Discussion:Circé

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Circé et le Monte Circeo[modifier le code]

Le chapitre Circé et le Monte Circeo ne contient aucune source secondaire, que des sources primaires. On ne sait pas à quel auteur on a affaire, qui soutient cette théorie : des universitaires connus ? des dépliants touristiques sur le Mont Circéo ? un philologue du XIXe ? un contributeur isolé ? C'est cette dernière impression qui reste : les expressions "en filigrane", "examiné avec soin", "laisse entrevoir", "l'archéologie nous apprend" évoquent une recherche personnelle. Il semble qu'on en ait la totalité du développement sous les yeux : un mont qui servait certainement d'amer aux navigateurs, un Ulysse abusé par l'aspect d'une côte "qu'on peut qualifier d'insulaire", des sites "propres à offrir au navigateur" des escales, en bref des suppositions très vagues inspirées par la similitude de nom Circé-Circeo, et rien de vraiment solide. Dans le doute, je ne place que des petits "inédit" et "référence souhaitée". Mais il faut absolument des sources et le bandeau de section "Travail inédit" serait plus approprié. --77.146.189.204 (discuter) 12 janvier 2016 à 19:15 (CET)[répondre]

le sabrage ici et de ces passages savants sourcés avec dix références dont des sources secondaires au motif qu'une personne qui n'a fait que passer pour étaler son ignorance en pdd surligner deux phrases et disparaître ensuite est d'autant plus dommageable que l'on retrouve ces analyses chez victor bérard et d'autres auteurs ! je les replace ici dans l'attente d'une refonte de cette page qui présente bien d'autres défauts que ceux-là ! mandariine (en vacances) 28 avril 2021 à 07:09 (CEST)[répondre]
Bonjour mandariine, je suis plutôt d'accord avec la personne sous ip qui ne mérite pas ce dénigrement. Construire ses propres théories à partir de citations d'auteurs antiques, c'est faire un TI. Le seul auteur récent cité est Irad Malkin, sauf que pour cet auteur, « Il ne s'agit pas d'identifier les lieux réels dissimulés dans la géographie homérique » (je cite ce compte-rendu). Des théories proches de celles-ci ont peut-être été défendues par Victor Bérard (plutôt que Christian) mais d'une part il est dans ce cas impératif de le citer, d'autre part il faut donner à ses théories la place qu'elles ont ont chez les chercheurs contemporains, qui semble être devenue assez réduite (cf l'article sur V.B. ; la courte préface par Philippe Brunet de l'édition de l'Odyssée que je possède dit grosso modo la même chose). Voir aussi sur Ééa une belle liste (non sourcée) de localisations possibles. --l'Escogriffe (✉) 30 avril 2021 à 19:47 (CEST)[répondre]
mais bien sûr ! il aurait été étrange que tu supprimes — la totalité des paragraphes ci-après — sans être d'accord avec toi-même Émoticône ! mandariine (en vacances) 30 avril 2021 à 19:55 (CEST)[répondre]
Il aurait été tout aussi étrange que je ne réponde pas quand quelqu'un proteste en PDD. Émoticône --l'Escogriffe (✉) 30 avril 2021 à 22:47 (CEST)[répondre]

Circé et le Monte Circeo[modifier le code]

Un des compagnons d'Ulysse changé en pourceau, bronze grec du Ve siècle av. J.-C., Walters Art Museum

Sous sa forme homérique, l'épisode de Circé laisse deviner en filigrane des réalités culturelles particulières[Interprétation personnelle ?]. On peut accorder crédit aux informations données dans l'Odyssée à cette occasion : elles sont en effet puisées chez les navigateurs et commerçants grecs venus d'Eubée qui fondèrent des colonies sur la côte de Campanie[1]. L'histoire étrange et mouvementée de la rencontre entre Circé, déesse ensorceleuse, et un héros menacé d'un péril inédit touchant à son être même, mais finalement séduit par elle, célèbre, sur le mode épique et poétique, les aventures et les prouesses des gens de mer au contact d'une culture étrangère. Le texte d'Homère, examiné avec soin, livre assez d'informations pour laisser entrevoir cette culture.[Interprétation personnelle ?]

Une tradition ininterrompue depuis l'Antiquité a localisé la demeure de Circé en Italie, au promontoire du Monte Circeo, qui perpétue le souvenir de la magicienne[réf. souhaitée]. Ce cap, d'une hauteur de plus de 540 mètres, est bien visible du large ; il constituait donc un de ces amers inoubliables pour tous les navigateurs hauturiers. Il se trouve à l'extrémité sud des marais Pontins, non loin de Terracine. Grimpé au sommet d'une éminence rocheuse, Ulysse le découvre tel une île, ce que fut jadis le Monte Circeo, avant d'être rattaché à la plaine par les boues et les bois des marais Pontins ; baigné au sud et à l'ouest par la mer, bordé par les marais au nord, il peut être qualifié d’« insulaire », comme l'avait déjà remarqué le géographe grec Strabon[2]. Au pied de ce Monte Circeo, s'ouvre un port naturel, qu'Homère qualifie de ναύλοχον λιμένα, « port propice au mouillage »[3]. En face, les îles Pontines[4] sont propres à offrir aux navigateurs des escales, et pour les Grecs des VIIe et VIe siècles av. J.-C., des comptoirs à l'abri des incursions éventuelles d'indigènes de l'arrière-pays. De ces îles, Hésiode dans sa Théogonie[5] dit qu'elles étaient « sacrées », νήσων ἱεράων, peut-être parce qu'elles constituaient « le royaume des Tyrrhéniens », précisément des fils de Circé et d'Ulysse, Latinos et Agrios. Hésiode applique à ces deux hommes les épithètes de ἀμύμονά τε κρατερόν τε, « parfaits et puissants. » Pour les navigateurs grecs, ces Tyrrhéniens seront identifiés aux Étrusques, peuple puissant en effet et dont la civilisation fut brillante.
Derrière ce Monte Circeo, s'étend une vaste plaine de maquis et de forêts ; parvenu en un « vallon sacré », (ἱεράς βήσσας), Ulysse découvre le « temple de Circé », (ἰεροῖς ἐν δώμασι Κίρκης), tout entouré de lions et de loups. Or l'archéologie aussi bien que les auteurs grecs et latins[6] nous apprennent l'existence d'une divinité rurale, du nom de Féronie, associée très souvent à son « bois sacré » (Feroniae Lucus) ; le parèdre de Féronie dans les cultes du Latium était un Jupiter Anxur, dont les restes du temple subsistent à Terracine. Féronie était également la déesse aux fauves, et possédait deux sanctuaires, l'un près de Terracine où elle était particulièrement honorée, l'autre près de Capène sur le mont Soracte. On y procédait à un curieux cérémonial d'affranchissement des esclaves qui fit de cette déesse la protectrice des affranchis. Ce cérémonial n'est pas sans rappeler le rituel auquel se livre Circé dans l'Odyssée.

Le rituel de Circé et la métamorphose[modifier le code]

Le rituel que Circé applique aux compagnons d'Ulysse rappelle à bien des égards celui que pratiquaient chez les Tyrrhéniens les prêtresses de Féronie. Le sanctuaire dédié à Féronie, et dont les vestiges subsistent près de Terracine, comprenait un bois sacré, une fontaine et un temple. Il fonctionnait probablement dès l'Âge du bronze et il était encore connu à l'époque classique[7]. Les prêtresses s'y livraient à un rituel d'affranchissement des esclaves dont nous connaissons certains détails. On faisait asseoir l'esclave sur une pierre, dans le temple ; on lui couvrait la tête du bonnet de laine appelé pileus en latin, et l'on prononçait la formule : « Bene meriti servi sedeant, surgant liberi », Qu'ils s'assoient en esclaves méritants et se lèvent en hommes libres[8]. Durant ces offices, entraient en jeu des techniques corporelles, peut-être avec l'usage de masques et d'habits liturgiques, tendant à modifier l'apparence physique. On a d'ailleurs retrouvé au sanctuaire de Féronie au Mont Soracte des centaines d'ex-voto concernant des parties du corps humain. Autre similitude troublante : les nouveaux affranchis perdaient en quelque sorte leurs poils (comme les compagnons d'Ulysse transformés en pourceaux perdent leurs soies en redevenant hommes), car ils étaient rasés, ainsi que nous l'apprend Plaute qui fait dire à l'esclave Sosie : « Aujourd'hui, chauve et le crâne tondu, je coiffe le bonnet d'affranchi »[9]. L'auteur de l'Odyssée semble ainsi se référer à un cérémonial d'affranchissement d'esclaves, sortant de la dégradante condition servile, pour se redresser, « plus beaux et plus grands », καλλίονες καὶ μείζονες[10] dans leur condition d'hommes libres. L'ethnologie est riche d'innombrables cas analogues de rencontres entre populations indigènes et explorateurs.

Notes et références[modifier le code]

  1. Irad Malkin, op.cit. p. 180-183.
  2. « Cette montagne de Kirké est vraiment insulaire entre la mer et les marais. » (Strabon, V, 3, 6)
  3. Odyssée, chant X, vers 141.
  4. Les plus importantes ont pour nom aujourd'hui Palmarola, Ponza, Zannone et Ventotene.
  5. Théogonie, vers 1015.
  6. Strabon, Virgile, Tite-Live et Horace, pour ne citer que les plus importants.
  7. Virgile, Énéide [détail des éditions] [lire en ligne], VII, 800 ; Tite-Live, Histoire romaine [détail des éditions] [lire en ligne], I, 30,5 et XXVI, 11, 8-9 ; Horace, Satires, I, 5, 24.
  8. R. de La Blanchère, Terracine, Paris, 1884, p. 27, cité par V. Bérard, Nausicaa et le retour d'Ulysse, Paris, Armand Colin, 1929, p.303.
  9. Amphitryon, vers 461.
  10. Odyssée, chant X, vers 396.

"pour des motifs idéologiques"[modifier le code]

Je me retiens, en tant que contributeur plus que novice, de mettre un "ref. nécessaire" sur ce passage de l'introduction. Comment en savoir plus ? Le Sensei (discuter) 11 mars 2022 à 22:25 (CET)[répondre]