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Désert arbustif mésopotamien

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Désert arbustif mésopotamien
Écorégion terrestre - Code PA1320
Description de cette image, également commentée ci-après
Désert jordanien en 2001
Classification
Écozone : Paléarctique
Biome : Déserts et terres arbustives xériques
Géographie et climat
Superficie :
211 445 km2
min.max.
Altitude : 24 m 1 358 m
Température : °C °C
Précipitations : mm 200 mm
Oiseaux:
278[1]
Mammifères:
88[1]
Squamates:
41[1]
Conservation
Statut:
Critique / En danger
Aires protégées :
0 %
Ressources web :

Localisation

Description de l'image Ecoregion PA1320.png.

Le désert arbustif mésopotamien est une écorégion en Asie définie par le WWF appartenant au biome des prairies, savanes et terres arbustives tempérées dans l'écozone paléarctique. Elle est partagée entre plusieurs pays : Syrie, Jordanie, Israël, Irak et une petite partie de l'Iran.

Géographie

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Diagramme climatique de Bagdad.
Tempête de sable sur le désert syrien en septembre 2010.

Cette région du Moyen-Orient consiste surtout en pénéplaines calcaires. Elle est limitée à l'ouest et au nord par la steppe du Moyen-Orient, à l'est par la steppe boisée des monts Zagros, au sud par le désert d'Arabie. Elle est coupée par les vallées de l'Euphrate et du Tigre qui alimentent la vaste zone humide des marais mésopotamiens. Le climat est aride avec moins de 120 mm de précipitations par an. La température dépasse couramment 40°C mais il peut geler pendant les nuits d'hiver[2].

La végétation typique est celle des plantes arbustives xériques, principalement Artemisia (armoise), Anabasis (en) et Haloxylon accompagnées d'herbacées perennes, Achillea fragrantissima, astragale et Stipagrostis plumosa. Des plantes éphémères croissent rapidement après les pluies avant de succomber à la sécheresse estivale[2].

Le peuplier et le cyprès poussent sur les berges des fleuves Euphrate et Tigre[2].

Le chacal doré, l'hyène rayée et le caracal ont été signalés récemment[2]. Les grands herbivores, oryx et gazelle des sables d'Arabie, victimes de la chasse, ont pratiquement disparu [3].

Les zones humides accueillent de nombreux oiseaux migrateurs[2].

Dans l'histoire du Moyen-Orient, cette région, au carrefour du Levant, de la Mésopotamie et des pistes d'Arabie, a été le siège de riches royaumes caravaniers : Mari et Hit sur l'Euphrate, Pétra, Palmyre. Les califes abbassides séjournent à Al-Anbar et Raqqa. Après la chute du califat, elle se trouve marginalisée et devient au XVIe siècle une région périphérique de l'Empire ottoman.

Jusqu'au milieu du XXe siècle, la vie sociale du désert est marquée par la prédominance des nomades. Les tribus chamelières à grande transhumance, qui se considèrent comme les seuls vrais Bédouins, affichent une certaine supériorité par rapport aux tribus d'Arabes éleveurs de moutons, limités à de courts déplacements autour des fleuves et des oasis. Un mouvement séculaire amène les tribus originaires du Yémen et d'Arabie centrale vers la Syrie et l'Irak : ce flux culmine dans la période du déclin de l'Empire ottoman. Les Bédouins ne reconnaissent pas les frontières tracées par les États mais une zone de pâturage saisonnier, la darah, fixée par la coutume et les conditions climatiques. Ils pratiquent des raids de pillage, les razzias, aux dépens des paysans sédentaires ou d'autres nomades. Sous le mandat français en Syrie et, de façon similaire, sous le mandat britannique en Irak, l'administration coloniale se réserve une politique de "contrôle bédouin" qui soustrait les tribus à l'administration arabe autonome[4],[5].

Bibliographie

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  • * Douglas Williamson, Projet FAO d'amélioration des parcours et de création d'une réserve de faune dans la steppe syrienne, FAO [1]

Liens externes

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Articles connexes

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Références

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  1. a b et c World Species
  2. a b c d et e One Earth
  3. Williamson
  4. Idir Ouahes, « Une « ceinture » d’espace étatique : le contrôle des Bédouins au début du Mandat Français en Syrie », L'Espace politique, vol. 27,‎ (DOI doi.org/10.4000/espacepolitique.3695, lire en ligne)
  5. Pierre-Jean Luizard, Comment est né l'Irak moderne ?, CNRS, 2009, p. 62-64.