Joseph-Benoît Suvée
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Charlotte-Louise Suvée (d) (à partir de ) |
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Jean Rameau (d) (beau-père) |
Distinctions |
Joseph-Benoît Suvée, né le à Bruges, et mort le à Rome, est un peintre belge, fortement marqué par la culture néoclassique française. Comme tel il est l'émule et le concurrent du peintre David qui lui voue une haine persistante.
Biographie
Tout d'abord élève de Matthias de Visch, il vient en France en 1762 pour devenir l'élève de Jean-Jacques Bachelier. En 1771, il obtient le prix de Rome. Dans la ville éternelle de 1772 à 1778, il y prolonge la durée du séjour normal des pensionnaires de l'Académie de France à Rome. De retour à Paris, il est nommé académicien, loge au palais du Louvre et ouvre une école de dessin pour jeunes filles.
Nommé professeur à l'École des beaux-arts de Paris le comme successeur de Brenet, il est confirmé le mais n'aura pas de successeur à ce poste[1]. Nommé en 1792 directeur de l'Académie de France à Rome, en remplacement de François-Guillaume Ménageot, ce n'est qu'en 1801 qu'il peut prendre son poste après avoir été incarcéré quelque temps à la prison Saint-Lazare.
Il connaît une carrière brillante à Rome, où, après six années de séjour, il meurt subitement le .
Œuvres dans les collections publiques
En Belgique
- Autoportrait, 1771, Bruges, Groeningemuseum ;
- Portrait de Jean Rameau, beau-père de l'artiste, vers 1793, Bruges, Groeningemuseum ;
- Dibutades ou L'invention du dessin, 1791, huile sur toile, 267 × 131,5 cm, Bruges, Groeningemuseum ;
- La résurrection, 1783, Bruges, église Sainte-Walburge ;
- Herminie et les bergers, 1776, Gand, Museum voor Schone Kunsten ;
- La Sainte Famille, 1785-1791, Bruxelles, musées royaux des beaux-arts de Belgique ;
En France
- Achille dépose le cadavre d'Hector aux pieds du corps de Patrocle, 1769, Paris, musée du Louvre ;
- Cornélie, mère des Gracques 1795, Paris, musée du Louvre ;
- Combat de Minerve contre Mars, 1771, Lille, palais des beaux-arts ;
- Tancrède secouru par Herminie, s.d., Nantes,musée des beaux-arts ;
- Tancrède blessé reconnaît Clorinde qu'il vient de combattre, vers 1776-1778, Amiens, musée de Picardie ;
- Portrait de l'architecte Paul Lemoine, 1777-1778, Paris, musée Carnavalet ;
- La Naissance de la Vierge, 1779, Paris, église de l'Assomption ;
- La visitation, 1781, Paris, église Saint-Marguerite
- Fête à Palès ou l'été, 1783, Rouen, musée des beaux-arts ;
- La Mort de Cléopatre, vers 1785, Rouen, musée des beaux-arts ;
- Énée, dans l'embrasement de Troie, voulant retourner au combat, est arrêté par sa femme Créüse, 1784-1785, Montpellier, musée Fabre ;
- L'Amiral Coligny en impose à ses assassins, 1787, Dijon, musée des beaux-arts ;
- L'Ange Raphael disparaissant au milieu de la famille de Tobie, 1789, Mâcon, musée des Ursulines ;
- Portraits de Dominique et de Catherine Clément de Ris, 1795, château de Versailles ;
Aux États-Unis
- La Prédication de saint Paul, vers 1779, Los Angeles, musée d'art du comté de Los Angeles ;
Notes et références
- Frédéric Chappey, Les Professeurs de l'École des Beaux-Arts (1794-1873), dans: Romantisme, 1996. no 93. p. 95-101.
Annexes
Bibliographie
- Sandra Janssens et Paul Knolle (réd.), Joseph-Benoît Suvée et le néoclassicisme, catalogue de l'exposition, Brugge, Groeningmuseum, 2007-2008 et Twenthe, Rijksmuseum, 2008.
Liens externes
- à propos d'expositions en Belgique dont celle consacrée à Suvée, sur La Tribune de l'Art