Enterrement

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Enterrement d'un enfant - Albert Anker (1863).

L'enterrement ou inhumation est un rite funéraire pratiqué dans la majorité des cultures, consistant pour l'essentiel à l'enfouissement d'un cadavre, ou d'un cercueil le contenant, dans le sol ou dans un caveau aménagé dans le sol. Il est pratiqué dans les jours qui suivent le décès avec la participation des parents, amis et relations du défunt, après certains rites dans un lieu de culte ou en dehors, dans un lieu généralement public, le cimetière, selon le rituel de la religion du défunt.

En France, le terme « enterrement » est employé ordinairement pour funérailles ; l'« enterrement » proprement dit (mise en terre) étant appelé « inhumation ».

Une fois le cercueil ou le cadavre descendu, la fosse est rebouchée et la zone est aménagée sous forme de tombe, selon les habitudes et modèles en usage localement. La tombe est souvent en Europe chrétienne une lourde pierre tombale ou un petit monument plus élaboré qui recouvre la fosse, tandis que les tombes des pays anglo-saxons sont plutôt de simples croix plantées dans une parcelle de pelouse.

Un second enterrement est parfois pratiqué à la suite d'une exhumation pour des motifs rituels (Italie) ou judiciaires (autopsie).

En France, dans de nombreuses paroisses, pour certaines jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, l'inhumation était faite dans le sol même de l'église, en dépit du manque de place, de la fréquence des épidémies, et, subséquemment, des interdictions réitérées en raison des risques sanitaires pour les fidèles assistant aux messes et autres offices. Les enterrements dans le cimetière avaient un caractère moins sacré, et étaient le sort réservé aux étrangers à la communauté ou aux paroissiens dont la piété ou la vertu n'étaient pas considérées comme un modèle. Au sein du cimetière lui-même, tous les endroits n'étaient pas équivalents pour y pratiquer une inhumation, la fosse commune était le lieu le moins bien considéré puisque - comme son nom l'indique - le défunt, privé de tombe individuelle, était juste placé parmi ceux qui l'avaient précédé et avec les ossements retirés des tombes.

Rituel

Enterrement d'un oiseau – 1867.

Le rituel funéraire de l'enterrement des cadavres est une pratique aussi vieille que l'humanité, et a pris rang d'une sorte de réflexe. Il permet de protéger le cadavre des dents des carnivores, des insectes nécrophages et du bec de certains oiseaux, et de limiter la propagation des maladies ou germes pathogènes. Les enfants peuvent avec sérieux imiter les usages locaux en enterrant des dépouilles de petits animaux.

Des rites apparentés prévalent dans certains pays :

  • l'inhumation en eau (rivière ou mer), pratiquée en zone pacifique sud, avec des embarcations funéraires. L’inhumation en eaux marines était pratiquée par les Vikings (Oseberf), en Angleterre et Irlande aux VIIe-VIIIe siècle (culture scandinave), lors d’expéditions maritimes longues (colonialisme occidental), et est encore pratiquée, le plus souvent à titre honorifique dans la marine pour des officiers supérieurs, ou à titre symbolique par des artistes, pécheurs, aventuriers... Signalons aussi l’aquamation.
  • l'inhumation céleste (exposition à l'air - Pacifique) ; (exposition aux vautours après découpe du cadavre par le Rogyapas - « enterrement céleste » ou jhator, très pratiquée au Tibet[1],[2], interdite en 1970-80 puis réglementée[3].
  • le rite d’enterrement peut être précédé d'un embaumement (thanatopraxie), ou pour le différer d'une conservation en chambre froide, ou dans l'azote liquide (promession – en cas de catastrophes).

Lieu

La famille peut choisir librement le lieu d'inhumation.

En revanche, un maire de France pourra refuser l'inhumation d'un défunt dans sa commune, sauf s'il y résidait, s'il y est mort, ou si le caveau familial s'y trouve déjà.

À défaut de pouvoir refuser, le maire peut requérir que la tombe reste anonyme, notamment pour éviter qu'elle devienne un lieu de pèlerinage, par exemple dans le cas de l'enterrement d'un délinquant notoire ou d'un terroriste[4].

L'enterrement dans les représentations

Peinture

Musique

La marche funèbre est un type de morceau de la musique savante occidentale, surtout dans la Musique romantique, destiné à accompagner la dépouille d'un humain vers sa dernière demeure. Il s'agit d'une marche musicale lente à 2 temps sombre et funèbre qui accompagne par exemple l'entrée du cercueil à l'église chrétienne, ou la sortie du cercueil de l'église en direction de son lieu d'enterrement (cimetière). Le lent cadencement binaire du morceau est figuratif des pas solennels des porteurs de cercueils. La marche funèbre est également fréquente lors des cérémonies en hommage aux dépouilles des victimes militaires de guerres ou des personnalités importantes de la nation, la plus jouée dans ces conditions étant celle de Frédéric Chopin. La marche funèbre peut également être un morceau de musique symphonique intégré à une symphonie ou une sonate.

  • Voir les exemples chez Beethoven, Berlioz, Bruckner, Chopin, Chostakovitch, Grieg, Haendel, Mahler, Schubert et Wagner à l'article Marche funèbre.

Opéra

Littérature

Poésie

Bande dessinée

Cinéma

Théâtre

Graphisme

Séries télévisées

Notes et références

  1. http://omnilogie.fr/O/Fun%C3%A9railles_C%C3%A9lestes Enterrement céleste sur Omnilogie
  2. Himmelsbestattung Enterrement céleste sur Wikipedia Allemagne
  3. http://lacurieusehistoiredumonde.centerblog.net/6053811-Le-Tibet-protege-ses-enterrements-celestes# Le Tibet protège ses enterrements célestes
  4. La rédaction de FranceSoir.fr, « Les enterrements des frères Kouachi et d'Amedy Coulibaly en question », sur FranceSoir.fr, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

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