs.
- Décembre 1898 : Le Bassin des Tuileries par Auguste Lepère, bois en couleurs.
- Juillet 1899 : Au bal de l'Opéra par Richard Ranft, eau-forte en couleurs.
- Novembre 1899 : La Place Saint-Georges par Maurice Delcourt, bois rehaussé de couleurs ; Départ pour le lavoir de Steinlen, bois en camaïeu — sur Gallica.
- Mai 1900 : Rue de village nocturne par Eugène Delâtre, eau-forte en couleurs encrée à la poupée.
- Mars 1901 : Attendant la soupe par Edgar Chahine, eau-forte ; La Cigarette de Jacques Villon, eau-forte en couleurs.
- Avril 1901 : Nouvelle éducation sentimentale, suite de douze pièces par Charles Maurin, eau-forte en couleurs encrée à la poupée.
- Mai 1901 : La Rue Lepic, par Joaquím Sunyer, eau-forte en couleurs.
- Juillet 1902 : Le Vaporisateur par Louis Legrand, eau-forte en couleurs.
- Février 1903 : Danse espagnole par Ricard Canals, eau-forte et aquatinte.
- Juin 1903 : Place Saint-Michel par Jacques Beltrand, bois en couleurs.
- Janvier 1904 : En visite par Armand Rassenfosse, eau-forte et aquatinte en couleurs.
- Février 1904 : La Tricoteuse à l'enfant par Mary Cassatt, pointe sèche.
- Avril 1905 : La Modiste par Maurice Delcourt, bois en couleurs.
- Juin 1905 : Rocking-Chair par Malo-Renault, eau-forte en couleurs.
- Décembre 1905 : Marché normand par Paul-Émile Colin, bois en couleurs ; La Guitariste par François Guiguet, lithographie en couleurs.
- 1906 : Le Laboureur par Jean Frélaut, eau-forte ; Étude de figures par Paul Mathey, eau-forte en noir.
- 1907 : La Toilette par Armand Berton, vernis mou en trois tons.
- Janvier 1908 : En victoria par Malo-Renault, eau-forte en couleurs.
- Mai 1908 : La Coiffure, par Mlle Mars [?], bois en couleurs destiné au menu de la société.
- Juin 1908 : Jeune fille du monde, costume par Albert de Belleroche, lithographie en noir.
- 1909 : Les hespérides par Pierre Roche, gypsographie en couleurs — plusieurs états sur Gallica.
- Mai 1909 : Le Satyre par Pierre-Eugène Vibert, bois en couleurs destiné au menu de la société.
Autres épreuves
[modifier | modifier le code]Après 1909, on compte entre autres comme travaux d'artistes édités[8], ceux de Robert Bonfils, Auguste Brouet, Charles Edmond Kayser, Louis Jou, Émile Laboureur, Georges Manzana-Pissarro, Orovida Camille Pissarro, Savinienne Tourrette...
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Frits Lugt (notice 886, 1921), Les Marques de Collections de Dessins & d’Estampes, Fondation Custodia, base de données en ligne.
- « L'Estampe nouvelle », in: Revue biblio-iconographique, Paris, janvier 1897, p. 83 — sur Gallica.
- Statuts de « L'Estampe nouvelle », in: Revue biblio-iconographique, Paris, janvier 1897, p. 136-137 — sur Gallica.
- L'Estampe nouvelle, octobre 1897 - juin 1908, in: J. Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l'estampe en France 1830-1950, AMG-Flammarion, 1985, p. 355.
- « L'Estampe nouvelle », notice du catalogue général de la BNF.
- Nécrologie de Henri Michel-Dansac, in: Annuaire de la Société des amis des livres, Paris, 1940, pp. 6-7 – sur Gallica.
- Cette liste est tirée de L'Annuaire de la Société de l'Estampe nouvelle (Bailly-Herberg, 1985, supra).
- (en) « 18 estampes éditées par L'Estampe nouvelle », catalogue en ligne du British Museum.