L'Ange de Nisida
Genre | opera semiseria |
---|---|
Nbre d'actes | 4 |
Musique | Gaetano Donizetti |
Livret | Alphonse Royer et Gustave Vaëz |
Langue originale |
français |
L’Ange de Nisida est un opera semiseria en quatre actes du compositeur italien Gaetano Donizetti, sur un livret d'Alphonse Royer et Gustave Vaëz.
Historique
[modifier | modifier le code]Des passages musicaux proviennent d'Adelaide, un projet inachevé de 1834 dont le livret était inspiré de l'opéra de Giovanni Pacini et Gaetano Rossi Adelaide e Comingio (1817). Le livret de L’Ange de Nisida contient, quant à lui, des éléments de la pièce Les Amants malheureux, ou le Comte de Comminges (1790) de Baculard d'Arnaud.
Parce que l'intrigue impliquait la maîtresse d'un roi de Naples, et pouvait donc causer des difficultés avec la censure italienne, Donizetti décida de faire représenter son opéra en France. Il travailla sur la partition à la fin de 1839 (la dernière page du manuscrit date du ), parallèlement à La Fiancée du Tyrol, une adaptation de Il furioso all'isola di San Domingo (1833). Les répétitions débutèrent en mais la troupe du théâtre de la Renaissance d'Anténor Joly, qui se produisait salle Ventadour et devait créer l’œuvre, fit faillite et l'opéra ne fut jamais représenté. Le projet de La Fiancée fut également abandonné.
Donizetti réutilisa de ce fait de nombreux passages de sa partition en pour sa nouvelle œuvre, La Favorite, créée en décembre de la même année sur un livret remanié par Eugène Scribe.
Le , la première de l'Ange de Nisida a lieu à Londres, au Royal Opera House associé à l'Opera Rara, avec Mark Elder comme chef d'orchestre et Joyce El-Khoury dans le rôle de Sylvia, rôle-titre[1]. Pendant huit ans, la partition est reconstituée par la musicologue Candida Mantica, à partir de pages découvertes à la Bibliothèque Nationale de France, dispersées dans 18 dossiers différents et d'archives en Europe et aux États-Unis. Elle reconnaît environ 470 page manuscrites de l'opéra, écrites par Donizetti.
Argument
[modifier | modifier le code]La scène est à Naples et à Nisida, en 1470. Leone de Casaldi, soldat en exil, voyage en dehors de Naples, vers l'île de Nisida, alors que cela lui est interdit. Il veut voir Sylvia, dont il est amoureux, et dont il ne connait rien, à part son statut (la noblesse). Pendant son séjour à Nisida, Leone rencontre Don Gaspar, chambellan du roi Fernand de Naples, qui le convainc de faire lever son exil. Leone et Sylvia se rencontrent à Naples, alors que Leone découvre l'identité de Sylvia (Sylvia de Linares, maîtresse du roi). Elle lui déclare son amour, mais le supplie de l'abandonner, ainsi que ses projets à Naples, ce qu'il refuse. Le roi le découvre, et ordonne à Don Gaspar de l'arrêter et de l'emprisonner.
Le roi demande à Sylvia de l'épouser ; cependant, des agents de Rome ont comploté pour la bannir de Naples. Lorsqu'il lui propose d'accorder tout souhait, Sylvia demande que Leone soit libéré. Un moine apparaît, menaçant de bannir Sylvia si elle reste maîtresse du roi, d'après la bulle papale. Le roi et don Gaspar complotent pour que Leone soit libéré et le marient à Sylvia, bien que Leone soit renvoyé et que Sylvia reste la maîtresse du roi. Leone et Sylvia se marient, mais quand Leone découvre le complot, il casse son épée devant le roi et part, escorté par le moine.
Leone s'apprête à prononcer ses vœux de moine lorsque Sylvia apparaît, l'ayant suivi déguisée en novice. Elle lui demande pardon : se rendant compte de ses sentiments, il choisit de fuir avec elle. Cependant, Sylvia meurt devant lui malgré les appels à l'aide de Leone[2].
Distribution
[modifier | modifier le code]D'après une lettre à son ami proche Tommaso Persico, Donizetti a l'intention de donner le rôle titre à la chanteuse soprano Juliette Bourgeois[3].
Rôle | Typologie vocale | Correspondance avec La Favorite |
---|---|---|
Don Fernand d'Aragon, roi de Naples | baryton | Alphonse XI de Castille |
Don Gaspar, chambellan du roi | basse bouffe | Don Gaspar |
la comtesse Sylvia de Linares | soprano | Léonor |
Leone de Casaldi | ténor | Fernand |
Le moine | basse | Balthasar |
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « L'ange de Nisida » (voir la liste des auteurs).
- Hall, 2018
- Ashbrook 1982 pp.569–570
- Ashbrook 1982 p. 151
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Dalya Alberge, « Gaetano Donizetti opera lost for 200 years set for London premiere », sur The Observer, (consulté le )
- William Ashbrook, Donizetti and His Operas, Cambridge University Press, , 728 p. (ISBN 0-521-23526-X)
- Will Crutchfield, « A Donizetti Discovery », The Musical Times, vol. 125, no 1699, , p. 487–490 (DOI 10.2307/962806, JSTOR 962806)
- Winton Dean, « Review: Donizetti by William Ashbrook », The Musical Times, vol. 106, no 1468, , p. 438–440
- Winton Dean, « Review: La favorita by Donizetti; soloists; chorus and orchestra of the Teatro Comunale, Bologna; Bonynge », The Musical Times, vol. 120, no 1631, , p. 41
- (it) William Desniou et Fulvio Stefano Lo Presti, « Trascrizione del libretto », The Donizetti Society Journal, no 7, , p. 2 (lire en ligne [archive du ])
- Mark Everist, « Theatres of litigation: stage music at the Théâtre de la Renaissance, 1838–1840 », Cambridge Opera Journal, vol. 6, no 2, , p. 133–161
- (en) Music, Theater, and Cultural Transfer : Paris, 1830–1914, Chicago, Chicago University Press, , 439 p. (ISBN 978-0-226-23926-2)
- (it) « Fondazione Donizetti documenti » [archive du ], sur Fondazione Donizetti (consulté le )
- George Hall, « L’Ange de Nisida review at Royal Opera House, London – 'a long-lost opera by Donizetti' », sur The Stage, (consulté le )
Liens externes
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