Henri Borgeaud

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Henri Borgeaud
Illustration.
Henri Borgeaud à la Trappe de Staouéli en Algérie, vers 1950
Fonctions
Conseiller de la République

(12 ans, 5 mois et 7 jours)
Élection 8 décembre 1946
Réélection 7 novembre 1948
19 juin 1955
Biographie
Nom de naissance Henri Édouard Antoine Borgeaud
Date de naissance
Lieu de naissance Alger (Algérie française)
Date de décès (à 68 ans)
Lieu de décès Paris (France)
Nationalité Française et Suisse
Parti politique Groupe de la Gauche Démocratique et du Rassemblement des gauches républicaines
Profession Homme politique et exploitant agricole

Henri Borgeaud, né le à Alger et mort le à Paris, est un exploitant agricole et homme politique français.

« Figure mythique de la colonisation en Algérie » aux yeux de l'opinion publique avec Georges Blachette et Laurent Schiaffino, Henri Borgeaud était avec sa fortune, dont on disait qu'elle dépassait un milliard d'anciens francs, sa position sociale, son appareil économique, ses mandats politiques dans les assemblées locales comme à Paris, un gardien vigilant et intransigeant des intérêts de la colonisation en Algérie[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Henri Borgeaud est issu d'une famille d'origine suisse établie en Algérie en 1878. Il est le fils de de Lucien Borgeaud (1866-Lausanne, 1948-Alger), négociant et viticulteur, administrateur de sociétés, et de Hermance L'Helgoualc'h (1869-Oran, 1949-Chéragas).

En 1905, son père Lucien avait acquis, au moment de la séparation de l'Église et de l'État, le domaine de la Trappe de Staouéli dont Henri héritera en 1948.

Diplômé de l'Institut national agronomique de Paris, il gère ses domaines viticoles tout en s'investissant dans d'autres activités économiques et possède le journal La Dépêche quotidienne.

Engagé en politique, Henri Borgeaud est maire de Chéragas de 1930 à 1962, conseiller général du département d'Alger de 1933 à 1960 et président du conseil général de 1951 à 1952.

Le , il est élu membre du Conseil de la République, la chambre haute du Parlement de la IVe République, sur la liste du Rassemblement républicain et d'Union algérienne. Il est réélu le 7 novembre 1948 et le 19 juin 1955. Il est inscrit au groupe de la Gauche démocratique et du Rassemblement des gauches républicaines[2].

Les 2 et , il vote pour les pleins pouvoirs au gouvernement Charles de Gaulle et pour la révision constitutionnelle.

Il n'est pas réélu lors du premier scrutin sénatorial de la Ve République le .

Il demeure en Algérie après l'indépendance, mais en mars 1963, ses terres agricoles sont nationalisées par le gouvernement d'Ahmed Ben Bella[2]. Il s'établit en France et meurt l'année suivante des suites d'un cancer, à l'âge de 68 ans.

Décorations[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Le mythe Borgeaud - Henri Borgeaud, 1895-1964 : trente ans d'histoire de l'Algérie française à travers un symbole, Michèle Barbier, Wallâda, 1995

Références[modifier | modifier le code]

  1. M. Henri Borgeaud : une figure mythique de la colonisation, Le Monde, 2 avril 1963
  2. a et b « Mort de M. Henri Borgeaud ancien sénateur d'Alger », Le Monde, 27 mai 1964
  3. a b c et d Registre matricule d'Henri Borgeaud, ANOM

Liens externes[modifier | modifier le code]