Hôpital de Lure

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Hôpital de Lure
Image illustrative de l’article Hôpital de Lure
Image illustrative de l’article Hôpital de Lure
La maison de santé et l'hôpital de Lure en 2023.
Présentation
Coordonnées 47° 40′ 55″ nord, 6° 30′ 06″ est
Pays France
Ville Lure
Adresse 37 rue Carnot
Fondation 1857
Site web www.gh70.fr
Organisation
Type Hôpital de proximité
Affiliation Groupe hospitalier de la Haute-Saône
Services
Service d’urgences Centre de soins non-programmés de jours
Nombre de lits 234 lits et places
Spécialité(s) Médecine - Rééducation - Addictologie - Gériatrie
(Voir situation sur carte : France)
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
(Voir situation sur carte : Bourgogne-Franche-Comté)
Géolocalisation sur la carte : Haute-Saône
(Voir situation sur carte : Haute-Saône)

L'hôpital de Lure est un établissement de santé de proximité, regroupant des services médecine polyvalente, de soin de suite, un pôle de santé libéral et deux EHPAD.

Il est implanté à Lure, sous-préfecture de la Haute-Saône. Fondé en 1857 comme hospice, il déménage sur le site actuel du Mont-Châtel vers 1970. Il est marqué par la fermeture de nombreux services entre 1999 et 2004. Il intègre le groupe hospitalier de la Haute-Saône en 2002 dont le site principal est implanté à Vesoul.

Localisation[modifier | modifier le code]

L'hôpital est situé au sommet du Mont Châtel, à proximité du centre-ville de la commune de Lure, dans le département français de la Haute-Saône et la région Bourgogne-Franche-Comté.

Histoire[modifier | modifier le code]

Hospice Marie-Richard[modifier | modifier le code]

Portrait de Marie Richard, conservé dans l'hospice.

L'hospice Marie-Richard est fondé en 1857 grâce à Marie Richard (1804-1852), fille de notaire, qui fit dont de sa fortune à la ville de Lure dans ce but[1]. Lure ne possédais jusqu'alors aucun hospice[2]. Il possède une architecture d'hôpital pavillonnaire.

En 1896, les soins sont assurés par les Sœurs de Saint-Vincent de Paul. Les malades indigents de la commune sont hébergés gratuitement, les autres (en provenance de tout l'arrondissement) doivent payer 2 francs par jour. La capacité d'accueille est alors de 62 lits dont 36 réservés aux militaires[3].

Il devient un hôpital civil et militaire au début du XXe siècle. Lors de l'exode de 1940, 65 des 80 lits dont il dispose sont réquisitionnés par l'armée[4].

L'hôpital est de nouveau réquisitionné lors de la Libération de la France en raison de l'âpreté de combats. 180 lits sont déployés dont 108 au collège Sainte-Anne (pas de rentrée scolaire en 1944). Pour faire de la place aux blessés et aux médecins, les services annexes (gestion, bureau des entrées, ravitaillement, pharmacie) sont déplacés dans des tantes transpercées par le vent de l'automne puis de l'hiver mais aussi dans des maisons et des granges du voisinage. Le chauffage est difficilement assuré par des appareils hétéroclites et défectueux. Une équipe de ravitailleurs apporte du charbon glané sur les carreaux des puits des houillères de Ronchamp[5]

Hôpital du Mont Châtel[modifier | modifier le code]

Un nouveau bâtiment en béton de type hôpital-bloc est construit dans les années 1960. Destiné à remplacer les anciennes constructions en pierre, il est édifié sur la colline du Mont Châtel, un parc situé derrière l'hospice. L'ancien hôpital Marie-Richard redevient une maison de retraite. Une seconde maison de retraite, l'EHPAD du Mont-Châtel est construite au milieu des années 1970 et agrandi vers 2012.

Carte de l'hôpital de Lure et de l'hospice Marie-Richard avec les aménagements successifs.
Les deux façades principales en 2016.

En 2002, l'hôpital de Lure intègre le Groupe hospitalier de la Haute-Saône avec celui de Luxeuil-les-Bains et l'hôpital Paul-Morel de Vesoul, qui devient le site principal. Les services sont répartis entre les trois sites, Lure et Luxeuil sont maintenus comme des hôpitaux de proximité (essentiellement destinés aux soins de suite, à la rééducation et aux longs séjours), tandis que Vesoul conserve le site principal avec de la chirurgie et de nombreuses spécialités. Le nouveau centre hospitalier de Vesoul ouvre en 2009 pour mieux accueillir les patients des trois secteurs[6].

Cette fusion-redistribution des rôles entraine la fermeture de nombreux services à l'hôpital : la maternité en 1999, les soins intensifs, la cardiologie et la chirurgie en 2004. En 2003, les urgences sont remplacés par un centre de soins non-programmés fermé la nuit. Ces fermetures sont assez mal vécu par la population et entraine des protestations et manifestations[7],[8].

L'hôpital connait une modernisation en 2008.

Un pôle santé destiné à regrouper plusieurs médecins généralistes, spécialistes et professionnels paramédicaux est ouvert le sur le site de l'hôpital[9].

En 2023, l'hôpital de jour de médecine, de neurologie et de lutte contre la douleur connait pour la première fois une fermeture estivale de trois semaines en raison d'un manque de personnel. Le service addictologie connaissait déjà de telles fermetures[10]. Ces fermetures temporaires s'inscrivent dans un contexte national de crise hospitalière particulièrement marquée par les grèves et le manque de personnelle[11].

En 2024, un nouveau scanner doit êtres installé sur le site[12].

Spécialités[modifier | modifier le code]

Pourvus de 234 lits, le site de Lure traite des « urgences » de jours de la ville et de ses alentours (environ 10 000 passages par an en 2013[7]), ne comporte plus de service de chirurgie mais s'est restructuré en deux services de médecine polyvalente (47 lits) et deux services de soins de suite et de réadaptation (47 lits) intégrant une Unité Cognitivo-comportementale et une Unité de Médecine Aigüe Comportementale (notamment pour les patients souffrant de maladies neurodégénératives comme par exemple la maladie d'Alzheimer), ainsi qu'un service d'addictologie (15 lits). Ses activités sont partagées avec l'hôpital de Vesoul dans le cadre du Groupe hospitalier de la Haute-Saône[13],[14],[15]. L'hôpital de jour accueille plus de 500 patients par an qui reçoivent des traitements par perfusions pour la sclérose en plaques, des maladies auto-immunes ou encore neuropathies[10].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « La rue Marie Richard avant/après », sur L'Est républicain, (consulté le ).
  2. Abbé Jacques-Paul Migne, Félix Martin-Doisy, Dictionnaire d'économie charitable, ou Exposé historique, théorique et pratique de l'assistance religieuse, publique et privée ancienne et moderne, Abbé Jacques-Paul Migne, (présentation en ligne, lire en ligne), p. 1056.
  3. La France charitable et prévoyante : tableaux des œuvres et institutions de la Haute-Saône, E. Plon, Nourrit, (présentation en ligne, lire en ligne), chap. 68, p. 6 et 7.
  4. Jean-Claude Grandhay, La Haute-Saône dans la Deuxième Guerre mondiale (2) : L'invasion, 1939-1940, ERTI, (ISBN 9782402145633, présentation en ligne, lire en ligne).
  5. Jacques Duprey, L'ambulance Hadfield Spears ou la drôle d'équipe, Nouvelles Éditions latines, (présentation en ligne, lire en ligne), p. 163.
  6. Monique Clémens, « Le chantier du nouvel hôpital de Vesoul sera lancé début juin », sur Les Échos, (consulté le ).
  7. a et b « Quand l'hôpital "dégringole": à Lure, l'offre de proximité malade depuis 40 ans », sur Le Point, (consulté le ).
  8. Raoul Advocat, « Haute-Saône : La lente agonie de l'hôpital de Lure », sur France 3 Franche-Comté, (consulté le ).
  9. Ch.L., « Le pôle de santé attend ses praticiens », sur L'Est républicain, (consulté le ).
  10. a et b Sophie Courageot, « Hôpital de jour de Lure en Haute-Saône : un collectif de patients s’inquiète d’une fermeture partielle cet été », sur France 3 Franche-Comté, (consulté le ).
  11. Laura Lavenne, « Samu en grève, intérimaires absents, fermetures de services et de lits... Et si la crise de l'hôpital cet été était pire que l'an dernier ? », sur France Info, (consulté le ).
  12. Charlotte Schuhmacher, « Recrutement d'urologues, travaux à l'Ehpad de Gy : les projets 2024 du Groupe Hospitalier de la Haute-Saône », sur L'Est républicain, (consulté le ).
  13. « Page d'accueil. (Section Lure pour les soins pratiqués) », sur Site du centre hospitalier intercommunal de la Haute-Saône (consulté le ).
  14. « Divers détails sur l'hôpital sur le site du Centre hospitalier de Haute-Saône en rubrique, Nos projets/Lure » (consulté le ).
  15. Annuaire des services et Annuaire des services 2 sur le site du GH70, consulté le 28 décembre 2023.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]