Gardiens de phare
Apparence
Gardiens de phare
Réalisation | Jean Grémillon |
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Scénario | Jacques Feyder |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Films du Grand Guignol |
Pays de production | France |
Genre | Drame |
Durée | 82 minutes |
Sortie | 1929 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Gardiens de phare est un film français écrit par Jacques Feyder, réalisé par Jean Grémillon, sorti en 1929.
Synopsis
[modifier | modifier le code]Un gardien de phare et son fils passent un mois dans un phare au large de la Bretagne. Le fils est atteint par la rage.
Le film alterne les séquences angoissantes dans le phare avec la montée de la maladie, et les flash-backs heureux du fils et de sa fiancée bigoudène avec des plans sur les femmes de la famille restées à terre.
Fiche technique
[modifier | modifier le code]- Titre : Gardiens de phare
- Réalisation : Jean Grémillon
- Scénario : Jacques Feyder, d'après la pièce éponyme en un acte de Paul Cloquemin et Paul Autier, créée le au théâtre du Grand Guignol[1]
- Image : Georges Périnal et Jean Jouannetaud
- Musique : Roland-Manuel[réf. nécessaire]
- Décors : André Barsacq
- Assistants réalisateurs : André Barsacq et Jean Mamy
- Montage : Jean Grémillon
- Production : Société des Films du Grand Guignol
- Pays d'origine : France
- Format : Noir et blanc - 1,33:1 - Film muet - 35 mm
- Genre : Drame
- Durée : 82 minutes
- Tournage : extérieurs à Ouessant, Saint-Guénolé (Penmarc'h)[2], Perros-Guirec, phare des Triagoz, en ; intérieurs aux Studios de Billancourt, en
- Date de sortie : au cinéma Max Linder à Paris.
Distribution
[modifier | modifier le code]- Paul Fromet : le père Bréhan
- Geymond Vital : Yvon Bréhan
- Génica Athanasiou : Marie, la fiancée d'Yvon
- Gabrielle Fontan : la mère de Marie
- Maria Fromet
Autour du film
[modifier | modifier le code]- La pièce de Paul Autier et Paul Cloquemin avait déjà été adaptée à l'écran en 1923 par le réalisateur turc Muhsin Ertugrul sous le titre Kiz Kulesinde bir facia (Tragédie à la Tour de la Vierge[3]). On ignore si le film a été distribué en France et si Jean Grémillon a eu l'occasion de le voir à l'époque.
- Il ne reste aucune trace de l'existence d’une partition musicale[4]. La musique d'accompagnement originale ayant disparu[5], une partition originale a été composée par Jean-Louis Agobet, entre 1997 et 1999, pour sept instruments et électronique. La partition a été créée en au Louvre dans le cadre des Ciné-concerts et reprise régulièrement depuis cette date (France, Belgique, Japon...).
- C'est l'acteur Gilbert Dalleu qui avait été choisi à l'origine pour tenir le rôle du père Bréhan. Mais lors du tournage des premières scènes en extérieur à Port-Blanc près de Perros-Guirec en , Dalleu fut grièvement blessé dans un accident de voiture et se trouva dans l'impossibilité totale de poursuivre les prises de vues qui durent être interrompues. Paul Fromet reprit le rôle dès le mois d'avril suivant. Gilbert Dalleu mourut deux ans plus tard des suites de ses blessures sans avoir pu reprendre ses activités.
- Le film original a été longtemps considéré comme « perdu en mer » selon l'expression imagée de Jean Grémillon. Ce n'est qu'en 1954 qu'une copie fut retrouvée au Danemark. Par contre, il n'a pas été retrouvé d'exemplaire de l'affiche qui a été éditée à l'occasion de la sortie du film en 1929.
- Gardiens de phare est le dernier film muet tourné par Jean Grémillon.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- La pièce d'Autier et Cloquemin connut un véritable succès populaire tant au théâtre (elle est restée à l'affiche du Grand Guignol pendant plusieurs mois) qu'en librairie (8 rééditions entre 1905 et 1928) et au cinéma (2 adaptations en 1923 et 1929).
- Jean-Pierre Berthomé et Gaël Naizet, Bretagne et Cinéma, Cinémathèque de Bretagne/éditions Apogée, octobre 1995, p. 106.
- Kiz Kulesi (la Tour de la Vierge en français), encore appelée Tour de Léandre, est une construction d'époque byzantine plusieurs fois remaniée au cours des siècles, édifiée sur un ilot à l'entrée du Bosphore et qui servit successivement de tour de guet puis de phare. Elle abrite aujourd'hui un restaurant.
- [PDF] Maldone
- Après la redécouverte d'une copie du film en 1954, Jean Grémillon avait prévu d'écrire lui-même une nouvelle musique d'accompagnement mais il est mort avant d'avoir pu réaliser son projet.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Gardiens de phare, pièce en un acte de Paul Autier et Paul Cloquemin (éditions Joubert, Paris, 1905)
- Gardiens de phare, chronique de Marcel Carné parue le dans le n° 40 de la revue Cinémagazine
- Au cinéma : Gardiens de phare, article anonyme paru en novembre 1929 dans le magazine Lectures pour tous
- Les Grands Créateurs de cinéma : Jean Grémillon, par Henri Agel (Club du livre de cinéma, Bruxelles, 1958)
- Gardien[s] de phare de Jean Grémillon, article de Marcel Oms paru en juillet 1984 dans le n° 40 des Cahiers de la Cinémathèque
- Les Films muets de Jean Grémillon, article de Jean Weber paru en juin 1994 dans le n° 16 de la revue 1895
- Bretagne et cinéma, de Jean-Pierre Berthomé et Gaël Naizet (Editions Apogée / Cinémathèque de Bretagne, 1995)
- « Autour de Gardiens de phare » : Repérages, du 14 au (Centre de recherche et d'action culturelle, Valence, 2002)
- Le cinéma ? Plus qu'un art ! Écrits et propos de Jean Grémillon 1925-1959. Préface de Paul Vecchiali (L'Harmattan, 2010)
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Gardiens de phare sur Cinémathèque-Bretagne.fr