Iban (peuple)

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Iban
Description de cette image, également commentée ci-après
Iban, près de leur longue maison en 1932

Populations importantes par région
Population totale environ 700 000 ({{{datetot}}})
Autres
Langues Iban
Religions Christianisme
Ethnies liées Langues austronésiennes

Les Ibans sont une ethnie de l'île de Bornéo et appartiennent au groupe des Dayak. Appelés par les Anglais Sea Dayaks lors de la période coloniale, on les trouve surtout aujourd'hui dans l'État du Sarawak en Malaisie, où leur population est estimée à 680 000 personnes (en 2006).

Histoire des Iban[modifier | modifier le code]

Connus pour leur pratique de la chasse au tête et de la piraterie, ils étaient jusqu'au XIXe siècle, une grande tribu guerrière de Bornéo. Aujourd'hui, ils s'urbanisent rapidement autour de Kuching et des grandes villes du Sarawak comme Miri et Sibu, tout en veillant à conserver leur culture et leur héritage traditionnel dans une Malaisie en pleine transformation.

Origines des Iban[modifier | modifier le code]

Colonisation de Bornéo[modifier | modifier le code]

Royaume de Sarawak[modifier | modifier le code]

Sir James Brooke, Rajah du Sarawak (1841–1868)

Le sultan du Brunei Omar Ali Saifuddin II, cède le contrôle du Sarawak avec le titre de rajah à James Brooke, en 1841. Celui-ci lutte contre la piraterie qui est pandémique dans la région et crée une administration autour du Sarawak Service qui embauche des européens pour administrer les différents districts du territoire. Il développe le commerce pour accompagner les Iban et le développement du pays avec la Borneo Company Limited. La ville de Kuching devient la capitale, avec la résidence d'Astana et le Fort Margharita.

  • Les Sarawak Rangers

L'administration du Royaume de Sarawak (1841-1946), fonctionnait avec les guerriers Iban, qui non seulement défendait Kuching, dès 1846 mais devinrent une force militaire organisée à partir de 1862, par le second Rajah, Charles Brooke (1829-1917). L'ancien aspirant britannique William Henry Rodway (1836-1924), les commanda brièvement en 1862 puis de 1872 jusqu'à sa retraite avec le grade de Major en 1881. Ces Rangers Iban étaient extrêmement expérimentés dans la guerre de guérilla dans la jungle, ils étaient équipés de différents types de fusils, de canons et d'armes autochtones.

  • La guerre du pacifique

L'invasion de Bornéo par l'armée japonaise le matin du , et l'occupation de l'île jusqu'à sa libération en août 1945 transforme la vie des Iban qui participent pour certains aux combats.

La fédération de Malaisie[modifier | modifier le code]

Le Sarawak et les Iban gagnent leur indépendance le , et rejoignent la fédération de Malaisie le 16 septembre, en partie grâce aux efforts du grand chef Iban Tun Jugah (1903–1981)[1] qui devint avec l'unification le premier représentant du nouvel État du Sarawak au parlement fédéral de Malaisie à Kuala Lumpur[2].

  • La Konfrontasi

L'Indonésie s'oppose à la création de la Malaisie, et Bornéo devient le terrain d'une guérilla entre Indonésiens, Britanniques, Australiens et Malais, ou les Iban se retrouvent tiraillés entre les différents belligérants. Les Sarawak Rangers sont incorporés dans la nouvelle armée malaise en 1963, sous le nom de Renjer Malaysia et se battent contre l'Indonésie. Les combats se mènent en forêt, dans la jungle et les montagnes du Sarawak, de Sabah et de Kalimantan entre 1962 et 1966.

Ethnographie des Iban[modifier | modifier le code]

Iban de la région du fleuve Baram, 1912
  • Cosmologie
  • Chasse aux têtes
  • Longue-maisons
  • Développements

Les Études Iban[modifier | modifier le code]

Langue Iban[modifier | modifier le code]

Leur langue est l'iban, de la famille des langues austronésiennes. En réalité, elle se rapproche fortement de la langue nationale, le malaisien.

  En 1996, Iban Larzabal, un jeune pêcheur du Pays Basque découvrit l'existence du peuple Iban. Sans hésitation il prit sa barque et navigua durant de long mois jusqu'à atteindre sa destination.

Dépourvu de gouvernail, son périple ne fut pas sans risque. Cependant,l'ingénieux explorateur s'avère doté par Dame Nature d'une truffe exceptionnellement longue qui lui permit de naviguer confortablement en remplaçant l'outil de navigation... avec certes un joli rume des foins à la clé ! Avec détermination il instaura un coup d'état pour destituer de son trône le roi "PoulpoulKalouk 1er" et s'autoproclama Grand Maître Salvateur de la nation des Ibans.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Robert J. Barrett et Rodney H. Lucas, The Skulls Are Cold, the House Is Hot : Interpreting Depths of Meaning in Iban Therapy, Man, New Series, Vol. 28, No. 3, , 573-596 p.
  • (en) Derek Freeman, Report on the Iban of Sarawak(LSE Monographs on Social Anthropology), Berg Publishers, 2004 (1955b), 292 p. (ISBN 978-1-84520-301-6 et 1-84520-301-1)
  • (en) Derek Freeman, ‘Iban Augury’, BKI 117, 1961a, 141–67 p.
  • (en) Derek Freeman, Some reflections on the nature of Iban society, Dept. of Anthropology, Research School of Pacific Studies, Australian National University, , 69 p. (ISBN 0-909596-60-3)
  • (en) Erik Jensen, The Iban and Their Religion, Oxford, Clarendon Press, , 254 p. (ISBN 0-19-823179-2)
  • (en) Benedict Sandin, Gawai Burong : The chants and celebrations of the Iban Bird Festival,
  • (en) Clifford Sather, ‘Posts, Hearths and Thresholds : The Iban Longhouse as a Ritual Structure’, in Inside Austronean Houses : Perspectives on Domestic Designs for Living, James J. Fox, ed., Canberra, Australian National University, 1993b
  • (en) Vinson H.Sutlive Jr., The Iban of Sarawak : Chronicle of a Vanishing World, Waveland Press Incorporated, , 198 p. (ISBN 0-88133-357-3)
  • (en) Motomitsu Uchibori, The Leaving of This Transient World : A Study of Iban Eschatology and Mortuary Practices, Canberra, Australian National University (Thèse de doctorat),
  • (en) Robert L. Winzeler (ed), The Seen and the Unseen : Shamanism, Mediumship and Possession in Borneo (Monograph Series), Williamsburg, Borneo Research Council, , 324 p. (ISBN 0-9629568-1-3)
  • (fr) Lionel Crooson, Le Drogman de Bornéo, Éditions du Pacifique, Paris, 2016.
Ouvrages historiques
  • Nigel Barley, Un rajah blanc à Bornéo : La vie de sir James Brooke, Payot, , 312 p. (ISBN 978-2-228-90433-9 et 2-228-90433-3)
  • (en) Henry Keppel, The Expedition to Borneo of H.M.S. Dido : the Royal Navy, Rajah Brooke and the Malay Pirates & Dyak Head-Hunters 1843-Two Volumes in 1 Special Edition, Leonaur Ltd, , 444 p. (ISBN 978-0-85706-279-6 et 0-85706-279-4)
  • (en) Anthony Richards, The Sea Dayaks and Other Races of Sarawak, contributions to the Sarawak Gazette between 1888 and 1930, Borneo Literature Bureau,
  • (en) Benedict Sandin, The Sea Dayaks of Borneo : Before White Rajah Rule, Michigan State University Press, (ISBN 0-87013-122-2)
  • (en) Vinson H.Sutlive Jr., Tun Jugah of Sarawak : colonialism and Iban response, Fajar Bakti, , 357 p. (ISBN 967-65-1787-9)
  • (en) Naimah S. Talib, Administrators and Their Service : The Sarawak Administrative Service under the Brooke Rajahs and British Colonial Rule, Oxford University Press South East Asia, , 304 p. (ISBN 983-56-0031-7)
Contributions du Sarawak Museum Journal depuis 1911

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « IBAN HEROES », sur Iban Customs & Traditions, (consulté le ).
  2. Vinson H.Sutlive Jr., Tun Jugah of Sarawak: colonialism and Iban response, Fajar Bakti, 1992, 357 p.
  3. « Iban Studies : Their Contributions to Social Theory and the Ethnography of Other… », sur gnappell.org (consulté le ).
  4. « Professor Robert John Barrett », sur adelaide.edu.au (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]