Aller au contenu

Jean-Baptiste de Belloy

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 10 juillet 2012 à 15:48 et modifiée en dernier par Coyau (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Jean-Baptiste de Belloy-Morangle
Image illustrative de l’article Jean-Baptiste de Belloy
Biographie
Naissance
France
Décès
Paris
Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal
par le
pape Pie VII
Titre cardinalice Cardinal-prêtre
de Saint-Jean à Porta Latina
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par le
card. Étienne-René Potier de Gesvres
Fonctions épiscopales Évêque de Glandèves
Évêque de Marseille
Archevêque de Paris

Blason
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Jean Baptiste de Belloy, né à Morangles dans le diocèse de Beauvais le et mort à Paris le , fut évêque de Marseille après Belsunce en 1756, archevêque de Paris en 1801 et cardinal. Il fut également l'inventeur de la cafetière.

D'un esprit modéré, il fut un des évêques qui facilitèrent la conclusion du Concordat. Après la période si difficile de la Révolution, la bonté, le désir de paix, l'action pacifiante de ce prélat furent très bénéfiques pour l'Église de France.

Biographie

Bien qu'appartenant à une famille ancienne ayant quelque renom sur le plan militaire, le jeune Belloy préféra suivre une carrière ecclésiastique et fit ses études scolaires puis théologiques à Paris, où il fut ordonné prêtre et reçu docteur en théologie en 1737.

Dans son ministère il brilla plus par sa vertu que par son érudition. La douceur de son caractère, son zèle éclairé et modéré, sa fidélité inébranlable envers les principes et les traditions de l’Église, tout cela le caractérisa au cours de sa vie et rendit tout de suite son ministère remarquablement fructueux. Son évêque, le cardinal de Gèvres, le nomma vicaire général et archidiacre de la cathédrale. En 1751 il fut sacré évêque de Glandèves. Lors de la célèbre l'Assemblée du clergé français de 1755, il se rangea dans le camp des modérés et contribua à restaurer la tranquillité dans l'Église de France.

Dans le diocèse de Marseille, les dissensions occasionnées par la bulle Unigenitus étaient devenues si vives qu'à la mort de l’évêque Belsunce, il y avait un danger imminent de schisme. Dans cette situation critique il fallait un pasteur d'une prudence et d'un tact consommé et c'est pourquoi Belloy y fut transféré. Sans sacrifier aucun de ses principes ni de ses devoirs, mais en employant la douceur, le tact et la justice, il gagna la confiance des deux partis et rétablit la paix.

En juillet 1790, l'Assemblée nationale décréta la suppression du diocèse de Marseille. L'évêque se retira, tout en envoyant à l'Assemblée une lettre de protestation contre la suppression d'un des plus vieux sièges épiscopaux de France. Il se retira à Chambly, petite ville près de son lieu de naissance, où il resta pendant la période la plus critique de la Révolution française.

Quand, en 1801, le pape décida que les évêques français devraient offrir leur démission pour faciliter la conclusion du Concordat, il fut le premier à se soumettre, et son exemple eut une forte influence sur les autres évêques. Bonaparte, favorablement impressionné par cet acte de dévotion envers l'Église et l'État, le nomma au siège de Paris bien qu'il fût nonagénaire.

Son grand âge ne l'empêcha pas de diriger son nouveau diocèse avec une énergie et intelligence stupéfiantes, réorganisant les paroisses, leur donnant de bons prêtres et tenant à visiter lui-même ses ouailles. Nonobstant, il fut malmené par "l'affaire" des funérailles de la danseuse Marie-Adrienne Chameroy peu après avoir été nommé sénateur.

Jean Baptiste de Belloy, archevêque de Paris (1709-1808), Laurent Dabos, 1806

En effet, Napoléon Ier fut tant satisfait de son service qu'il le fit membre du Sénat conservateur le 27 fructidor an X (), et qu'il demanda et obtint pour lui le chapeau de cardinal, que Pie VII plaça sur la tête du vénérable prélat au cours d'un consistoire tenu à Paris, le . Il prend en charge la chaire de l'église San Giovanni a Porta Latina de 1805 à 1808. Il remit la Couronne d'Épines à sa place d'honneur dans la Sainte-Chapelle ().

À sa mort, à 98 ans, le cardinal de Belloy avait passé soixante-quinze ans dans le saint ministère pour l'édification de tous et à la satisfaction évidente de Napoléon aussi bien que de Pie VII, alors pourtant engagés dans une lutte acharnée. Il fut enterré à Notre-Dame, où le monument que Napoléon fit ériger en son honneur, œuvre de Louis Pierre Deseine, est un des plus beaux de la cathédrale.

Inventeur de la cafetière

Vers 1800, il invente le système de la percolation du café et de la première cafetière (appelée aussi dubelloire).

Titres

Distinctions

Armoiries

Figure Blasonnement
Armes de la famille de Belloy de Morangles,

De gueules, à sept losanges d'or, 3, 3 et 1.[2]

Armes du comte de Belloy et de l'Empire,

De gueules à quatre losanges d'argent (3 et 1) ; au franc-canton brochant des Comtes Archevêques.[3],[4]

Hommages

Source

Notes et références

  1. Jean Baptiste de Belloy-Morangle sur roglo.eu
  2. Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, , 1171 p. (lire en ligne), et ses Compléments sur www.euraldic.com
  3. Source : www.heraldique-europeenne.org
  4. Nicolas Roret, Nouveau manuel complet du blason ou code héraldique, archéologique et historique : avec un armorial de l'Empire, une généalogie de la dynastie impériale des Bonaparte jusqu'à nos jours, etc..., Encyclopédie Roret, , 340 p. (lire en ligne)

Liens externes

Chronologies