Sphagneticola trilobata

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Sphagneticola trilobata
Description de l'image Asteraceaepraia1.jpg.
Classification
Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Sous-classe Asteridae
Ordre Asterales
Famille Asteraceae
Genre Sphagneticola

Espèce

Sphagneticola trilobata
(L.) Pruski (1996)

Classification phylogénétique

Clade Angiospermes
Clade Dicotylédones vraies
Clade Astéridées
Clade Campanulidées
Ordre Asterales
Famille Asteraceae

Synonymes

  • Acmella brasiliensis Spreng.
  • Acmella spilanthoides Cass.
  • Buphthalmum repens Lam.
  • Buphthalmum strigosum Spreng.
  • Complaya trilobata (L.) Strother
  • Polymnia carnosa Poir.
  • Polymnia carnosa var. aspera (Rich.) Poir.
  • Polymnia carnosa var. glabella (Rich.) Poir.
  • Polymnia carnosa var. triloba (Rich.) Poir.
  • Seruneum paludosum (DC.) Kuntze
  • Seruneum trilobatum (L.) Kuntze
  • Silphium trilobatum L. - basionyme
  • Sphagneticola ulei O.Hoffm.
  • Stemmodontia carnosa (Rich.) O.F. Cook & G.N. Collins
  • Stemmodontia trilobata (L.) Small
  • Thelechitonia trilobata (L.) H.Rob. & Cuatrec.
  • Verbesina carnosa M.Gómez
  • Verbesina carnosa var. aspera (Rich.) M.Gómez
  • Verbesina carnosa var. triloba (Rich.) M.Gómez
  • Verbesina tridentata Spreng.
  • Wedelia brasiliensis (Spreng.) S.F.Blake
  • Wedelia carnea Rich.
  • Wedelia carnosa Rich. ex Spreng.
  • Wedelia carnosa var. aspera Rich.
  • Wedelia carnosa var. glabella Rich.
  • Wedelia carnosa var. triloba Rich.
  • Wedelia crenata Rich.
  • Wedelia paludicola Poepp. & Endl.
  • Wedelia paludosa DC.
  • Wedelia triloba (Rich.) Bello
  • Wedelia trilobata (L.) Hitchc.
  • Wedelia trilobata var. hirtella O.E. Schulz
  • Wedelia trilobata var. pilosissima S.F. Blake[1],Catalogue of Life (12 septembre 2016)[2]

Sphagneticola trilobata, aussi appelé Gazon japonais ou Gazon tahitien, ou encore Herbe soleil, Patte à canard, Herbe à femme dans les Petites Antilles[3], est une espèce de plantes à fleurs dicotylédones de la famille des Asteraceae, originaire des tropiques Américains.

Considérée comme envahissante, cette plante a été classée par l'UICN dans la liste des « Cent espèces envahissantes parmi les plus nuisibles du monde »[4].

Description[modifier | modifier le code]

Aspect général[modifier | modifier le code]

C'est une plante herbacée[5] rampante et radicante, aux branches souvent ascendantes, et qui se propage par stolons[6].

Elle ressemble à Tridax procumbens avec laquelle elle ne doit pas être confondue.

Feuilles[modifier | modifier le code]

Les feuilles, un peu épaisses, subcharnues et gaufrées sont généralement trilobées (lobe central large et obtus, les latéraux plus petits), mesurant de 2 à 6 (-12) de long sur 2 à 4 (-6) cm de large.

Fleurs[modifier | modifier le code]

Le capitule jaune est porté par un pédoncule pubescent de 2 à 14 cm de long. La dizaine de ligules jaunes du pourtour font 10-15 mm, les fleurons du disque sont environ 25. La floraison a lieu toute l'année et surtout en septembre-novembre[Où ?].

Les fleurs sont mellifères[6].

Fruit[modifier | modifier le code]

Le fruit est un akène comprimé, portant une aigrette d'écailles irrégulières.

Wedelia trilobata, à la Dominique.

Distribution et habitat[modifier | modifier le code]

L'herbe soleil est originaire de Floride, des Antilles, du Mexique, de l'Amérique Centrale, et du nord de l'Amérique du sud.

C'est une plante très ubiquiste et très commune aux Petites Antilles dans les savanes humides, dans les champs, au bord des chemins et en arrière plage.

Cette espèce préfère les zones humides et de mi-ombre[7].

Caractère envahissant[modifier | modifier le code]

Cette espèce a été largement disséminée du fait de son utilisation comme plante de couverture, plante fixatrice de talus et plante ornementale[6],[7]. Elle a été classée par l'UICN dans la liste des « Cent espèces envahissantes parmi les plus nuisibles du monde »[4], et fait partie également des 300 espèces envahissantes majeures de l'Australie[7].

En Nouvelle-Calédonie, elle se retrouve fréquemment sur la partie est de la Grande Terre et notamment dans la vallée de Tiwaka[7]. Elle aurait été introduite sur le territoire en 1974[8]. Le Code de l'environnement de la Province Sud interdit l’introduction dans la nature de cette espèce ainsi que sa production, son transport, son utilisation, son colportage, sa cession, sa mise en vente, sa vente ou son achat[9].

Composition chimique[modifier | modifier le code]

Les parties aériennes contiennent des dérivés terpéniques : β-sitostérol, squalène aux propriétés bactéricides et antispasmodiques[10].

La racine contient des dérivés soufrés.

Utilisation[modifier | modifier le code]

Les Caraïbes employaient les feuilles écrasées, associées à d'autres plantes, pour expulser le placenta après accouchement[10].

Dans les petites Antilles, elle est employée pour traiter les insuffisance ou douleurs des règles, le rhume, les fièvres, les douleurs inflammatoires, les plaies[3].

Cette plante est connue des herboristes guadeloupéens sous le nom d' « herbe à femme » car elle est réputée abortive et calmer les douleurs menstruelles[11],

En Martinique, cette plante est utilisée dans les descentes de matrice (malvant dérangé), de rougeole et de dermatose.

La plante serait toxique pour le bétail en provoquant des avortements[10].

Dénomination[modifier | modifier le code]

Noms vernaculaires[modifier | modifier le code]

Aux Antilles françaises, l'espèce est connue sous le nom d'« herbe soleil » ou « patte à canard »[12].

Étymologie[modifier | modifier le code]

Le nom scientifique du genre provient du nom de genre Sphagnum et des suffixes latins -etum (lieu) et -cola (qui habite)[13]. Ces plantes vivent dans des milieux humides, au milieu des mousses.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en-US) « Name - Sphagneticola trilobata (L.) Pruski - synonyms », Tropicos, Saint Louis, Missouri, Missouri Botanical Garden (consulté le )
  2. Catalogue of Life Checklist, consulté le 12 septembre 2016
  3. a et b Michel Galtier et André Exbrayat, FLORAMÉDICA : Plantes médicinales de Martinique, Guadeloupe et des Petites Antilles, Exbrayat, , 408 p. (ISBN 978-2-35844-354-8)
  4. a et b S. Lowe, M. Browne, S. Boudjelas, M De Poorter, « 100 Espèces exotiques envahissantes parmi les plus néfastes au monde. Une sélection de la Global Invasive Species Database », Groupe de spécialistes des espèces envahissantes (Invasive Species Specialist Group – ISSG), (consulté le )
  5. Jacques Fournet, Flore illustrée des phanérogames de Guadeloupe et de Martinique, Gondwana éditions, Cirad,
    Tome 1 (ISBN 2-87614-489-1) ; Tome 2 (ISBN 2-87614-492-1).
  6. a b et c Bernard Suprin, Mille et une plantes en Nouvelle-Calédonie, Nouméa, Editions Photosynthèse, , 382 p. (ISBN 9782952731638), p. 184
  7. a b c et d Groupe espèces envahissantes, Plantes envahissantes pour les milieux naturels de Nouvelle-Calédonie, Nouméa, Agence pour la prévention et l'indemnisation des calamités agricoles ou naturelles (APICAN), , 222 p., pp. 54-55
  8. Vanessa Hequet, Mickaël Le Corre, Frédéric Rigault, Vincent Blanfort, Les espèces exotiques envahissantes de Nouvelle-Calédonie, IRD, Institut de Recherche pour le Développement, , 87 p. (lire en ligne), p. 17, 46
  9. Code de l'environnement de la Province Sud, Nouméa, , 346 p. (lire en ligne), p. 147
  10. a b et c Jean-Louis Longuefosse, 100 plantes médicinales de la Caraïbe, Gondwana Éditions,
  11. Sastre C., Breuil A., Plantes, milieux et paysages des Antilles françaises. Écologie, biologie, identification, protection et usages., Biotope, Mèze,
  12. en créole zèb soley, pàt a kanna
  13. (es) José A. Mari Mut, Etimología de los géneros de plantas fanerógamas en Cuba, edicionesdigitales.info, , 122 p. (lire en ligne), p. 106

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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