Eels (groupe)

Pays d'origine |
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Genre musical | Rock indépendant[1] |
Années actives | Depuis 1995 |
Labels | DreamWorks Records, Vagrant Records, E Works |
Site officiel | www.eelstheband.com |
Membres |
Mark Oliver Everett Jeff Lyster (The Chet) |
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Anciens membres |
Jonathan « Butch » Norton Tommy Walter Adam Siegel John Parish Lisa Germano Joe Gore Koool G Murder Puddin' Shon Sullivan Derek Brown Alan Hunter |
Eels est un groupe de rock expérimental américain, originaire de Los Angeles, en Californie. Il est formé en 1995 par le chanteur Mark Oliver Everett, auteur, compositeur, interprète et multi-instrumentiste, ayant déjà enregistré deux albums en soliste sous le pseudonyme « E », préalablement à la formation du groupe.
Sommaire
Biographie[modifier | modifier le code]
Débuts[modifier | modifier le code]
Mark Everett choisit les musiciens qui l'entourent en fonction des besoins du moment, le seul point fixe étant Jonathan « Butch » Norton à la batterie. La première incarnation de Eels est en outre composée de Tommy Walters à la basse. Le succès international est immédiat dès la sortie du premier album, Beautiful Freak, en 1996, dont la pochette représente une fillette aux yeux démesurément écarquillés[2].
C'est également le premier album édité par la nouvelle maison de disques créée par Steven Spielberg, Jeffrey Katzenberg et David Geffen : SKG. À l'image du tube alternatif Novocaine for the Soul ou encore de Susan's House et Mental, les trois musiciens de Eels mélangent des sonorités éthérées avec de la pop massive et celle d'un toy piano instrument préféré de E, employé à de nombreuses reprises dans ses albums solos (essentiellement Broken Toy Shop)[3]. La tendance est majoritairement aux ballades vaporeuses dépressives, comme Your Lucky Day in Hell, Beautiful Freak, Not Ready Yet et My Beloved Monster. Novocaine for the Soul et Susan's House sont des succès et le clip du premier sera sélectionné pour plusieurs MTV Awards.
Parfois perçu comme un produit marketing à faible espérance de vie à la sortie de son premier opus, notamment à cause de la signature du label grand public Dreamworks, Eels se révèle au fil des albums un groupe alternatif, original et créatif.
De Electro-Shock Blues à End Times[modifier | modifier le code]
En 1997 et 1998, à la suite d'une série de drames familiaux (le suicide de sa sœur Elizabeth en 1996 et le cancer du poumon qui emporta sa mère, Nancy) Everett écrit puis enregistre Electro-Shock Blues qui évoque ces événements difficiles. Cet album, plus ambitieux que le précédent, est influencé par le trip-hop. La quête de sonorités nouvelles y est développée, avec des textes plus intimes qui parlent de solitude et de tristesse. Malgré un succès commercial moins affirmé, le disque séduit son public et les clips des simples Last Stop: This Town et Cancer for the Cure sont de nouveau sélectionnés pour les MTV Awards. L'album est par ailleurs considéré comme étant l'œuvre majeure de Eels.
Daisies of the Galaxy lui succède en 2000 et marque une évolution significative : les arrangements sont plus complexes et l'album plaît plus à la critique qu'au grand public. Ce disque-ci est gai et aborde des thèmes beaucoup plus légers, I Like Birds en tête. La tournée qui s'ensuit implique un orchestre étoffé de six musiciens jouant une grande variété d'instruments. Souljacker, sorti en 2001, voit un Mark Olivier Everett revenir transformé en rocker barbu et corrosif à souhait. Le disque déroute ses fans mais E reste fidèle à ses idées.
Shootenanny!, en 2003, est un album de blues, dans lequel E apparaît assagi, posé et solitaire. Enfin, le double album Blinking Lights and Other Revelations en 2005, salué par la critique, fait la synthèse des dernières périodes de Eels. La tournée qui suit voit E évoluer avec des musiciens classiques, dont quatre violons et une contrebasse, immortalisée sur l'album Eels With String Live At Town Hall ainsi que sur le DVD du même nom. Loin de l'agitation qui entoura ses débuts, Eels continue de construire une œuvre riche et prolifique dans le rock indépendant.
Après quelques années d'absence, Hombre Lobo paraît en 2009. Retour au rock, avec de la saturation sur les voix et des textes toujours sombres. En 2010 paraît End Times, avec cette fois-ci un folk très omniprésent tout au long de l'album. En 2010 paraît également Tomorrow Morning.
Nouveaux albums[modifier | modifier le code]
En février 2013, le groupe publie son dixième album, Wonderful, Glorious[4]. Pour la première fois, le processus de création est collectif. Le 25 mars 2013, le groupe publie un clip parodique intitulé Cold Dead Hand chez Funny or Die, avec Jim Carrey en replacement à Everett au chant[5]. En avril 2014, Eels revient avec son onzième album The Cautionary Tales of Mark Oliver Everett au label E Works Records[6].
En avril 2015, le groupe publie le DVD/double album-live Live at Royal Albert Hall[7].
Instruments[modifier | modifier le code]
Outre sa guitare, E utilise divers instruments : piano (Suicide Life,...), célesta (Novocaine for the soul, Flyswatter, Trouble with dreams,...), mandoline (Flower), banjo (My Beloved Monster), orgue (B3 (Daisies of the Galaxy), Vox Jaguar (Hombre Lobo), mélodica (Blinking Lights and Other Revelations), claviers et basse. Sans oublier le piano électrique Wurlitzer, instrument largement utilisé sur Beautiful Freak et le Clavinet (The Sound of Fear (Daisies Of The Galaxy)). Sur l'album Souljacker, E joue de la guitare baryton ainsi que du Mellotron. Il joue aussi de la batterie notamment lors des concerts donnés à l'occasion des 10 ans du groupe.
L'album End Times comprend aussi de l'harmonica, de l'optigan, de l'harmonium, du Vox Continental.
Membres[modifier | modifier le code]

Discographie[modifier | modifier le code]
Albums studio[modifier | modifier le code]
- 1996 : Beautiful Freak (Dreamworks)
- 1998 : Electro-Shock Blues (Dreamworks)
- 2000 : Daisies of the Galaxy (Dreamworks)
- 2001 : Souljacker (Dreamworks)
- 2003 : Shootenanny! (Dreamworks)
- 2005 : Blinking Lights and Other Revelations (Vagrant Records)
- 2009 : Hombre Lobo : 12 Songs of Desire (Vagrant Records)
- 2010 : End Times (Vagrant Records)
- 2010 : Tomorrow Morning (Vagrant Records)
- 2013 : Wonderful, Glorious (Vagrant Records)
- 2014 : The Cautionary Tales of Mark Oliver Everett
- 2018 : The Deconstruction
Singles[modifier | modifier le code]
- 1997 : Novocaine for the Soul (Dreamworks)
- 1997 : Susan's House (Dreamworks)
- 1997 : Your Lucky Day in Hell (Dreamworks)
- 1998 : Last Stop: This Town (Dreamworks)
- 1998 : Cancer for the Cure (Dreamworks)
- 2000 : Mr E's Beautiful Blues (Dreamworks)
- 2000 : Flyswatter (Dreamworks)
- 2001 : Souljacker Part 1 (Dreamworks)
- 2003 : Saturday Morning (Dreamworks)
- 2005 : Hey Man (Now You're Really Living) (Universal Int'l)
- 2006 : I Want To Protect You / Climbing to the Moon (E Works)
- 2009 : My Timing Is Off / Fresh Blood (E Works / Polydor)
- 2010 : A Line In The Dirt
- 2010 : Spectacular Girl (E Works Records)
- 2010 : Baby Loves Me (E Works Records)
- 2012 : Peach Blossom (E Works Records)
- 2013 : New Alphabet (E Works Records)
Compilations et live[modifier | modifier le code]
- Oh, What a Beautiful Morning (concert, 2000, E Works)
- Electro-Shock Blues Show (concert, 1998/2002, E Works)
- B-Sides & Rarities - 1996-2003 (compilation, 2005, Dreamworks)
- Sixteen Tons (Ten Songs): 2003 KRCW Session (concert , 2005, E Works)
- Eels with Strings : Live at Town Hall (concert, 2006, Vagrant Records)
- Meet The Eels : Essential Eels Vol.1 1996-2006 (compilation, 2008, Universal)
- Useless Trinkets : B-Sides, Soundtracks, Rarities and Unreleased 1996-2006 (raretés, 2008, Universal)
- Tremendous Dynamite : Live in 2010+2011 [2 CD] (2013, available exclusively at The Eels 2013 World Tour Shows)
- Royal Albert Hall [2 CD + DVD] (concert, 2015)
DVD[modifier | modifier le code]
- Eels with Strings: Live at Town Hall (concert, 2006, Image)
Participations[modifier | modifier le code]
- The End of Violence (1997)
- American Beauty (1998) : Cancer For The Cure
- Folle D'elle (1998) : Not Ready Yet
- Scream 2 (1998) : Your Lucky Day In Hell
- How the Grinch Stole Christmas (2000)
- Road Trip (2000)
- Shrek (2001) : My Beloved Monster
- Ten Minutes Older : The Trumpet (segment Twelve Miles To Trona réalisé par Wim Wenders) (2001)
- Scrubs (saison 1 - épisode 23 : Mon héros) (2002) : Fresh Feeling
- Ivresse et conséquences (2002) : A Guy Thing
- Le Casse (2003)
- Levity (2003)
- Holes (2003)
- Newport Beach (saison 1 - épisode 15 : Sur la touche) (2003) : Love of the Loveless
- Mean Creek (2004)
- Polly et moi (2004) : Mr. E's Beautiful Blues
- Shrek 2 (2004) : I Need Some Sleep
- Discovered Covered - The Late Great Daniel Johnston (2004)
- Dimension Mix (2005)
- The Big White (2005) : Last Stop:This Town, Trouble With Dreams, I Want to Protect You
- Scrubs (saison 5 - épisode 14 : Mon enfer personnel) (2006) : Living life
- Big Nothing (2006)
- Hot Fuzz (2007) : Souljacker part I
- Shrek le troisième (2007) : Royal Pain
- Chuck (saison 1 - épisode 8 : Chuck Vs The Truth) (2007) : Fresh Feeling
- Lucky Girl (2007)
- Hellboy 2 (2008): Beautiful freak
- Yes Man (2008): The Good Old Days, The Sound of Fear, Flyswatter
- United States of Tara (2009): Souljacker Part I (saison 1 - épisode 1 : Pilot) et Flyswatter (saison 1 - épisode 2 : Aftermath)
- Stargate universe (saison 1 - épisode 17 : Pain) (2010) : Agony
- Les Petits Mouchoirs (2010) : That Look You Give That Guy
- The Switch (Une famille très moderne ; 2010) : All The Beautiful Things, Numbered Days
- Misfits (saison 2 - épisode 7 : Héros déchus - Chritmas Special) (2010) : Christmas Is Going To The Dogs
- Futurama (saison 7 - épisode 23 : Game of Tones) (2013) : Manshild
Notes et références[modifier | modifier le code]
- (en) Greg Prato, « Eels | Biography & History », AllMusic (consulté le 15 janvier 2017).
- « Article relatant la création de l'album Beautiful Freak »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le 8 octobre 2017), sur expressway.fr.
- « A Man Called (E) », sur ed-wood.net, (consulté le 10 septembre 2015)
- (en) « Wonderful, Glorious announced », Official Eels Site, (consulté le 22 octobre 2012)
- (en) « Jim Carrey, Eels Team for Gun Culture Parody - Video », Rolling Stone, (consulté le 17 avril 2014)
- Benjamin Cerulli, « Eels : un nouvel album et un single », sur Les Inrockuptibles, (consulté le 10 septembre 2015)
- (en) Joe Goggins, « Album Review: Eels - Royal Albert Hall », sur drownedinsound.com, Drowned In Sound, (consulté le 23 juin 2015).
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Site officiel
- Ressources relatives à la musique :
- AllMusic
- BBC Music
- Last.fm
- MusicBrainz
- (en) Billboard
- (en) Discogs
- (de) Munzinger Pop
- (en) Songkick