Institut national de jeunes sourds de Paris

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Institut national des jeunes sourds de Paris
Description de l'image Injs logo.jpg.
Description de cette image, également commentée ci-après
Cour intérieure de l'institut avec la statue de Charles-Michel de L'Épée.
Histoire et statut
Fondation 1791
Type École pour sourds (en)
Administration
Composante Ministère des Solidarités et de la Santé
Académie Paris
Directrice Élodie Hemery
Études
Niveaux délivrés De la 6e jusqu'en fin d'année de BAC pro ou CAP
Langues Langue des signes française et Français
Localisation
Ville Paris
Pays Drapeau de la France France
Site web injs-paris.fr
Coordonnées 48° 50′ 36″ nord, 2° 20′ 29″ est
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Institut national de jeunes sourds de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Institut national de jeunes sourds de Paris

L'Institut national de jeunes sourds de Paris est un institut français d'enseignement gratuit spécialisé dans l'éducation des jeunes sourds. Il s'agit de la première école destinée à l'enseignement des jeunes sourds au monde. Il est situé au 254, rue Saint-Jacques dans le 5e arrondissement de Paris.

Historique[modifier | modifier le code]

Charles-Michel de L'Épée (1712-1789) établit une école informelle à Paris pour les jeunes sourds à partir des années 1760. Ses recherches de financement étant difficiles - l'archevêché de Paris refusant de l'aider en raison de sa réputation de janséniste -, Louis XVI lui attribua une pension de 6 000 livres sur sa cassette personnelle avant d'assurer la pérennité matérielle de l'établissement en le prenant à la charge (arrêt du Conseil du Roi, ) place l'institution sous protection royale et lui accorde une subvention[1]. Un arrêt de 1785 () l'érige en établissement d'éducation et ordonne son transfert au couvent des Célestins[2]. Le monastère des Célestins ayant été supprimé en 1778, son patrimoine était revenu à l'Etat (les rois de France étant statutairement « avoués du Clergé »). L'abbé de L’Épée étant décédé en 1789, c'est l'abbé Sicard qui lui succéda.

La loi des 21 et crée l'Institution des sourds de naissance afin de poursuivre de l'œuvre philanthropique de l'abbé de L'Épée. Cette loi honorait ce bienfaiteur en portant son nom au rang des citoyens ayant mérité de la Patrie et réattribuait à l'établissement les biens de l'ancien monastère des Célestins précédemment légués par le Roi, afin qu'ils ne figurent pas dans la liste des biens nationaux destinés à la vente.

La loi du 26 ventôse an XI transfère l'institut dans les locaux de l'ancien séminaire Saint-Magloire[2],[3].

Les bâtiments sont reconstruits en 1823 par Antoine-François Peyre[2].

Directeurs[modifier | modifier le code]

Élèves ou/et professeurs sourds[modifier | modifier le code]

Directeurs, professeurs et docteurs[modifier | modifier le code]

L'institut au cinéma[modifier | modifier le code]

  • L'Enfant sauvage de François Truffaut (1970) a été tourné dans les locaux de l'institut. Une place située dans l'institut porte le nom du réalisateur.
  • En 1977, François Truffaut retourne à l'Institut pour choisir un enfant sourd pour son film La Chambre verte. Dix élèves sont réunis et c'est le jeune Patrick Maléon, 13 ans, qui est sélectionné. Il a pour partenaire dans le film Truffaut lui-même et Nathalie Baye.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Renée Neher-Bernheim, « Un pionnier dans l'art de faire parler les sourds-muets : Jacob Rodrigue Péreire », Dix-Huitième Siècle, vol. 13, no 1,‎ , p. 47–61 (DOI 10.3406/dhs.1981.1317, lire en ligne, consulté le ).
  2. a b et c Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, édition de 1844, p. 619-621 [lire en ligne].
  3. Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), Paris, plan 48e quartier Observatoire, îlot no 5, échelle 1/714, côte F/31/96/05.
  1. Notice sur l'Institution nationale des sourds-muets de Paris depuis son origine jusqu'à nos jours : (1760-1896), Paris, Éditions du Fox, , 152 p. (lire en ligne), p. 71.

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]