Jérôme-Hyacinthe Penhoat
Jérôme-Hyacinthe Penhoat | |
Naissance | Roscoff |
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Décès | (à 70 ans) Paris |
Origine | France |
Allégeance | France |
Arme | Marine nationale |
Grade | Vice-amiral |
Années de service | 1828 – 1882 |
Commandement | Héliopolis Mouette Constitution Cléopâtre Couronne Division navale du Pacifique Armée des Vosges |
Conflits | Guerre du Maroc Bombardement de Salé Guerre de Crimée Guerre franco-allemande de 1870 |
Faits d'armes | Retour des cendres |
Distinctions | Grand officier de la Légion d'honneur |
Autres fonctions | Commission des phares Préfet maritime de Cherbourg Membre du Conseil d'amirauté Président de la Commission des naufrages Préfet maritime de Toulon |
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Jérôme-Hyacinthe Penhoat (Roscoff, -Paris, ), est un officier de marine français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Fils d'un officier de marine, il entre au collège de marine d'Angoulême en novembre 1827 puis passe à la suppression de celui-ci à l'École navale de Brest sur l' Orion et en sort aspirant de 2e classe en . Il sert alors à la station du Brésil sur l'Aigrette et est nommé aspirant de 1re classe en . En novembre, il passe sur l'Émulation et travaille à la reconnaissance hydrographique du rio de la Plata et des côtes sud du Brésil.
Enseigne de vaisseau (), il embarque pour un tour du monde, en sur l'Héroïne de Jean-Baptiste Cécille dans une longue campagne d'assistance aux pêcheurs de baleines. Promu lieutenant de vaisseau (), il sert à la station des Antilles sur le Didon (en) et passe en sur la Belle Poule du prince de Joinville et prend ainsi part à une campagne au Levant avant d'aller à Sainte-Hélène pour le retour des cendres de Napoléon.
Au début de l'année 1841, il se distingue durant l'incendie de la poudrière de Toulon et reçoit ainsi la Légion d'honneur. En , il devient second de la corvette à vapeur Pluton et participe en 1844 à la campagne sur les côtes du Maroc et aux bombardements de Tanger et de Mogador, dans l'escadre de Joinville.
En , il commande le Cerf à la division du Levant et opère essentiellement sur les côtes de Syrie pour y protéger des chrétiens persécutés par les Turcs. En , il commande l'Héliopolis à Rochefort avant de devenir en , le second du Henri IV en escadre de Méditerranée. Il participe alors, sous les ordres de Louis Dubourdieu, au bombardement de Salé le , ce qui lui vaut d'être nommé officier de la Légion d'honneur.
Capitaine de frégate (), commandant de la Mouette puis de la frégate Constitution (1853), il sert en comme second sur le premier vaisseau à hélice, le Napoléon, durant la guerre de Crimée. Il prend alors part au transport du corps expéditionnaire de Varna à Eupatoria et dirige du 1er au , le débarquement de diversion de Yalta. Il commande ensuite à terre la batterie du fort Génois et est cité à l'ordre du jour pour son comportement des 17, 18 et . Il est alors nommé capitaine de vaisseau (décembre).
Membre du Conseil des travaux (), il commande en la Cléopâtre à la division des Antilles et du Mexique comme capitaine de pavillon des amiraux de Gueydon et André-Édouard Pénaud.
En , il commande la frégate cuirassée Couronne et participe activement à la campagne d'essais des bâtiments cuirassés que dirige l'amiral Charles-Eugène Pénaud et à la définition des méthodes d'emplois de ces nouveaux types de navires. Major à Brest (), il est promu contre-amiral et commande la division navale du Pacifique en avec pavillon sur la corvette cuirassée Belliqueuse pour la première campagne lointaine d'un bâtiment de ce type. Il passe ainsi le cap Horn et parcourt les archipels de l'Océanie. Il effectue aussi une mission au Japon () et termine son nouveau tour du monde en revenant par l'océan Indien. Il démontre ainsi l'endurance des nouveaux navires cuirassés.
Membre de la Commission des phares et du Conseil de l'observatoire de Paris (1869), il commande en sous-ordre l'escadre du Nord en avec pavillon sur la Savoie puis en devient commandant en chef en novembre et fait avec sept frégates cuirassées et cinq croiseurs, une croisière en mer du Nord en baie de Jade et dans les parages d'Héligoland. Il revient à Cherbourg le et prend le le commandement de la 2e division d'infanterie du 18e corps à Gien. Il fait ensuite retraite vers Bourges et rejoint l'armée de l'Est avec laquelle il participe aux batailles de Villersexel (9-) et d'Héricourt (15-).
Vice-amiral (), commandant en chef de l'armée des Vosges, il en assure la dissolution après l'armistice avec diplomatie et fermeté. Nommé préfet maritime de Cherbourg en , membre du Conseil d'amirauté et président de la Commission des naufrages (), il passe préfet maritime de Toulon en et est maintenu en activité sans limite d'âge.
Il meurt le en son domicile dans le 8e arrondissement de Paris[1].
Œuvres
[modifier | modifier le code]On lui doit plusieurs ouvrages, essentiellement de tactique :
- La Tactique des bâtiments à vapeur à roues, 1843
- Essai sur l'attaque et la défense des lignes de vaisseaux, 1862
- Essai sur les évolutions d'une ligne de bataille, 1865
- Journal des marches de la 2e division d'infanterie, 1873
- Rapport sur le désarmement de l'armée des Vosges, 1873
- Éléments de tactique navale, 1879
Récompenses et distinctions
[modifier | modifier le code]- Chevalier (), Officier de la Légion d'honneur (), Commandeur (31 septembre 1859) puis Grand Officier de la Légion d'honneur ().
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Paris, Tallandier, coll. « Dictionnaires », , 537 p. [détail de l’édition] (ISBN 978-2847340082), p. 412-413