Drapeau de la Savoie

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Drapeau de la Savoie
Version à croix large
Version à croix large
Utilisation Symbole décrivant l'usage, explicité ci-après Symbole décrivant l'usage, explicité ci-après
Caractéristiques
Création XIIe siècle
Éléments Croix blanche sur fond rouge

Le drapeau de la Savoie est de facto le drapeau et le pavillon de la Savoie. Il se compose d'une croix blanche sur un fond rouge.

Description[modifier | modifier le code]

Le drapeau de la Savoie est composé d'une croix blanche sur fond rouge, appelée parfois Croix de Savoie[1]. Néanmoins, les proportions du drapeau, de la croix ou encore les couleurs précises utilisées ne sont pas réglementées ; le drapeau savoyard n'ayant aucun aspect officiel, il peut donc être fabriqué de plusieurs façons différentes.

Voici par exemple différents modèles de drapeau savoyard :

Histoire[modifier | modifier le code]

Armes des Humbertiens[modifier | modifier le code]

Le premier blason des Humbertiens, à l'origine de la maison de Savoie, était d'or à l'aigle de sable[2]. Il s'agit de la « bannière traditionnelle de l'Empereur », que l'on retrouve meublant le blason de Maurienne[2],[3].

Croix de Savoie[modifier | modifier le code]

Le drapeau de la Savoie reprend les armes des comtes et ducs de Savoie : de gueules à la croix d'argent, dite aussi croix de Savoie. L'origine de cette croix de Savoie est incertaine et varie selon les sources. Toutefois, le premier usage attesté par les comtes de Maurienne, devenus comtes de Savoie, remonte à un pennon d'un sceau sur une charte datant de 1143, du comte Amédée III[4],[3]. Ce sceau est conservé à l'abbaye territoriale de Saint-Maurice d'Agaune[4]. Toutefois son usage n'est pas constant et est alterné avec l'aigle, selon la politique guelfe ou gibeline des comtes. Jean Cabaret d'Orville, chroniqueur du XVe siècle, la faisait remonter à la participation à la seconde croisade du comte Amédée III[5]. Toutefois, cet engagement remonte à 1147[6], soit quelques années après le sceau.

Le comte Amédée V l'adopte au XIVe siècle et son usage devient définitif[5]. La décision serait prise après la victoire, en 1315, d'Amédée V, venu en aide des chevaliers de Saint Jean contre les Ottomans à Rhodes.

Ce blason est ainsi devenu l’emblème principal de la maison de Savoie.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Yves Tissier, Le vocabulaire de l'histoire, Vuibert, , 963 p. (ISBN 978-2-71179-291-7), p. 268-269
  2. a et b Bernard Demotz, 1000 ans d'histoire de la Savoie : La Maurienne, Cléopas, , 845 p. (ISBN 978-2-9522459-7-5), p. 49.
  3. a et b Bernard Demotz, Le comté de Savoie du XIe au XVe siècle : Pouvoir, château et État au Moyen Âge, Genève, Slatkine, , 496 p. (ISBN 2-05-101676-3), p. 173.
  4. a et b Jean Portail, La Savoie, Paris, Fernand Nathan, , 160 p., p. 6.
  5. a et b Jehan d'Orieville, dit Cabaret (traduction de Daniel Chaubet), La Chronique de Savoye, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Savoisiennes », , 297 p. (ISBN 978-2-908697-95-7, lire en ligne), p. 285, note n°16.
  6. Bernard Demotz, Le comté de Savoie du XIe au XVe siècle : Pouvoir, château et État au Moyen Âge, Genève, Slatkine, , 496 p. (ISBN 2-05-101676-3), p. 38.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Paul Dechaix, « La vexillologie Savoyarde des Gaulois Allobroges aux rois d’Italie [Savoyard vexillology from the Allobroges Gauls to the kings of Italy] », 16th International Congress of Vexillology — Warsaw, Poland,‎ (lire en ligne [PDF])

Articles connexes[modifier | modifier le code]