Enceinte de Mont-Louis

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Enceinte de Monts-Louis
Les remparts et la porte de France, entrée de la ville
Présentation
Partie de
Destination initiale
Fortifications
Architecte
Ingénieur
Construction
1679-1681
Propriétaire
Commune, État
Patrimonialité
Site web
Localisation
Pays
Département
Commune
Coordonnées
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
(Voir situation sur carte : Occitanie (région administrative))
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Orientales
(Voir situation sur carte : Pyrénées-Orientales)

L’enceinte de Mont-Louis est un ouvrage militaire bâti au XVIIe siècle pour protéger la ville-neuve de Mont-Louis et sa citadelle, également nouvelle, dans l'actuel département français des Pyrénées-Orientales.

Localisation[modifier | modifier le code]

Ce bâtiment est situé à Mont-Louis, dans la région Occitanie.

Origines et construction[modifier | modifier le code]

À la suite du traité des Pyrénées (1659) et à la demande du roi Louis XIV, qui souhaite sécuriser ce territoire nouvellement annexé à l'Espagne, Vauban, Commissaire général des fortifications, conçoit cette place forte en 1679.

Histoire[modifier | modifier le code]

Plan de la citadelle et de l'enceinte en 1693.
Idem, avec les alentours.
Classement au patrimoine mondial

La construction de la place forte dans un temps de paix a été essentiellement réalisée par les soldats, en particulier les régiments de Vierzet et Furstemberg. (3 700 sont présents lors de la visite de Louvois en 1680). Ils sont installés aux abords de Mont-Louis. En 1681, soit 29 mois après le voyage de Vauban, les travaux de gros œuvre sont terminés, la place est considérée comme apte à la défense. Et le 26 octobre, le premier gouverneur, François de Fortia, marquis de Durban, prend possession des lieux lors d'une fastueuse célébration, au milieu « de grandes acclamations de Vive le Roi ! des peuples de Cerdagne qui s'y trouvèrent en grand nombre et ravis de voir telle cérémonie ». Les travaux seront totalement achevés 10 ans après le premier coup de pioche.

La réalisation comprenait alors la citadelle pouvant accueillir 2 500 hommes et 300 chevaux, un hôpital et une ville civile. Vauban fit construire plus tard une église dans la citadelle et des casernes.

L'ingénieur Joblot intervient au XVIIIe siècle pour dessiner le plan d'urbanisme de la ville. À partir 1721, une rue relie la porte de France à celle de la citadelle en créant des îlots réservés au commerce et à l'hôtellerie. En 1722, un incendie détruit des immeubles construits avant l'intervention de Joblot qui en profite pour tracer de nouvelles parcelles. Un seul îlot a été construit. Le règlement d'urbanisme de 1727 impose une unité de style pour les façades des immeubles. L'église Saint-Louis est construite entre 1733 et 1737. L'église de la citadelle est désaffectée en 1793.

Mont-Louis, renommée Mont-Libre en , n'a jamais été assiégée. La seule menace s'est produite en 1793 quand la Convention nationale déclare la guerre à l'Espagne le . Les troupes françaises attaquent la capitainerie générale de Catalogne en traversant la frontière. Le , le roi d'Espagne Charles IV nomme le général Antonio Ricardos Carillo de Albornoz à la tête de l'armée espagnole qui attaque la Cerdagne et le Roussillon par Saint-Laurent-de-Cerdans. Le , le général Dagobert attaque l'armée espagnole commandée par le général De La Pena au col de la Perche, à 3 km de la ville, en l'obligeant à revenir à Puigcerdà qui est occupée par les Français le . Les troupes espagnoles commandées par le brigadier général don Joseph Simon Crespo campent sur les hauteurs de Mont-Libre. Le général Dagobert revient et déloge l'armée espagnole le au-dessus de Canaveilles. Le général Dagobert meurt à Puigcerda le . Le général Dugommier est nommé à la tête des troupes françaises le . Il rétablit la situation militaire en faveur de la France mais il est tué à la bataille de la Sierra Negra, le . La guerre du Roussillon se termine avec le traité de Bâle signé le par lequel l'Espagne cède à la France les deux tiers de l'île d'Hispaniola contre la restitution des territoires occupés par l'armée française en Espagne[1].

L'ensemble des remparts de la ville de Mont-Louis est classé au titre des monuments historiques le [2]. Les fortifications de Mont-Louis ont été classées au patrimoine mondial par l'UNESCO en 2008.

En 2021, la protection de classement est complétée, pour être en cohérence avec l’inscription de la plate forte de Mont-Louis sur la liste du patrimoine mondial au titre du bien en série des fortifications de Vauban, en l'étendant aux remparts de la citadelle[3].

Description[modifier | modifier le code]

La ville est protégée par des remparts. On y accède par la porte de France, côté sud, protégée par une demi-lune. Un pont rampant permet de franchir le fossé sec. Des bastions à orillons situées de part et d'autre du pont protègent le flanc sud. Des casernes ont été construites de part et d'autre de la porte de France. Un puits, dit puits de ville permettait l'alimentation en eau de la ville. L'église Saint-Louis a été construite entre 1733 et 1737.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Louis de Marcillac, Histoire de la guerre entre la France et l'Espagne pendant les années de la Révolution française 1793, 1794 et partie de 1795, chez Magimel, Paris, 1808 (lire en ligne)
  2. « Ensemble des remparts de la ville », notice no PA00104052, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  3. Arrêté n° 1 du 20 janvier 2021 portant classement au titre des monuments historiques de l’ensemble des remparts de la citadelle de Mont-Louis (Pyrénées-Orientales)., page 92.
  4. Aucun plan de Vauban n'utilise le mot échauguette.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Nicolas Faucherre et Sylvie Candau, Mont-Louis la militaire, Collection "Les patrimoines" - Réseau des sites majeurs Vauban, éditions Dauphiné Libéré, 2013, 52 p.
  • Alain Ayats, Les fortifications de Vauban - Découverte guidée en pays catalan, éditions Trabucaire, 109 p.
  • Alain Ayats, Louis XIV et les Pyrénées Catalanes (1659-1681). Frontière politique et frontières militaires, Trabucaire 2002.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]