Huguette Junod

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Huguette Junod
Description de l'image Huguette Junod 2.JPG.
Naissance (80 ans)
Genève (Suisse)
Activité principale
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture Français
Genres

Œuvres principales

Huguette Junod

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Huguette Junod, née le à Genève, est une écrivaine et féministe suisse.

Biographie[modifier | modifier le code]

Huguette Junod naît en 1943 à Genève[1].

Fille d'une secrétaire et d'un ingénieur, elle suit sa scolarité à Genève, entre autres à l'École supérieure des jeunes filles et à l'École supérieure de commerce. Elle entre en 1967 à l’Université de Genève, où elle obtient une licence ès lettres en 1970.

À l'âge de 12 ans, elle gagne un concours radiophonique pour adulte avec un conte. À partir de l'année suivante, elle publie des contes pour enfants.

Elle pratique le journalisme libre pour différents journaux depuis ses 17 ans.

À partir de 1968, elle enseigne le français au Cycle d’orientation puis à l’École de commerce de Malagnou (devenue Collège Émilie-Gourd).

Elle anime dès 1986 des ateliers d’écriture aux études pédagogiques de l’enseignement primaire, à la Maison de la culture de Saint-Gervais puis au Mouvement des aînés (MDA).

Une année plus tard, en 1987, elle crée sa propre maison d’édition, Les Éditions des Sables[2].

Elle participe à des marathons d’écriture et organise diverses manifestations culturelles.

Son travail de diplôme 3e Cycle « Études genre », porte sur le sexisme des manuels scolaires utilisés à Genève (1998)[lire en ligne].

Passionnée par la Grèce, elle s'y rend régulièrement depuis 1980, apprend le grec et y écrit de nombreux poèmes. Perséphone, Ariane puis Médée l’ont inspirée pendant des années, elle interprète les mythes en se mettant à la place des héroïnes. Plusieurs de ses poèmes ont été interprétés en public, à Genève et en Grèce.

Elle publie également des récits ainsi que des nouvelles.

En 1989, 1990 et 1991, une compagnie d'affichage publicitaire genevoise permet à Huguette Junod d'afficher dans différents emplacement de la ville des poèmes écrit au pinceau sur des affiches blanches, dans le cadre du Salon international du livre et de la presse de Genève. Cette initiative éphémère se termine deux mois plus tard, recouvert par une nouvelle campagne d'affichage[3].

Elle organise différentes rencontres culturelles, dont les Journées de l’APA (Association pour l’Autobiographie) qui se sont tenues à Genève du 25 au , dans le cadre du tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau[4],[5].

Engagement féministe[modifier | modifier le code]

Huguette Junod s'est engagée très tôt pour la cause féministe[6].

Depuis 1963, elle participe à des actions promouvant le droit de vote féminin suisse, droit obtenu au niveau fédéral en 1971, et fait partie du Mouvement de libération des femmes (MLF) de Genève dès sa création au début des années 1970.

En 1981, elle écrit et met en scène le spectacle H comme Femme au théâtre Saint-Gervais à Genève, dans le cadre de la commémoration des dix ans du droit de vote féminin suisse. De 1983 à 2013, elle tient la Chronique des Jeannes, chronique féministe dans l'hebdomadaire Le Peuple Valaisan (devenu le bimensuel le peuple.vs en 2013[7]).

En 1991, elle fait partie du « Collectif 14-Juin » qui a organisé la grève des femmes suisses. En 2000, elle fait partie de la Marche mondiale des Femmes (MMF) à Genève, Bâle et Bruxelles. De 2002 à 2003, elle fait partie du groupe Halte à la publicité sexiste (HAPUSE), qui décerne des prix aux publicités les plus sexistes[8],[9].

Depuis 2006, elle fait partie du groupe Femmes pour la parité. Dans ce cadre, en 2010, elle s'investit pour inscrire l'égalité entre les hommes et les femmes dans le projet de la nouvelle constitution de Genève[10]. Elle fait partie de la délégation qui défend la proposition devant deux commissions de la Constituante[13].Elle a représenté ce groupe dans le comité « Non à une constitution trompeuse et rétrograde » en 2012[14], prenant position contre la nouvelle constitution (votation cantonale du , où la constitution a finalement été acceptée par le peuple genevois).

En , elle devient chroniqueuse de l'hebdomadaire Gauchebdo[15]. Elle écrit des articles féministes pour le journal Le Courrier (rubrique "Agora")[16].

Publications[modifier | modifier le code]

  • Abreuvoir, poèmes, Éditions Pajouvertes, Genève, 1975[17].
  • Contes et Nouvelles d’auteurs suisses romands, anthologie (en collaboration avec Marthe Monnet-Délez), Cycle d’orientation de Genève, 1976-1980.
  • Nos dix-huit Saisons, poèmes, Éditions du Panorama, Bienne, 1982.
  • Il a suffi d’une Eau, poèmes, Éditions Saint-Germain-des-Prés, Paris, 1985.
  • 1985, Une autre Réponse, événements et poèmes, Éditions Eliane Vernay, Genève, 1986[18].
  • Ceci n’est pas un Livre, récit écrit pendant le marathon d’écriture d’Avignon 1984, Éditions des Sables, collection « Sablier », Genève, 1987.
  • Petites Annonces pour Grand Amour, récit, Éditions des Sables, collection « Sablier », Genève, 1988[19].
  • Le Retour de Perséphone, poème de 1 001 vers, version bilingue français/grec (traduction Errikos Hadjanestis), Éditions des Sables, Genève / Daedalus, Athènes, collection « Rose des sables », 1989[20]
  • Les Aspirations d’un Aspirateur, nouvelles, Éditions des Sables, collection « Château de sable », Genève, 1990[21].
  • Asters et Zébrures, souvenirs par ordre alphabétique, petites chroniques des années 1950-60, suivi d’un petit traité de méthodologie pour faire écrire adultes et enfants, Éditions des Sables, collection « Sablier », Genève, 1991[22].
  • De l’idéologie sexiste des manuels scolaires à une éducation égalitaire, analyse de quelques manuels de lecture, de grammaire françaises et de méthodes d’allemand utilisés à Genève depuis la fin du XIXe siècle à nos jours, Travail de diplôme 3e Cycle « Études genre », SES, Université de Genève, 1998 [lire en ligne (page consultée le 1.9.2022)].
  • Si les femmes nous étaient contées…, guide méthodologique destiné aux professeurs du post-obligatoire afin d’intégrer des femmes dans leur enseignement, Ressources et développement, DIP, Genève, 2005 [lire en ligne].
  • Le choix de Médée, version bilingue français/grec (trad. Mirka Skara), Éditions Samizdat, Genève, 2009, Prix des Écrivains genevois 2008.
  • La complainte d’Ariane, version bilingue français/grec (trad. Mirka Skara), Éditions Samizdat, Genève, 2011[6].

Récompenses[modifier | modifier le code]

  • 1986 : Prix des Écrivains genevois pour Ceci n’est pas un Livre, 1986, Éditions des Sables, collection « Sablier »
  • 2008 : Prix des Écrivains genevois pour Le choix de Médée, 2008, Éditions Samizdat[23]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ Isabelle Martin, « Côté sexe, c'est pas le pied ! », Journal de Genève et Gazette de Lausanne,‎ , p. 35 (lire en ligne)
  2. ↑ « Les Éditions des Sables fêtent leurs 25 ans à Genève », sur La Tribune de Genève, (consulté le ).
  3. ↑ (en) « Papering the City with Poems », sur International Journal of Education & The Art, (consulté le ).
  4. ↑ « Programme des journées de l'autobiographie »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Association pour l'autobiographie et le patrimoine autobiographique (consulté le ).
  5. ↑ « Actualités du Patrimoine Autobiographique », sur aml-cfwb.be, 1er trimestre 2012 (consulté le ).
  6. ↑ a et b Étienne Dumont, « La Genevoise Huguette Junod raconte son parcours de la combattante », sur La Tribune de Genève, (consulté le ).
  7. ↑ « 1er numéro le peuple.vs en ligne »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur lepeuplevs.weebly.com, (consulté le ).
  8. ↑ « Contre la publicité sexiste », sur lameute.fr (consulté le ).
  9. ↑ « Comment sortir du sexisme ? », sur solidarites.ch, (consulté le ).
  10. ↑ « La nouvelle constitution genevoise, pour et contre : regards de femmes »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur ecoattitude.org, (consulté le ).
  11. ↑ « Une proposition collective pour la parité à Genève, interview d'Huguette Junod »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Radio télévision suisse, (consulté le ).
  12. ↑ « Constituante: arrêtez le massacre ! », sur Le Courrier, (consulté le ).
  13. ↑ Elle sera interviewée par la radio télévision suisse[11] et écrira une lettre de lecteurs au journal Le Courrier[12]
  14. ↑ « comité "Non à une constitution trompeuse et rétrograde" ».
  15. ↑ « Huguette Junod, nouvelle chroniqueuse de « Gauchebdo » », sur Gauchebdo, (consulté le ).
  16. ↑ « De l’invisibilité des femmes », sur Le Courrier, (consulté le ).
  17. ↑ Doris Jakubec, « Deux femmes poètes », Journal de Genève,‎ , p. 11 (lire en ligne)
  18. ↑ Marion Graf, « Les saisons du temps », Journal de Genève, Samedi littéraire,‎ , p. III (lire en ligne)
  19. ↑ Corinne Chaponnière, « Petites annonces : le monde tel qu'il est », Femmes suisses et le Mouvement féministe,‎ , p. 17 (lire en ligne)
  20. ↑ Odile Georgallides, « Interprétation moderne de quelques héroïnes grecques », sur Amities greco-suisses, (consulté le ).
  21. ↑ « À LIRE », Femmes suisses et le Mouvement féministe,‎ , p. 27 (lire en ligne)
  22. ↑ « Livres reçus », Femmes suisses et le Mouvement féministe,‎ , p. 26 (lire en ligne)
  23. ↑ Pablo De Roulet, « La Société genevoise des écrivains prime son éclairage féministe du mythe de Médée », sur feminisme.ch, (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Écrivaines et écrivains d’aujourd’hui, Société suisse des écrivaines et écrivains, Éditions Sauerländer, Aarau, Frankfurt am Main, Salzburg, 1988
  • La Poésie en Suisse romande, Serge Brindeau, Genève Lettres No 17, automne 1990
  • Dictionnaire des écrivains suisses d’expression française, Alain Nicollier, Henri-Charles Dahlem, Éditions GVA SA, Genève, 1994
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