Keum Suk Gendry-Kim

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Keum Suk Gendry-Kim
Biographie
Naissance
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Goheung (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Romanisation révisée
Gim GeumsukVoir et modifier les données sur Wikidata
McCune-Reischauer
Kim KŭmsukVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Formation
Activités
Conjoint
Loïc Gendry (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Site web
Distinction
Prix Harvey ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Keum Suk Gendry-Kim est une autrice de bande dessinée et traductrice sud-coréenne née en 1971 à Goheung-eup, en Jeolla du Sud. Ses bandes dessinées sont publiées en France depuis 2012.

Biographie[modifier | modifier le code]

Née en 1971, Keum Suk Gendry-Kim quitte la Corée du Sud en 1994[1]. Elle étudie la peinture à l'Université de Sejong[Quand ?] et à l'École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg[Quand ?][2]. Installée à Paris, elle collabore avec plusieurs maisons d'édition pour des traductions depuis le coréen à partir de 2006[3]. Elle réalise également des œuvres jeunesse inédites en France[1]. Après avoir vécu plusieurs années en France, elle retourne quelque temps dans son pays natal en 2011 et elle s'y réinstalle par la suite[1]. En termes d'influences, l'autrice cite le shōjo manga, le Bandit généreux de Lee Doo-ho et les bandes dessinées de Lee Hee-jae[1].

En 2012 elle livre sa première bande dessinée, Le chant de mon père, un récit autobiographique sur l'exode rural de sa famille dans les années 1970, aux Éditions Sarbacane[3],[1]. En 2015, elle livre Jiseul, qui porte sur le soulèvement de Jeju en 1948, d'après l'œuvre d'O Muel[4]. En 2017, elle participe au festival du Printemps coréen à Nantes[5]. En 2018, chez Delcourt, elle signe Les mauvaises herbes : d'après le témoignage d'une esclave sexuelle de l'armée japonaise, qui raconte l'histoire de Lee Oksun, une « femme de réconfort » — esclave sexuelle de l'armée impériale japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale[6] ; la dessinatrice souhaite y présenter le point de vue des femmes à partir d'une entrevue avec une victime[1]. Ce volume de 500 pages a pris trois ans de travail[1] et fait l'objet d'un accueil public et critique favorable[7]. En 2020, elle publie trois ouvrages[7] : L'Arbre nu (Les Arènes)[8], Alexandra Kim, la Sibérienne et Jon (Delcourt). Jon est un enfant porteur d'autisme dont les parents se battent contre les préjugés sociaux et qui devient « un petit prodige de la musique »[9].

Vie personnelle[modifier | modifier le code]

Keum Suk Gendry-Kim est mariée avec Loïc Gendry[1], traducteur et enseignant de français langue étrangère[10].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Traduction[modifier | modifier le code]

  1. De l'âge de pierre à la Grèce antique, 2007 (ISBN 978-2-203-00210-4)
  2. Des romains au Moyen Âge, 2007 (ISBN 978-2-203-00211-1)
  • Il était une fois, de Lee Joung-A, traduction avec Loïc Gendry, Saphira, 2007 (ISBN 978-2-7522-0220-8)
  • Nambul : histoire de la guerre entre la Corée et le Japon, scénario Ya Sul Lok, dessin Lee Hyun Se ; traduction avec Loïc Gendry, Kami
  1. Invasion (ISBN 978-2-35100-243-8)

Bande dessinée[modifier | modifier le code]

Autres[modifier | modifier le code]

  • De case en case : portraits de 15 bédéistes sud-coréens[13], avec Loïc Gendry & Keum Suk Gendry-Kim ; postface de Frédéric Ojardias, Atelier des cahiers, Collection Essais, 2015 (ISBN 979-10-91555-13-5)
  • Manger cent façons (illustration), sous la direction de Benjamin Joinau et Simon Kim, Atelier des cahiers, 2016 (ISBN 979-10-91555-23-4)

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

  • 2019 : mention spéciale au prix « Bulles d'Humanité » (journal L'Humanité) pour Mauvaises Herbes[14] ;
  • 2020 :
    • Prix Harvey Best International Book pour Grass (Mauvaises herbes)[15] ;
    • Cartoonist studio prize Best Print Comic pour Grass[16].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h « Keum Suk Gendry-Kim : "J’arrive chargée d’espoir" », sur Actua BD, .
  2. « Keum Suk Gendry-Kim », sur éditions Delcourt.
  3. a et b (en) « Keum Suk Gendry-Kim », sur Lambiek comiclopedia.
  4. Frédéric Potet, « Terreur en Corée », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  5. « Cap sur le pays du Matin calme, la Corée », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  6. Pierre Serna, « On les appelait les "femmes de réconfort" », L'Humanité,‎ (lire en ligne).
  7. a et b Laurent Melikian, « 2020, l’avènement paradoxal de Keum Suk Gendry-Kim », sur Actua BD, .
  8. Paul Chopelin, « L’Arbre nu - par Keum Suk Gendry-Kim - Les Arènes BD », sur Actua BD, .
  9. C.B., « Autisme : Jun », Le Vif,‎ .
  10. « Loïc Gendry », sur Bibliothèque nationale de France.
  11. M. Natali, « Le chant de mon père », sur BD Gest', .
  12. Eric Guillaud, « Demain est un autre jour de Keum Suk Gendry-Kim : plus qu’un regard, un témoignage sur la question de la maternité en Corée-du-Sud de nos jours », sur blog.francetvinfo.fr, .
  13. A. Perroud, « (DOC) De case en case », sur BD Gest', .
  14. Caroline Constant, « Le prix Bulles d'Humanité, sur un air de Révolution », L'Humanité,‎ .
  15. (en) Graeme McMillan, « 2020 Harvey Award Winners Revealed », The Hollywood Reporter,‎ (lire en ligne).
  16. (en) « Announcing the Winners of the Eighth Cartoonist Studio Prize », sur Slate, .

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]